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Le blogue de Jacques Gauthier

Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.

Un regard de foi (1): mon témoignage ecclésial

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Jacques a MJ

Un ami prêtre m'a proposé de partager ma vision du catholicisme québécois pour le dernier numéro d'une petite revue qu'il dirige. J'ai eu d'abord le réflexe de lui répondre que je n’ai pas le temps, que le sujet est trop complexe, que j’en ai déjà parlé brièvement sur mon blogue, mais je ne suis pas le genre à me défiler. Allons-y donc pour un article plus substantiel en quatre parties : mon témoignage, quelques caractéristiques du catholicisme québécois, mon regard de foi sur l’Église en général, la joie de l’Évangile du pape François. Il ne s’agit pas tant de partager « ma » vision » du catholicisme que celle reçue de l’Église, transmise de génération en génération, même imparfaitement, à partir des apôtres jusqu’à mes parents. J'aime l'Église Autant le dire tout de suite, j’aime l’Église, corps du Christ et peuple de Dieu, parce que j’aime le Christ. Je la considère comme le Christ continué et...

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École de prière (25) Adoration à la basilique de Montmartre

Sacre-Coeur Montmartre

Dès que j'arrive à Paris, et que l'horaire me le permet, il me faut gravir la colline de Montmartre, comme si j'étais attiré par une pierre d'aimant. Au sommet de la butte, je prends quelques minutes pour admirer la ville et le quartier, puis je m’engouffre dans la basilique du Sacré-Cœur, poussé par une force intérieure. Je me recueille pendant une heure au moins pour une autre contemplation, l’adoration eucharistique. Je brode de l’éternel avec le temps qui passe. Je me sens bien petit sous le plafond de l’abside, décoré d’une superbe mosaïque, la plus grande de France, qui représente le Sacré-Coeur de Jésus ressuscité. Ses bras ouverts m’accueillent tel que je suis. Je ne résiste pas à ce cœur doux et humble. Les yeux fermés, je vois autrement. Conduit par l’Esprit Saint, je répète intérieurement et sans effort le nom de Jésus. Mes pensées se calment, le silence m’attend. Je suis...

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Présence de Thérèse de Lisieux

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Qu'on l'appelle Thérèse de Lisieux, Thérèse Martin, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ou la petite Thérèse, c'est toujours la même personne. Nous célébrons sa mémoire au calendrier liturgique le 1er octobre. Thérèse, c'est la sainte des petits pas, des recommencements, l'enfant chérie du monde et de l'Église. Chaque année, Lisieux se pare de beauté pour célébrer leur illustre fille. Paris n'est pas en reste, il y a la Semaine thérésienne qui se tient du 25 septembre au 1er octobre au Sanctuaire Sainte-Thérèse, Paris 16e. La jeune carmélite avait dit peu de temps avant son entrée dans la vie, le 30 septembre 1897 : «Vous verrez, tout le monde m’aimera». Le temps lui a donné raison, surtout lorsqu’on voit l’immense succès de la pérégrination de ses reliques depuis 1994 à travers le monde. J’en fus témoin au Canada à l’automne 2001. Elle qui voulait passer son ciel à faire du bien sur la terre et jeter une pluie...

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14 septembre: la Croix glorieuse, la vie donnée

Croix glorieuse

Instrument de supplice réservé aux condamnés à mort, la croix est devenue un signe de bénédiction par la mort et la résurrection du Christ. C’est un baiser sur nos fronts, une fierté au cœur de tout baptisé, comme il est dit à l’antienne d’ouverture de la fête de la Croix glorieuse, le 14 septembre : « Que notre seule fierté soit la Croix de notre Seigneur Jésus Christ. En lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection; par lui, nous sommes sauvés et délivrés ». Ce bois de vie nous a ouvert la porte du paradis, ainsi nous pouvons rendre gloire au Père tout-aimant, « car tu as attaché au bois de la croix le salut du genre humain, pour que la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort et que l’ennemi, victorieux par le bois, fût lui-même vaincu sur le bois, par le Christ, notre Seigneur » (Préface de la...

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9 septembre: Bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853)

Frederic Ozanam
Vincent de Paul

Frédéric Ozanam, jeune professeur à la Sorbonne, laïc engagé dans l'Église et la société, a été un homme donné à Dieu et aux autres. Il a voulu rendre à Dieu toute la reconnaissance qu’il éprouvait comme époux, père de famille, fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Tout chez lui était source d’action de grâces, même la souffrance. Jean-Paul II béatifia cet apôtre de la charité le 22 août 1997 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une famille dévouée aux pauvres  Bien qu’ils soient français, Jean-Antoine Ozanam, médecin, et son épouse, Marie, vivent à Milan au moment de la naissance de leur fils Frédéric, en 1813. Ils reviendront à Lyon en 1816. Leur dévouement pour les pauvres influencera plus tard le petit Frédéric. À six ans, il est atteint de la fièvre typhoïde. Il attribue sa guérison à saint François Régis, fort vénéré dans l’Ardèche. Sensible et irritable, l’enfant est inscrit au collège royal...

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5 septembre: Bienheureuse Mère Teresa

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Mre Teresa

Pour mère Teresa, aimer c'est agir. Celle que l'on appelait « la Mère » répondra à un appel de Jésus qui fera d’elle la messagère de l’amour de Dieu envers les plus pauvres d’entre les pauvres. Le Christ l’a choisie pour lui-même, mère Teresa le sait. Cet appel est la clé de voûte de sa vocation qui est d’appartenir à Jésus, dont elle veut étancher la soif d’amour. Jean-Paul II l'a béatifiée à Rome, seulement six ans après sa mort, le 19 octobre 2003, Journée mondiale des Missions. J'étais là avec mon épouse pour vivre ce grand moment d'Église. Quelle grâce!   Donner, c’est partager Agnès Gonxha Bojaxhiu est née le 26 août 1910 de parents albanais à Skopje en Macédonie. Elle est baptisée le lendemain. Son père Nikolle meurt subitement lorsqu’elle a neuf ans. Sa mère Drana s’occupera de ses trois enfants. Elle aide les pauvres et sensibilise Agnès au partage. Agnès s’intéresse...

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Dieu, la science et la prière

Automne 1

Pour certaines personnes, Dieu n'existe pas; pour d'autres, il est plus vivant que jamais. Il surgit au détout du chemin, là où on ne l’attendait pas, comme dans les sciences de la vie et de la conscience (physique, astrophysique, biologie, neurologie). Alors qu’on pensait que la science et la religion étaient inconciliables, l’une reculant à mesure que l’autre avance, voici qu’il y a aujourd’hui la possibilité d’un rapprochement. L’hypothèse d’un principe créateur devient plus pertinente devant les découvertes scientifiques sur l’origine de l’Univers et l’évolution du monde. Un principe créateur Nous nous émerveillons devant la vie, dont plusieurs chapitres seraient inscrits dans les lois de l’Univers. Plusieurs questions restent à résoudre qui ont d’importantes implications pour le sens de la vie et l’ouverture à d’autres niveaux de réalité. Ce Dieu caché, qu’on ne peut enfermer dans aucune science, traverse notre conscience, qui ne se résume pas seulement à l’activité de nos neurones....

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23 août: Sainte Rose de Lima

Rose de Lima

Née à Lima le 20 avril 1586 de Gaspar del Flores et de María del Oliva, Isabelle reçut très tôt le surnom de Rose. Était-ce à cause de son beau teint, sans pareil? Sa mère affirma que, penchée sur son berceau, elle aperçut une rose épanouie sur le visage de sa petite fille. Désormais, elle l’appellera « ma Rose ». Ce changement de nom sera confirmé par la Sainte Vierge dans une vision que Rose aura plus tard. Un amour passionné pour le Christ Dixième enfant d’une pauvre famille espagnole, elle demanda dans la prière la grâce de savoir lire, ce qui lui sera donné à 4 ans et demi. Elle en profitera alors pour se nourrir de la vie de sainte Catherine de Sienne qui deviendra son modèle, son amie dans la communion des saints. C’est à son exemple qu’elle mènera une vie de pénitence, s’exerçant au jeûne dès l’âge de six...

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19 août: Saint Jean Eudes

jean eudes

On a dit de saint Jean Eudes qu’il avait été le saint Vincent de Paul de la Normandie. Prédicateur fervent, son attachement aux cœurs de Jésus et de Marie le rend solidaire des exclus à une époque caractérisée par le jansénisme. Il a rendu compte de son espérance chrétienne au milieu des joies et des épreuves. La liturgie du jour de sa fête, le 19 août, le présente comme celui qui « annonce l’incomparable richesse du Christ ». Un enfant de Marie Jean est né en 1601 dans le petit village de Ri en Normandie. Ses parents, Isaac Eudes et Marthe Corbin, de condition modeste, n’ont pas encore d’enfants après trois ans de mariage. Ils font le vœu d’aller en pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Recouvrance s’ils ont un enfant. C’est ainsi que Marthe devient enceinte et que le futur enfant est offert à Jésus et à Marie. Cela leur réussira, car Jean sera l’aîné de...

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La foi et le doute

Clairvaux

Il nous arrive d'osciller entre la foi et le doute, l’adhésion et la remise en question, un peu comme les premiers disciples de Jésus. Le romancier Georges Bernanos le rappelle avec cette phrase lapidaire : « La foi, c'est 24 heures de doute moins une minute d'espérance ». Le doute est un compagnon qui s’arrête parfois sur le bord du chemin et ne veut plus avancer. La foi lui vient alors en aide, nous dit Benoît XVI : « Elle est une compagne de vie qui permet de percevoir avec un regard toujours nouveau les merveilles que Dieu réalise pour nous » (La porte de la foi, no 15). Mais le doute peut aussi aider la foi en la protégeant de l’orgueil, du fanatisme, de l’arrogance, de la dureté. Il n’y a pas d’évidence acquise à tout jamais dans la foi ; on ne peut pas prétendre que Dieu nous appartient. La foi est...

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L'épreuve et la foi

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Vous arrive-t-il de ne rien ressentir dans la foi, d’avoir l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose avec Dieu, qu’il n’entend pas les prières, qu’il semble loin et indifférent, bref, qu’avoir la foi ne donne rien ? Êtes-vous assaillis par l’ennui, le doute, la fatigue, la routine, le désespoir ? C’est alors que commence la vraie foi, celle que l’on ne se donne pas, celle sur laquelle on bute quand arrivent toutes sortes d’épreuves, « car l’épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance » (Jacques 1, 3). À l'exemple du juste Job, qui n’a pas déjà dit devant la maladie, le deuil, l'injustice, l'incompréhension, l'épreuve : « Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? » Certes, il peut tout, sauf enlever notre liberté, puisque la personne est libre par essence. Le « Je Suis » nous a créés à son image, libres. C’est peut-être là le drame, notre...

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8 août: Saint Dominique

Saint Dominique

L'Église célèbre Dominique le 8 août, soit deux jours après sa mort à Bologne, en 1221. L’oraison de sa messe qualifie le saint de « prédicateur éminent de la vérité ». Il alla à pied comme les apôtres, sans argent, se consacrant à la prédication de l’Évangile. Il a fondé l’ordre des Frères prêcheurs, les Dominicains, pour que l’annonce de la Bonne Nouvelle soit faite dans les villes, par la prédication, et dans les universités, par l’enseignement. L'Ordre a donné de grands saints, tels des docteurs de l'Église comme Albert le Grand et Thomas d'Aquin.  La lutte aux hérésies Dominique de Guzman naquit près de Burgos, en Espagne, vers 1170. Sa mère était la bienheureuse Jeanne d’Aza. La Vieille-Castille bouillonnait de ferveur suite aux victoires sur l’Islam. Le jeune Dominique profitera de ce climat d’enthousiasme et d’ouverture. Il s’initie aux arts libéraux dans les écoles de Palencia. Il devient membre du Chapitre des Chanoines...

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Ordonné prêtre à 63 ans

Euclide et son fils
Frere Marie-Dominic

J'ai donné en octobre 2013 une retraite sur la spiritualité de Thérèse de Lisieux au Monastère des Petits frères de la Croix dans Charlevoix au Québec. Je vous propose l'étonnant parcours d'Euclide Tremblay, devenu frère Marie-Dominic, prieur de cette communauté, ordonné prêtre à 63 ans. Je le remercie de m'autoriser à vous partager des extraits de ce portrait écrit par Sarah-Christine Bourihane et que l'on retrouve intégralement sur le site de la communauté: "Les méandres d'une vocation: Marie-Dominic, prêtre à l'heure de Dieu". Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres, mais "tout est grâce" quand on s'abandonne à sa miséricorde. Marie-Dominic (né Euclide Tremblay) est l’exemple parfait qu’il n’y a pas d’âge pour devenir prêtre. «Mes plus beaux souvenirs sont l’enfance : tout jeune je rêvais de devenir prêtre et quand j’allais jouer chez mon cousin, on jouait toujours à la messe » se rappelle-t-il en évoquant ses huit ans. «J’ai...

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Anne et Joachim, parents de la Vierge Marie

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Le 26 juillet, l'Église célèbre sainte Anne et saint Joachim, les parents de la Vierge Marie, et les grands-parents de Jésus. Dans la tradition orthodoxe, on les appelle les « justes ancêtres de Dieu ». Les Évangiles ne disent rien sur eux, mais leur culte populaire remonte à l’antiquité chrétienne. C'est de ce couple béni que naît Marie qui mettra au monde Jésus le Christ. Un couple béni  Les noms d'Anne et de Joachim sont mentionnés pour la première fois dans un écrit du 2e siècle, le Protévangile de Jacques, attribué à saint Jacques le Mineur. Nous retrouvons les détails de la vie d’Anne et de Joachim dans la Légende dorée, ouvrage rédigé en latin entre 1261 et 1266 par Jacques de Voragine, dominicain et archevêque de Gênes, qui raconte la vie d'environ 150 saints. Selon la tradition, Joachim est décrit comme un homme riche et pieux qui donne régulièrement de l’argent aux pauvres et au...

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Pèlerinage: ce chemin qui nous fait

COMPOSTELLE PELERINAGE SAINT JACQUES COMPOSTELLE
Compostelle

25 juillet: Jacques le Majeur, apôtre de Jésus le Christ. Je profite de la fête de mon saint patron pour vous partager une brève réflexion sur le pèlerinage à pied, auquel Compostelle reste la figure emblématique. Le champ des étoiles Au début, c’est un désir, un élan, un appel mystérieux à « faire » Compostelle, qui signifie « champ des étoiles ». Puis, ça devient un rêve assez puissant qui met tout l’être en route. Enfin, le rêve est vraiment en marche quand arrive le fameux premier pas sur l’un des chemins français, - Tours, Vézelay, Puy-en-Velay, Arles – ou sur le chemin espagnol, ces chemins menant tous à Santiago de Compostela. Des dizaines de milliers de pèlerins empruntent chaque année le mythique Camino, ce chemin millénaire où le corps est un allié précieux, surtout les pieds. L’aspect physique côtoie le spirituel. C’est devenu très « tendance » de marcher sur ce chemin initiatique qui illustre bien que...

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La joie de notre coeur

Fleur

Le philosophe Sören Kierkegaard avait écrit : « Dieu n’a qu’une seule joie : communiquer… Il n’a qu’une passion : aimer et vouloir être aimé ». Est-ce aussi notre joie, notre passion ? Dieu n’est que joie et amour, et nous sommes créés à son image et à sa ressemblance, c’est pourquoi « la joie de notre cœur vient de lui » (Ps 33, 21).   Dans mon Petit dictionnaire de Dieu (Novalis), j’ai écrit ceci au mot « joie » : « La joie est assise au secret de mon silence. Elle s’installe et je me laisse envahir, impuissant à compter mes mérites. Vouloir la posséder, c’est la laisser faire. Plus elle se cache, plus elle m’appartient. Plus elle disparaît, plus je la connais. Cette joie est fragile comme tout ce qui commence ; une joie d’aube qui ne fait pas de bruit, une joie intérieure pleine de promesses, une joie mystique plus forte que la mort. « Joie,...

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L'engagement chrétien

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Tout ce qui est humain m'intéresse et nourrit ma foi. La foi chrétienne n’est pas une possession tranquille, mais une lutte pour que la vie soit plus humaine, un engagement de tout l’être. Une foi qui aime est une foi qui nous fait sortir de nos sécurités pour aller vers l’autre. La foi des pharisiens peut devenir un piège si elle ne débouche pas sur une foi incarnée dans l’amour, la compassion, la justice, la miséricorde, comme nous le montre si bien le pape François. L’amour du prochain Le chemin le plus sûr pour aller vers Dieu passe par l’amour du prochain. Cet amour devient le baromètre de notre amour de Dieu : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. » (1 Jean 4, 20) « Le Verbe s’est fait frère », disait Christian de Chergé, prieur du monastère trappiste de Tibhirine, assassiné avec six de...

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École de prière (24) Du jogging spirituel

jacques au marrthon 83

J'ai couru mon premier marathon à Montréal en 1983. Depuis, le jogging fait partie de ma vie. Je cours le matin pour le plaisir, la forme, la méditation, la prière. Il y a une joie à sortir de soi, à se fondre dans le paysage, à s’envoler avec la route. La louange en espadrilles J’espère continuer mes escapades en espadrilles tant que mes genoux tiendront le coup, car mon âme ne porte pas à terre, elle a besoin du corps pour célébrer la vie. Les vingt premières minutes sont pour mon corps, le reste, pour mon âme. Je loue le Seigneur en courant. C’est une façon de prier, d’unir mon corps et mon esprit en une tendre complicité. Je cours à l’odeur « des parfums du Bien-Aimé », comme la fiancée du Cantique des cantiques. Je le loue pour tout ce que je vis au moment présent. Je remercie le Seigneur pour mes jambes,...

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Retour à Dieu de Mgr Guy Gaucher

Livre de Mgr Gaucher

"Je ne meurs pas j'entre dans la vie", avait écrit Thérèse de Lisieux quelques semaines avant sa mort au carmel le 30 septembre 1897 à l'âge de 24 ans. Son ami, Mgr Guy Gaucher, est allé la rejoindre le 3 juillet 2014 à l'âge de 84 ans. "Tout est grâce", se sont peut-être dit ces deux êtres de désir en se saluant dans l'amour du Christ. "Tout est grâce", c'est en lisant ces mots à la fin du Journal d'un curé de campagne du romancier Georges Bernanos, que le jeune Guy Gaucher, âgé de 18 ans, va être guidé vers Thérèse. Il sera un spécialiste de l'un et de l'autre, prêchant même une retraite en 2004 dans un carmel sur les affinités entre le grand Georges et la petite Thérèse ("Tout est grâce", Cerf, 2009). Bernanos avait repris ces mots de Thérèse, son maître spirituel, mais que Guy Gaucher trouvait fleur bleue...

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Prier pour la paix

Paix
Mandela

Premier juillet, fête du Canada. Dans les diocèses canadiens, c’est aussi la « journée spéciale de prière pour le pays, les gouvernants et la paix dans le monde ». Même si cette journée se vit au Canada seulement, elle a une portée à l’extérieur des frontières, telle que l'indique la prière d'ouverture de la messe pour le pays: "Dieu qui veilles sur notre monde, regarde le pays où tu nous as donné de vivre; accorde à tous ses habitants de rechercher le bien commun, à ceux qui nous gouvernent de le faire avec sagesse, afin qu'il y ait parmi nous plus de justice et dans le monde entier plus de bonheur et de paix. Par Jésus Christ notre Seigneur. Amen".   Désirer la paix Qui ne désire pas la paix ? L’époque de mon adolescence, fin des années 60, était celle du peace and love. Les chansons parlaient de paix, c’était l’Expo 67 à Montréal. On...

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