Le blogue de Jacques Gauthier

L'unité de la Trinité

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Elisabeth de la Trinite

Chaque dimanche après la Pentecôte les catholiques célèbrent la Sainte Trinité. Ce mot "Trinité" n'est pas employé dans la Bible, bien qu'on parle du Père, du Fils et de l'Esprit. Le théologien Tertullien crée ce mot à la fin du 2e siècle, qui suggère le pluriel (tri) et l'unité (unitas). Il est le fruit de la réflexion ecclésiale de presque deux siècles sur les activités différentes des trois personnes divines qu'elles exercent dans l'unité et la communion.  Dieu est unique mais il n'est pas seul. Jésus le révèle comme un Père plein de tendresse et de miséricorde qui prend plaisir à pardonner. Il envoie son Fils qui nous communique l'Esprit. La Trinité n’existe qu’en se donnant, en se recevant, en se partageant. Autrement dit, Dieu n’est qu’amour. Il est l’anti-pouvoir, l’anti-Narcisse, l’anti-indifférent. La Trinité est toujours en état de don et de rayonnement, d’où sa joie. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son...

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Qu'est-ce que la sainteté?

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Au lendemain des canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II, une amie Facebook me demande: "qu'est-ce que la sainteté"? Je partage ce que j'ai écrit aux mots "canonisation", "saints" et "sainteté" dans mon Petit dictionnaire de Dieu. Mais d'abord, une remarque. Nous sommes tous appelés à la sainteté par notre baptême, ce qui ne veut pas dire que nous serons canonisés. La sainteté découle de notre être baptismal, la canonisation est une reconnaissance de l'Église envers l'un de ses membres. La sainteté des gens ordinaires Lorsque nous regardons de quoi nos journées sont faites, nul d’entre nous pense mériter une canonisation. On confond trop souvent canonisation et sainteté. Il ne s’agit pas de vouloir « monter sur les autels » à coup de volonté et de pénitences, mais de descendre dans notre humanité et de nous laisser envahir par l’amour du Christ pour qu’il sanctifie tout ce que nous faisons. Si l’habit...

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Petit dictionnaire de Dieu

Petit dictionnaire de Dieu

Je vous partage l'introduction de mon nouveau livre Petit dictionnaire de Dieu, publié chez Novalis et diffusé en France et l'Europe francophone par les éditions du Cerf.   Dans La poétique de la rêverie, Gaston Bachelard confesse que « c’est toujours un dur métier que celui d’écrire un livre. On est toujours tenté de se borner à le rêver. » Il me semble que cela est encore plus vrai pour l’écriture d’un dictionnaire. Ce voyage alphabétique peut devenir une caverne d’Ali Baba aux entrées imprévisibles, un bric-à-brac de mots aimés, une écriture en forme de collage, à l’image de notre monde morcelé. Alors, imaginez lorsque le sujet n’est nul autre que Dieu, cela suppose tout un assemblage. Si Dieu est incompréhensible de nature, les mots et les idées ne manquent pas pour parler de lui. Mais gare aux idoles ! De la racine indo-européenne dei qui signifie « briller », le mot « Dieu » est lié aux notions de...

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"Aimez vos ennemis"

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Mandela

Avez-vous des ennemis ? Non ! Cette parole de Jésus peut tout de même vous concerner : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Matthieu 5, 44). Tout un programme qui peut briser le cycle de la violence. Les ennemis se cachent parfois sous des désirs suspects: désir de rancune envers un membre de la famille qui vous dénigre, désir de vengeance pour un collègue de travail qui parle derrière votre dos, désir de jalousie pour quelqu’un qui a plus de succès que vous… Aucune religion ne va aussi loin dans le radicalisme de l’amour que le christianisme, même quand l’autre a tort, que la blessure est immense. Au précepte ancien « œil pour œil, dent pour dent », Jésus oppose le pardon sans limites. Les premiers chrétiens se sont donné des règles d’accueil, de pardon, de l’amour des ennemis, de la prière des persécuteurs, pour durer et pour le bon fonctionnement...

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La médaille de la générosité

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Voici une autre belle leçon de vie comme on en voit parfois aux Olympiques. Denny Morrison, patineur de vitesse longue piste canadien, doit une fière chandelle à son coéquipier Gilmore Junio. Celui-ci s'est désisté la veille pour qu'il puisse participer au 1000 m mercredi. Contre toute attente, il gagne la médaille d'argent. Morrison a déjà remporté en équipe l'argent à Turin et l'or à Vancouver, mais il n'a jamais été à la hauteur pour ses courses individuelles olympiques. Il n'a pas pu se qualifier en décembre 2013 pour le 1000 m à Sotchi. Mais de la manière qu'il patinait récemment, Junio croyait qu'il pouvait gagner, il lui a donc laissé sa place. Bel exemple d'abnégation et d'humilité, d'esprit d'équipe et de solidarité. Junio, âgé de 23 ans, met ainsi fin à ses premiers Jeux olympiques. Morrison a saisi cette opportunité et fort de la confiance de Junio, il a tout donné...

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24 janvier: Saint François de Sales, patron des journalistes

Francois de Sales
Fleurs Roses

  Le 24 janvier 2001, Jean-Paul II avait parlé de François de Sales en ces termes : « Anticipant sur le Concile Vatican II, il a indiqué la voie de la sainteté comme un appel adressé à tout état de vie » (Zenit.org). Puis, il lança cette invitation aux jeunes mariés : « En suivant les enseignements de saint François de Sales, sachez construire chaque jour votre adhésion à l'Evangile dans votre fidélité réciproque à l'amour ». Ces paroles mettent en évidence trois grandes caractéristiques de la spiritualité de François de Sales : la sainteté accessible à tous, l’Évangile comme règle de vie et l’amour comme unique méthode. Ce n’est pas nécessaire d’être dans les cloîtres, de faire de longues prières, d’avoir tel style de vie pour se sanctifier, l’important est de désirer vivre la sainteté au quotidien, là où nous sommes. François de Sales venait ainsi de simplifier la vie chrétienne. Avec lui, la liberté retrouve sa...

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L'expérience de la foi

Desert
Creation Michel-Ange
Bon larron

La foi est une expérience qui indique une direction par un autre chemin que la science; elle précède le savoir et elle est non vérifiable en laboratoire. L’expérience de la foi relie l’humain et le spirituel, s’ancre aux grandes questions existentielles, sans verser dans l’individualisme et le relativisme : Qui suis-je ? Quel est le sens et le but de la vie ? Quels sont l’origine et le but de la souffrance ? Quelle est la voie pour parvenir au vrai bonheur ? Qu’est-ce que la mort? Qui est Dieu? L’expérience de la foi s’enracine dans ce questionnement qui sourd de notre terreau humain, d’où l’universalité de la religion. La religion chrétienne, comme toute religion, n’est pas une panacée à tous les problèmes, mais elle inspire une interprétation du monde, une manière d’envisager la souffrance, un engagement dans la société, une confiance en un Dieu Père, une paix dans le Christ, une...

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École de prière (18) Persévérer dans la prière

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Tous les alibis sont bons pour ne pas persévérer dans la prière. Qui n'a pas déjà entendu ces remarques? "J'aide les autres, c'est mieux que de perdre son temps à prier. Mon travail, c'est une prière, cela me suffit. Je suis plus de tempérament actif que contemplatif." Aimer les autres et faire de son travail une prière, c’est bien, mais pourquoi cela nous éloignerait de la prière personnelle et silencieuse? Si on on consacre un temps quotidien à l'oraison, par exemple quelques minutes le matin, notre travail portera encore plus de fruits et notre action ne dégénérera pas en agitation. Saint Benoît avait visé juste en prenant pour devise : Ora et labora (« Prie et travaille »).   Le temps que nous prenons pour Dieu dans la prière sera d’autant plus fécond si nous avons la volonté de vivre le reste de la journée dans une attitude de prière, c’est-à-dire d’accueil de l’autre...

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Trente-cinq ans de mariage. Lettre à mon épouse

jacques a son mariage 78 - Version 2
35e mariage 2
Pape 2 livre

Le 30 décembre 1978, nous disions devant Dieu et les hommes : « Oui, je le veux ». Tu parles d’une idée de se marier entre Noël et le Jour de l’an, même si les arbres avaient revêtu leurs habits de noce. Trop fatigués pour fêter cet anniversaire chaque année, nous avons préféré le 1er mai, jour où l’on s’est dit « je t’aime » la première fois. De l’absolu de cet amour fondateur découle tout le reste. Trente-cinq ans, déjà ! En me réveillant ce matin, je t’ai dit : « T’as beaucoup ronflé cette nuit ». Pas très romantique, n’est-ce pas ? Et de me répondre : « Après trente-cinq ans, la marchandise est non échangeable ». L’humour, voilà une première pierre à conserver sur le chemin quand on jette un coup d’œil au rétroviseur de notre vie à deux. Humour, humilité, pour être capable de rire de soi, de notre couple, sans blesser. Un couple qui rit est un couple...

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Le fabuleux destin de Lucie

photo Lucie

La vie est un mystère qui nous échappe, mais l'amour permet de l'accueillir jusqu'au bout, de la naissance à la mort. Daniel et Lise Lanoie en témoignent dans un article de la revue de l'Église de Saint-Hyacinthe, L'Envoi, (novembre-décembre 2013, p. 8-9). Daniel et Lise ont déjà deux enfants lorsque naît Lucie le 24 janvier 1979. On l'hospitalise à l'âge de trois mois et on lui découvre de nombreux handicaps : microcéphalie, scoliose, surdité partielle, déficience intellectuelle profonde. Les parents se retrouvent autour d’une table multidisciplinaire avec un neurologue, un psychologue, des médecins, une travailleuse  sociale, pour se faire dire que  leur fille a une espérance de vie d'une dizaine d'années. L’équipe tente de les convaincre de la placer en institution, car elle va nécessiter beaucoup de soins et qu'il est très difficle pour un couple de traverser cette épreuve. Leur décision est sans équivoque. "Nous choisissons de faire confiance à la vie et l’amour...

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Marie à l'aube de ma vie

Jacques 7 ans 1ere communion
Marie

Mes parents venaient d’emménager dans leur nouvelle maison à Grand-Mère avec leur enfant d’un an. Ma mère était de nouveau enceinte. Très épuisée vers la fin de sa grossesse, le médecin lui ordonna un repos complet. Craignant pour la santé de son deuxième bébé, elle avait promis à Marie que si l’accouchement se passait bien elle le lui consacrerait. Je fus donc baptisé le 8 décembre 1951, devenant ainsi enfant de l’Église et membre de cette grande famille qu’est la communion des saints. J'ai été oint de l'Esprit, comme Jésus, devenant prêtre, prophète et roi. Marie aura toujours une grande importance dans ma vie, d'autant plus que je suis né près du Sanctuaire Notre-Dame du Cap, très important au Québec. Chaque fois que je la prie, par exemple en récitant le chapelet, ou en le « marchant » avec mon épouse, je sais que les saints ne sont jamais loin, sans parler des...

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Je crois




L'Année de la foi, ouverte par Benoît XVI le 11 octobre 2012, et qui sera clôturée par le pape François le 24 novembre prochain, aura permis de raviver la foi des catholiques, d'approfondir la rencontre du Christ et de son Église. Personnellement, elle aura été l'occasion d'approfondir l'acte de croire que j'ai décliné en quinze variations dans mon livre L'aventure de la foi. Dans sa lettre encyclique Lumen Fidei, écrite avec Benoît XVI, François a montré qu'on ne peut pas croire tout seul. Bien qu'on dise "je" crois, la foi s'ouvre au "nous" de l'Église. "L'acte de croire s'exprime comme une réponse à une invitation à une parole qui doit être écoutée [.] Il est possible de répondre à la première personne, "je crois", seulement dans la mesure où l'on appartient à une large communion, seulement parce que l'on dit aussi "nous croyons" (no 39). Ainsi, celui qui croit n'est jamais...

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Notre soeur la mort


C’est une sœur parfois bien douce, la mort, qui voyage invisible à nos côtés. Mystérieuse et non absurde, elle arrive à son heure, souvent la moins attendue. Elle fait son entrée sur la scène de notre vie et nous joue son tour de passe-passe. Ce n’est pas elle qui prend la vie donnée et accueillie. Thérèse d’Avila, femme de désir et d’oraison, le savait : « Ô mort, je ne sais pas comment on peut te redouter, puisque c’est en toi qu’est la vie ! » Pour le cinéaste Woody Allen, l’approche est différente : « Je n’ai pas peur de la mort, je désire seulement ne pas être là quand elle viendra ». Accepter sa mort Lors d’une conférence sur la mort en juillet 2008, je demandai aux participants ce qu’ils feraient s’ils leur restaient une heure à vivre. Les réponses furent diverses et pleines de vie. En voici quelques-unes :...

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École de prière (16) Prier, c'est ennuyant


La prière est un long chemin que l'on fait en priant. On y va parfois avec entrain, mais aussi à reculons. Il arrive si souvent qu'on ne ressente rien, que l'ennui nous tenaille, mais cela ne veut pas dire qu'il ne se passe rien, comme je l'indiquais au blogue précédent. Un religieux me disait l'autre jour: "Prier, c'est ennuyant". Qu’est-ce qui t’ennuie ? Les formules toutes faites que l’on répète et qui assèchent le cœur. Le fait que tu sois là, dans le vide, dans l’attente d’un Dieu qui ne vient pas, que tu n’aies rien à lui dire. Ou que le temps ne passe pas assez vite et que tu aies mille choses intéressantes à faire. Pourtant, il ne s’agit pas ici de quelque chose à faire, mais de Quelqu’un à aimer et à écouter. Et puis, les Écritures donnent les mots de Dieu lorsque nous trouvons les nôtres trop ennuyeux. Avant...

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Tous appelés à la sainteté


D’aussi loin que je me souvienne, les saints m’ont toujours attiré. Une telle affirmation peut paraître incongrue dans nos sociétés post-modernes et laïques, même si certains saints demeurent toujours très populaires. Je vois plusieurs explications à cet attrait des saints dans ma vie : un besoin de modèles et de dépassement, un goût pour la poésie et le merveilleux, un désir de Dieu et de prière, un amour du Christ et de l’Église, une soif d’aimer et d’être aimé. Il y a peut-être d’autres raisons, mais est-ce si important de les connaître? La sainteté restera toujours un appel mystérieux dans nos existences. À la suite de Thérèse de Lisieux, le concile Vatican II a mis la sainteté à l’honneur en affirmant que « tous sont appelés à la sainteté ». Cet appel a trouvé écho dans le cœur de plusieurs baptisés à travers le monde. Que faisons-nous aujourd’hui de cette invitation de l’Église? Croyons-nous à...

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Réussir sa vie



Avez-vous réussi dans la vie? Qu’importe, il est toujours temps de réussir votre vie. Dire oui à sa vie, c’est savoir créer du neuf avec les échecs et les limites, les joies et les souffrances. C’est vivre le présent d’une promesse qui engage l’avenir, et, si on est chrétien, lever le front et lutter avec le Christ pour qu'il y ait plus de justice et de paix sur la terre. La foi au Christ apporte une interprétation du monde, un engagement dans la société, une espérance invincible, une confiance au Dieu Père. C'est une exprience à vivre où l'on se sait aimé de toute éterntié. Digne d’être aimé Thérèse de Lisieux a montré que nous sommes dignes d’être aimés malgré et à cause de nos blessures. Il est si facile de se haïr, écrivait Bernanos à la fin du Journal d’un curé de campagne : « Il est plus facile que l’on croit de...

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École de prière (15) Je ne ressens rien


Il est normal parfois de ne rien ressentir dans la prière, puisque toute émotion vient des sens et que Dieu est au-delà du sensible. C’est ce que le poète mystique Jean de la Croix appelle « la nuit obscure » : nuit par les sens et la raison qui sont privés de goût, nuit par la foi elle-même qui nous fait croire ce que nous ne voyons pas, nuit par Dieu lui-même qui est au-delà de tout ce qu’on pourrait en dire et comprendre. Ce Dieu, que «nul n’a jamais vu» (Jean 1, 18), mais que Jésus est venu révéler comme Père, est «un Dieu caché» (Isaïe 45, 15). Consolons-nous, tous les grands spirituels ont connu cette épreuve de l’aridité dans la prière. Dans la sécheresse spirituelle, Dieu semble absent, indifférent, caché dans un lourd silence. Ce sentiment d’être abandonné de Dieu est ressenti comme un vide intérieur, une solitude aride, un manque existentiel....

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La petite voie de Thérèse de Lisieux




Thérèse de Lisieux est convaincue que le Seigneur ne peut lui inspirer des désirs irréalisables, elle peut donc malgré sa petitesse aspirer à la sainteté. Comment ? En choisissant une petite voie faite sur mesure pour elle, qui consiste à prendre l’ascenseur de l’amour que sont les bras de Jésus. Elle découvre dans l’Écriture la réponse à sa quête d’amour et de sainteté, la découverte de sa « petite voie », telle que racontée au dernier manuscrit de son Histoire d'une âme. "Je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors...

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20 août: Saint Bernard




De 1973 à 1977, j'étais novice à l'abbaye cistercienne d'Oka, près de Montréal. C'est là que j'ai découvert saint Bernard et la spiritualité cistercienne. Figure importante de l’Occident chrétien, Bernard de Clairvaux demeure actuel aujourd’hui. Sa doctrine, comme ses actes, reflète les inspirations d’une nature mystique et contemplative, prompte à s’irriter contre tout ce qui peut éloigner de Dieu. Celui qui a donné le véritable envol à l’Ordre cistercien ne dissocie jamais le discours de l’expérience, la théologie de la spiritualité. Pour certains, il est le dernier des Pères de l’Église par sa connaissance amoureuse de la Bible, de la liturgie et de la tradition. L’aventure cistercienne Bernard de Clairvaux est né en 1090 dans une famille noble, au château de Fontaine, près de Dijon. Son père, Tescelin, était le seigneur de Fontaine et chevalier du duc de Bourgogne. Sa mère, dame Aleth de Montbard, sera vénérée comme bienheureuse. Ils eurent...

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14 août: Saint Maximilien Kolbe




Je suis toujours très touché par ce franciscain polonais qui offrit sa vie à la place d'un autre prisonnier, père de famille. Cela me parle très fort: un prêtre qui donne sa vie pour un laïc. Saint Maximilien Kolbe, martyr du nazisme, est un bel exemple de la compassion divine. Par son don suprême à Auschwitz, survenu la veille de l’Assomption de Marie, c’est la victoire du Christ ressuscité que nous célébrons. Les deux couronnes Maximilien naît en Pologne, le 8 janvier 1894, de Jules et Marianna Kolbe, tisserands. Ses parents, tertiaires franciscains, auront une bonne influence sur leur deuxième garçon — ils en auront trois —, mais celui-ci est un peu trop turbulent à leur goût. Doué d’un naturel spontané et têtu, le jeune Raymond, qui ne s’appelle pas encore Maximilien, désespère sa mère. Un jour, elle le réprimande en lui demandant ce qu’il deviendra plus tard. Ce reproche provoque...

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