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Le blogue de Jacques Gauthier

Pentecôte: le souffle d'une présence

Esprit Saint 3

Un jour, j'assistais avec mon épouse à un récital d’un chanteur chrétien. J’étais assis de telle façon dans l’église qu’en regardant vers le chanteur je voyais ma compagne de profil. Un souffle ténu soulevait sa poitrine, battait comme une onde sur ses tempes. J’étais ému par cette expérience de présence. Mon regard en était un d’amour devant la vie qui passait par ce souffle fragile. Je respirais au même rythme qu’elle, respectant le secret de sa vie, la distance d’un soupir. Les personnes qui m’entouraient ne se doutaient de rien, pourtant je vivais une petite Pentecôte intérieure, comme il y en a tant dans nos vies, depuis le jour du «violent coup de vent» (Actes des apôtres 2, 2). J’avais l’impression de m’approcher du mystère de mon épouse, comme si ce souffle était un canal qui laissait couler son âme, une fuite par où s’échappait le souffle de Dieu qui respire...

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17 avril: Sainte Kateri Tekakwitha


17 avril 2013. Première célébration liturgique officielle de Kateri Tekakwitha en tant que sainte. L'antienne d'ouverture de sa messe se lit ainsi: "Célébrons dans la joie la fête de sainte Kateri Tekakwitha, car le Seigneur de l'univers l'a aimée, et il a fait d'elle une vierge sainte et glorieuse, alléluia". Je me souviens de sa canonisation par Benoît XVI le 21 octobre 2012, des conférences sur sa spiritualité, des rencontres avec les médias. Ce fut un moment intense, dont une conférence au village huron de Wendake. Vous pouvez revoir ces activités à ce lien de mon site. En partage pour sa fête liturgique, voici la conclusion de mon livre Sainte Kateri Tekakwitha. Première sainte indienne d'Amérique du Nord Kateri Tekakwitha, qu’on a déjà qualifiée de « mystique du monde sauvage », a une parole à nous délivrer aujourd’hui. Cette jeune femme autochtone, qui a grandi dans les bois et qui n’a pas fait...

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Je crois en l'Esprit Saint


Je crois en l'Esprit Saint,vent de fraîcheur et âme de l’Église,l’hôte intérieur des baptisésqui agit en secret dans nos vies. Je crois au Souffle de Dieuqui est Seigneur et qui donne la vie,baiser du Père et du Fils,tout l’amour partagé entre eux,répandu en abondance dans nos cœurs.Il a parlé par les prophètes,il nous rappelle les paroles de Jésus. Je crois à la liberté de l’Esprit,vol de colombe sur nos prières,brise intime qui fait tressaillir le silence,mouvement incessant de création et de relation,présence bienveillante dans l’humanité. Je crois en la nouveauté de l’Esprit,  qui nous invite à renaître et à faire communauté,à rayonner l’Évangile au cœur des idéologies.Il répand son feu de Pentecôte sur l’humanité,inspire les cardinaux réunis en conclave,comme au Cénacle de la nouvelle alliance,où tout s’est enflammé.  Ce texte est tiré en partie de l'annexe de mon livre L'aventure de la foi: quinze variations, à paraître en avril en France aux éditions Parole et Silence....

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École de prière (2): Pourquoi prier?



Pourquoi prier? Y a-t-il une réponse définitive à cette question? Comme la source coule gratuitement sans se demander pourquoi, la prière va son chemin en nous à travers les siècles. Nous n’avons qu’à nous ouvrir à son débit généreux qui veut tout envahir. Mais à quoi bon prier ? Si vous jugez la prière selon des critères de rentabilité, elle peut sembler inutile. Ses effets ne se mesurent pas à l’aune de critères humains. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas efficace. Elle est de l’ordre de la relation et de l’amitié, de la foi et de l’espérance. Dieu, l’amour, la poésie, la beauté sont également inutiles, mais si nécessaires pour vivre. La question « pourquoi prier » renvoie ainsi à cette autre question : « pourquoi vivre » ? Voici dix raisons de prier. Comme ce sont les miennes, j’aurais pu intituler ce deuxième carnet de l’École de prière : « Pourquoi je prie » ? Les cinq premières...

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Je n'ai pas appris à prier

Le soir du 25 décembre, je reçois un courriel d'un homme âgé qui me demande ce que Jésus pouvait dire à son Père lorsqu'il se retirait à la montagne pour prier. Il termine en m'avouant qu'il n'a pas appris à prier. En ce lendemain de Noël, je vous partage spontanément ce courriel et ma réponse. Cher M. Gauthier, Vous avez présenté beaucoup de conférences sur la prière et écrit plusieurs volumes sur ce sujet. Nous pouvons donc vous considérer comme un spécialiste de la prière. Les évangélistes ont écrit à plusieurs reprises que Jésus se retirait souvent à la montagne pour prier à son Père. Auriez-vous l’obligeance de donner un aperçu de ce que Jésus pouvait, pendant sept ou huit heures, dire à son Père et peut-être, son Père lui répondre ? J’aimerais savoir.  En 91 ans, je n’ai pas encore appris à prier… Salutations. Cher Monsieur Votre courriel me touche,...

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