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Le blogue de Jacques Gauthier

Saint Paul et la sagesse divine de la croix

St Paul ephesus

Un jour, je participais à une table ronde sur la poésie et le sacré. Je parlais de la beauté des poèmes de saint Jean de la Croix. Mon interlocuteur écrivain partageait mon admiration, mais il ne comprenait pas la foi du poète. Comment croire en un Dieu qui envoie son Fils dans le monde pour nous sauver sur une croix? me lança-t-il. En effet, sans la foi, comment adhérer à un tel mystère? Saint Paul évoque très bien ce paradoxe d’un Dieu qui s’abaisse par amour jusqu’à s’anéantir sur la croix pour nous élever par sa résurrection (Ph 2, 6-11). Paradoxe chrétien d’unir ainsi souffrance et joie, vendredi saint et Pâques, puisque l’amour de Dieu absorbe tout. Paradoxe du langage qui a besoin du silence pour méditer ce mystère de la kénose divine (anéantissement). Paradoxe de Dieu qui a besoin de nous pour se révéler. Paradoxe de se vider de soi...

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La Fête-Dieu: l'amour de l'Eucharistie

Corpus Chrisit 2014
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L’adoration et la procession eucharistiques, surtout à l’occasion de la solennité du Corps et du Sang du Christ, appelée aussi Fête-Dieu, manifestent la présence du Christ au milieu de son peuple et expriment notre merci du don de sa vie.  En Église Il y a plusieurs manières de se mettre en présence du Seigneur et de l’adorer : la simple visite au Saint Sacrement présent dans le tabernacle, l’adoration du Saint Sacrement exposé dans l’ostensoir pour une durée brève ou prolongée, l’adoration perpétuelle qui mobilise toute la communauté, la procession du Très Saint Sacrement dans certaines paroisses le jour de la Fête-Dieu ou lors d'un pèlerinage. Ces formes de dévotion eucharistique nous préparent à la célébration du mystère pascal, qu’est l’Eucharistie, et la prolonge. Elles renvoient à l’ensemble de la communion ecclésiale, puisque nous sommes les membres du corps du Christ. Benoît XVI le rappelait dans l’exhortation post-synodale sur l’Eucharistie, Le...

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Une expérience de la lumière du Christ

Lumiere du Christ
Patrice de La Tour du Pin

Le temps pascal est comme un long dimanche de cinquante jours que couronne la Pentecôte. La semaine qui suit Pâques constitue une octave où nous prenons conscience de la clarté du Ressuscité qui nous habite. Durant cette octave de Pâques, nous retrouvons dans la liturgie des Heures l'hymne du matin de Patrice de La Tour du Pin (1911-1975), Lumière du monde, ô Jésus. Lorsque j'entendis cette hymne de l'illumination divine pour la première fois, je fus inondée d'une joie profonde, tant j'avais le coeur tout brûlant. Ce fut mon premier contact avec l'oeuvre de ce grand poète de la liturgie. Permettez-moi de vous partager cette expérience de la lumière du Christ. C'était en mai 1973. Je m'étais retiré à l'ombre d'une abbaye cistercienne, Notre-Dame de Bellefontaine, perdue dans les bois du Maine-et-Loire, dans les Mauges, non loin de Cholet. Je refaisais mes forces, avant de reprendre mon engagement auprès des handicapés à...

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Dimanche des Rameaux: Hosanna!

dimanche des rameaux

Au milieu du feu, tu apparaîtrascomme flamme unique.Nous crions vers toi,attendant l’heure connue du Père.Hosanna au plus haut des cieux!Mais quand tu viendras,ô Fils de David,trouveras-tu la foi sur la terre? Dans les nuées, tu apparaîtrascomme soleil de justice.Nous attendons ta venue,t’accueillant avec nos rameaux.Hosanna au plus haut des cieux!Mais quand tu viendras,ô Fils de David,trouveras-tu la foi sur la terre? Au son de la trompette, tu apparaîtrascomme voleur dans la nuit.Nous implorons ta miséricorde,demandant grâce pour tous.Hosanna au plus haut des cieux!Mais quand tu viendras,ô Fils de David,trouveras-tu la foi sur la terre? À la voix de l’ange, tu apparaîtrascomme époux des noces.Nous revêtons la robe blanche,espérant une terre nouvelle.Hosanna au plus haut des cieux!Mais quand tu viendras,ô Fils de David,trouveras-tu la foi sur la terre? Tiré de Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et Silence, p. 44-45.

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Pour se préparer au sacrement de la réconciliation

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Le carême est un temps fort pour vivre le sacrement de la réconciliation, appelé aussi sacrement du pardon, de pénitence, de la miséricorde, ou plus simplement « confession ». Bien sûr, on peut le recevoir plusieurs fois durant l’année, car l’appel est lancé en tout temps : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu. » (2 Co 5, 20)  Ce sacrement de guérison intérieure et de croissance spirituelle est mal compris, pas assez fréquenté. Pourtant, il offre un nouveau départ au baptisé et rend l’Église plus belle. La démarche du pénitent n’est pas seulement personnelle mais ecclésiale. Quand il se confesse, c’est toute l’Église qui en bénéficie, car si elle souffre qu’un membre tombe, elle est dans la joie quand celui-ci se relève. « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » (Lc 15,...

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Les noces de l'Époux

Mariage

On me demande souvent de me présenter brièvement à la fin d'un article ou d'un livre à publier. J'ai l'impression d’écrire ma notice nécrologique, mais comme dit le proverbe : « On n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Pour aller à l’essentiel, j’énumère ces titres un peu sérieux qui rassurent : poète, théologien, auteur d’ouvrages de spiritualité, ancien professeur à l’Université Saint-Paul, conférencier, prédicateur de retraites… Depuis quelque temps, j’ai ajouté un nouveau titre à mon panégyrique : époux. Il me semble qu’il me définit mieux que les autres. Je le porte fièrement depuis plus de trente-cinq ans, sans oublier son corollaire, père de famille. Combien de fois dans des retraites spirituelles, on m’a appelé « mon père ». Et de leur répondre : « C’est vrai, je suis père de quatre enfants ». Ou qu’on me demande : « De quelle congrégation êtes-vous » ? Alors je leur dis, en souriant: « De la congrégation des pères de famille ». Époux, mieux...

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Les maîtres spirituels chrétiens (2)

Augustin
saint Bernard
Saint Dominique

Deuxième article d'une série de trois, tiré de mon livre Les maîtres spirituels chrétiens. Vous trouverez le premier article au blogue précédent. La spiritualité du martyre Les trois premiers siècles chrétiens ont été marqués par de grandes persécutions, à la suite de Jésus, mort et ressuscité. « Un serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera vous aussi » (Jean 15, 20). Les apôtres ont tous été des martyrs, à l’exception de Jean. Eux et beaucoup d’autres sont unis au Christ par le témoignage ultime du don de leur vie, qui est vu comme un baptême de sang, comme un nouvel enfantement. Leur foi au Christ laisse paraître cette source cristalline de l’Esprit Saint, cette eau vive qui murmure au-dedans, « viens vers le Père », selon la belle expression de saint Ignace d’Antioche, supplicié à Rome vers 117. Ignace écrivait dans sa lettre...

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Les maîtres spirituels chrétiens (1)

Les maitres spirituels chretien

Premier article d'une série de trois, tiré de mon petit livre Les maîtres spirituels chrétiens.  Jésus Christ, le maître par excellence S’il y a des maîtres spirituels chrétiens, c’est d’abord parce qu’il y a d’abord lui, le Maître, Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme. Pour eux, il est le modèle de toute vie chrétienne, le révélateur de l’homme et de Dieu. Il les choisit, les forme, leur donne son Esprit, les fait passer de la condition de serviteurs à celle d’amis : « Je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jean 15, 15). Ceux et celles qui l’ont reconnu comme Fils de Dieu ont été bouleversés jusqu’au fond de l’âme, à commencer par ses humbles parents, Marie l’Immaculée et Joseph le juste. Puis il y a eu les apôtres, surtout Jean, le disciple  bien-aimé, et Paul, le persécuteur converti. Jean a...

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Noël: Et le Verbe s'est fait chair

Noel le Verbe

Au commencement était le Verbe. Et le Verbe était auprès de Dieu. Il existait depuis toujours comme Parole originaire, avant le premier son, le premier mot, la première hymne. Il était le Fils, éternellement tourné vers le Père, comme une autre face de l’amour. Et le Verbe était Dieu : sagesse du Père, l’expression parfaite de son être, l’effigie de sa substance. Dieu est, le Verbe était. Dieu créateur : l’origine de la vie divine et de toutes choses. Par son Verbe, tout est venu à l’existence, et rien de ce qui est advenu ne le fut sans lui. Jaillissement de la beauté, élan de vie et d’amour. Dieu Père n’existe qu’en se donnant, que s’il projette face à lui son Verbe Fils, tout l’amour reçu. Premier regard, premier baiser, silence sans fond. Le Verbe était la vie, et la vie était la lumière des hommes qui brille dans les ténèbres. Elle nous guide...

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Cardinal Malula, prophète du Congo

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Je vous partage ma préface du livre de Rodhain Kasuba Malu, paru à Paris aux éditions Karthala, dans la collection Signes des temps, sous le titre: Joseph-Albert Malula. Liberté et indocilité d'un cardinal africain.    Ce livre est le fruit d’une thèse de doctorat déposée à l’université Saint-Paul d’Ottawa en 2007 : L’Église et sa mission dans l’œuvre du cardinal Joseph Albert Malula. Contribution à l’élaboration de l’ecclésiologie africaine et au processus de la contextualisation de la théologie. J’étais présent à la soutenance. Si Rodhain Kasuba Malu a défendu sa thèse avec brio, il a su la remanier habilement pour rendre la lecture agréable, captivante, nous faisant découvrir « une extraordinaire aventure humaine devenue au fil des temps une incroyable histoire d’amour entre un homme et la Parole, entre une figure et un peuple ».  Rodhain, c’est ainsi nous l’appelons amicalement au Québec, est originaire du diocèse d’Idiofa au Congo-Kinshasa. Il...

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Le Christ, un roi d'amour

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Au dernier dimanche de l'année liturgique, l'Église célèbre le Christ, roi de l'univers. Peut-être que ces notions de roi et de royaume ne nous disent plus grand-chose aujourd'hui. Par contre, cette parole de l’évangile est brûlante d’actualité: « Le Roi dira à ceux qui sont à sa droite : ‘Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli; j’étais nu, et vous m’avez habillé; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi’ » (Mt 25, 34-37). La primauté de l’amour Voilà donc le critère du jugement du roi : des actes concrets de charité et de pardon. En les faisant aux autres, c’est à Jésus lui-même qu’on le fait. « Chaque fois que vous...

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Un regard de foi (3) Le mystère de l'Église

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Voici la troisième et dernière partie de mon regard de foi sur l'Église. Il a été précédé de Mon témoignage ecclésial, suivi d'une réflexion sur Le catholicisme québécois.  Peut-on comprendre l'Église sans la foi? Certains la voient comme une entreprise qui est coupée du monde et qui ne veut pas entrer dans la modernité en refusant l’ordination aux femmes, par exemple. On lui reproche son attitude antidémocratique, sa culture du secret, sa conception étroite du dialogue. Décidément, l’Église catholique dérange, elle ne pense pas comme tout le monde.  À travers l’histoire, ce sont toujours les saints qui ont été les plus grands réformateurs, parce que branchés sur l’Évangile et l’Esprit Saint. Le cardinal Ratzinger le rappelait, avant qu’il ne devienne Benoît XVI : « Ce dont nous avons réellement besoin, ce sont des gens qui sont intérieurement habités par le christianisme, le vivent comme un bonheur et un espoir, et sont ainsi devenues des...

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Un regard de foi (1): mon témoignage ecclésial

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Un ami prêtre m'a proposé de partager ma vision du catholicisme québécois pour le dernier numéro d'une petite revue qu'il dirige. J'ai eu d'abord le réflexe de lui répondre que je n’ai pas le temps, que le sujet est trop complexe, que j’en ai déjà parlé brièvement sur mon blogue, mais je ne suis pas le genre à me défiler. Allons-y donc pour un article plus substantiel en quatre parties : mon témoignage, quelques caractéristiques du catholicisme québécois, mon regard de foi sur l’Église en général, la joie de l’Évangile du pape François. Il ne s’agit pas tant de partager « ma » vision » du catholicisme que celle reçue de l’Église, transmise de génération en génération, même imparfaitement, à partir des apôtres jusqu’à mes parents. J'aime l'Église Autant le dire tout de suite, j’aime l’Église, corps du Christ et peuple de Dieu, parce que j’aime le Christ. Je la considère comme le Christ continué et...

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14 septembre: la Croix glorieuse, la vie donnée

Croix glorieuse

Instrument de supplice réservé aux condamnés à mort, la croix est devenue un signe de bénédiction par la mort et la résurrection du Christ. C’est un baiser sur nos fronts, une fierté au cœur de tout baptisé, comme il est dit à l’antienne d’ouverture de la fête de la Croix glorieuse, le 14 septembre : « Que notre seule fierté soit la Croix de notre Seigneur Jésus Christ. En lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection; par lui, nous sommes sauvés et délivrés ». Ce bois de vie nous a ouvert la porte du paradis, ainsi nous pouvons rendre gloire au Père tout-aimant, « car tu as attaché au bois de la croix le salut du genre humain, pour que la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort et que l’ennemi, victorieux par le bois, fût lui-même vaincu sur le bois, par le Christ, notre Seigneur » (Préface de la...

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9 septembre: Bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853)

Frederic Ozanam
Vincent de Paul

Frédéric Ozanam, jeune professeur à la Sorbonne, laïc engagé dans l'Église et la société, a été un homme donné à Dieu et aux autres. Il a voulu rendre à Dieu toute la reconnaissance qu’il éprouvait comme époux, père de famille, fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Tout chez lui était source d’action de grâces, même la souffrance. Jean-Paul II béatifia cet apôtre de la charité le 22 août 1997 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une famille dévouée aux pauvres  Bien qu’ils soient français, Jean-Antoine Ozanam, médecin, et son épouse, Marie, vivent à Milan au moment de la naissance de leur fils Frédéric, en 1813. Ils reviendront à Lyon en 1816. Leur dévouement pour les pauvres influencera plus tard le petit Frédéric. À six ans, il est atteint de la fièvre typhoïde. Il attribue sa guérison à saint François Régis, fort vénéré dans l’Ardèche. Sensible et irritable, l’enfant est inscrit au collège royal...

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23 août: Sainte Rose de Lima

Rose de Lima

Née à Lima le 20 avril 1586 de Gaspar del Flores et de María del Oliva, Isabelle reçut très tôt le surnom de Rose. Était-ce à cause de son beau teint, sans pareil? Sa mère affirma que, penchée sur son berceau, elle aperçut une rose épanouie sur le visage de sa petite fille. Désormais, elle l’appellera « ma Rose ». Ce changement de nom sera confirmé par la Sainte Vierge dans une vision que Rose aura plus tard. Un amour passionné pour le Christ Dixième enfant d’une pauvre famille espagnole, elle demanda dans la prière la grâce de savoir lire, ce qui lui sera donné à 4 ans et demi. Elle en profitera alors pour se nourrir de la vie de sainte Catherine de Sienne qui deviendra son modèle, son amie dans la communion des saints. C’est à son exemple qu’elle mènera une vie de pénitence, s’exerçant au jeûne dès l’âge de six...

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L'engagement chrétien

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Tout ce qui est humain m'intéresse et nourrit ma foi. La foi chrétienne n’est pas une possession tranquille, mais une lutte pour que la vie soit plus humaine, un engagement de tout l’être. Une foi qui aime est une foi qui nous fait sortir de nos sécurités pour aller vers l’autre. La foi des pharisiens peut devenir un piège si elle ne débouche pas sur une foi incarnée dans l’amour, la compassion, la justice, la miséricorde, comme nous le montre si bien le pape François. L’amour du prochain Le chemin le plus sûr pour aller vers Dieu passe par l’amour du prochain. Cet amour devient le baromètre de notre amour de Dieu : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. » (1 Jean 4, 20) « Le Verbe s’est fait frère », disait Christian de Chergé, prieur du monastère trappiste de Tibhirine, assassiné avec six de...

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Pierre et Paul: des passionnés du Christ

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Simon, originaire de Bethsaïde, est un solide pêcheur au coeur tendre. Une question de Jésus l'interpelle: «Pour vous, qui suis-je?» (Matthieu 16, 15). Il répond avec enthousiasme : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant». Jésus touché par la confiance de Simon change son nom et fonde l’Église sur son acte de foi : «Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle» (Matthieu 16, 18).   La primauté du Christ Saul, originaire de Tarse, est un pharisien attaché aux traditions du judaïsme. Théologien ardent et persécuteur de chrétiens, tout commence pour lui par une lumière et une voix sur la route de Damas : «Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ?» (Actes 9, 4). Aveuglé, il répond par une question : «Qui es-tu, Seigneur?». Et la Parole fait son chemin en lui : «Je suis Jésus que tu persécutes» (Actes 9, 5). C’est...

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L'expérience ecclésiale de l'adoration eucharistique

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Avec la solennité du Corps et du Sang du Christ, appelée aussi la Fête-Dieu, nous célébrons notre fête, puisque l’Eucharistie nous introduit dans la vie même de Dieu : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6, 54) C’est l’occasion de rendre un culte au Christ présent dans le pain et le vin consacrés en se donnant des temps d’adoration devant le Saint Sacrement, ce « pain vivant » descendu du ciel. Je ne m’en cache pas, je suis un fan de l’adoration eucharistique, et je ne suis pas le seul. Je me sens chez moi près du tabernacle, parce que l’Eucharistie est le trésor de l’Église, donc le mien aussi. Je vis cette présence du Christ eucharistique comme une absence ardente, puisque je ne ressens pas toujours sa présence. J’adore le Christ présent dans l’hostie...

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2 juin: ma rencontre du Christ

jacques 20 ans

Il ne m'est pas difficile de bien tenir la route lorsque j'ai comme carte routière l’année liturgique qui rythme mes jours et mes nuits. Par exemple, chaque matin je prends l’antienne d’ouverture de la messe pour commencer mon temps d’oraison matinale, et ça tombe toujours pile. Ainsi en est-il de l’antienne de ce 2 juin 2014, où la force de l’Esprit est promise aux témoins: "Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre, Alléluia" (Ac 1, 8). Et pour être certain que cette force sera donnée, nous demandons au Seigneur dans l’oraison de la messe : "Que descende sur nous la force de l’Esprit Saint, pour que nous puissions discerner ta volonté et l’accomplir tout au long de notre vie". Ce 2 juin marque le 42e anniversaire de ma rencontre avec le Christ à Drummondville en 1972. Je me...

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