
Deuxième partie de l'entretien avec Nathalie Calmé sur la crise de la quarantaine paru dans la revue Sources, no 40, décembre 2017. Pour lire la 1er partie, cliquez ici. Au moment de la crise de la quarantaine, le désarroi spirituel du croyant est parfois comparable, selon vous, à une « nuit mystique »... La nuit mystique surgit du fond de notre misère humaine, de la crise du désir vécue à la quarantaine. Le croyant s'en remet à Dieu. Sa foi lui fait comprendre mystérieusement que c'est Dieu qui agit en lui. Il l'invite à la paix du cœur en le faisant passer par la nuit du dépouillement. Dieu plonge son cœur dans le vide et la sécheresse en lui montrant ce qui est faux et ombrageux : égoïsme, orgueil, agressivité, dépendance, jalousie. Le Tout éclaire son côté destructif. Il s'ensuit une grande douleur de se savoir indigne d'un tel amour. La nuit mystique dépasse tout ce...