Mon livre Récit d’un passage vient de paraître en France aux éditions Parole et Silence. Édité également par les éditions Novalis, il sera en librairie au Canada vers la fin avril. C’est une nouvelle édition de 190 pages de Fraternelle souvenance, ouvrage épuisé depuis quelques années. Pour vous donner une idée, voici le premier paragraphe du livre : « Il s’appelait Gilles, il était mon beau-père, et je l’aimais. Il est décédé à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska le 10 novembre 2006 à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Nous lui avons fermé les yeux pour que les nôtres s’ouvrent sur sa naissance. Il n’est pas parti, il est arrivé. Il n’est pas disparu, il est apparu dans le mystère qui l’a tant séduit. Il n’a pas été enlevé, mais accueilli. Il ne s’est pas éteint, mais allumé à un autre feu. Son enterrement fut un enciellement. Pourquoi parler au passé, qu’il soit composé ou simple ? Il s’appelle...
Le blogue de Jacques Gauthier
Voici la deuxième partie de mon article sur le poète de Saint-Denys Garneau, en écho à la biographie de Michel Biron: De Saint-Denys Garneau. Montréal, Éditions du Boréal, 2015, 450 pages. Pour relire la première partie, cliquez ici. Garneau et La Tour du Pin En terminant la lecture de la fascinante biographie de Biron, je suis frappé par la parenté d’âme qui existe entre Garneau et un autre poète de son âge, Patrice de La Tour du Pin. Loin des milieux littéraires lui aussi, il a mené sa quête de beauté dans le Loiret en France, créant des jeux qui puisaient aux sources de l’enfance. Est-ce que Garneau a lu La Quête de joie (1933) de La Tour du Pin qui a tant marqué les poètes ? Gaston Miron avait ouvert ce recueil par hasard dans une librairie de Montréal, en 1948, et avait lu ces deux vers qui orienteront sa vocation poétique : «...
En 2011, Pierre Nepveu a publié une biographie exhaustive du poète Gaston Miron (Boréal, 900 pages) qui m’a beaucoup plu. J’ai retrouvé le même plaisir de lecture dans « la » biographie que Michel Biron vient de consacrer à de Saint-Denys Garneau. Les deux professeurs de littérature ont effectué des recherches exemplaires sur ces poètes majeurs du Québec. Ils ont dépouillé des fonds d’archives, rencontré les proches, retrouvé des textes inédits et des photos, nous brossant ainsi des portraits inoubliables de ces hommes et du Québec d’alors. Il est tout de même étonnant qu’il n’y ait pas eu avant aujourd’hui une véritable biographie de Garneau qui, après avoir publié en 1937 son unique recueil, Regards et jeux dans l’espace, à l’âge de vingt-cinq ans, cessa d’écrire, quitta ses amis et mourra d’une syncope cardiaque six ans plus tard. Michel Biron le reconnaît dans l’avant-propos : « comme si on préférait entretenir le mystère de son...
Dans l’encyclique Laudato si’ sur l’écologie intégrale, François reprend les premiers mots du Cantique des créatures du Poverello d’Assise : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre » (n. 1). Il termine par deux prières, invitant les croyants à la louange pour ne pas sombrer dans le pessimisme et le relativisme : « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance » (n. 244). Nous rapprocher de Dieu Le chant accompagne nos rites et nos fêtes. Il donne de l’élan à nos prières, soutient notre foi et nous rapproche de Dieu, comme l’exprime cet extrait de la Préface eucharistique IV : « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi, par le Christ,...
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu conscience de la réalité de Dieu. Je ne peux pas faire fi de cette expérience qui est le fondement de ma vie : il y a quelqu’un plutôt que rien. Le fait de croire en lui me rend heureux. Si Dieu ne sert à rien, par contre, ça change tout. Certes, il est possible de vivre une vie pleine et heureuse sans Dieu. Chaque personne a ses raisons de croire en lui ou pas, et nul besoin de tourner le croyant ou l’incroyant en dérision pour justifier sa position. Un acte de foi et d’amour Pascal parle de la foi comme d’un pari. Nous ne pouvons pas posséder Dieu comme si nous l’avions dans notre poche, encore moins l’enfermer dans une boîte. Il nous échappe sans cesse au foyer de notre conscience, mais son élan de vie crée du sens. Lorsqu’on...
Le temps pascal est comme un long dimanche de cinquante jours que couronne la Pentecôte. La semaine qui suit Pâques constitue une octave où nous prenons conscience de la clarté du Ressuscité qui nous habite. Durant cette octave de Pâques, nous retrouvons dans la liturgie des Heures l'hymne du matin de Patrice de La Tour du Pin (1911-1975), Lumière du monde, ô Jésus. Lorsque j'entendis cette hymne de l'illumination divine pour la première fois, je fus inondée d'une joie profonde, tant j'avais le coeur tout brûlant. Ce fut mon premier contact avec l'oeuvre de ce grand poète de la liturgie. Permettez-moi de vous partager cette expérience de la lumière du Christ. C'était en mai 1973. Je m'étais retiré à l'ombre d'une abbaye cistercienne, Notre-Dame de Bellefontaine, perdue dans les bois du Maine-et-Loire, dans les Mauges, non loin de Cholet. Je refaisais mes forces, avant de reprendre mon engagement auprès des handicapés à...
Même si Dieu est incompréhensible de nature, les mots et les idées ne manquent pas pour l'évoquer et l'invoquer. Mais gare aux idoles ! Toute notre vie consiste à purifier sans cesse nos images de Dieu, tant son mystère transcende ce que nous pouvons en penser. Du tam-tam à l’ordinateur, des tablettes d’argile aux écrans tactiles, la notion de Dieu vient de loin et on entend toujours son écho, tant elle résiste à l’usure. Pourtant, on parle d’un retour de Dieu, comme s’il était parti ? N’est-il pas là où on le laisse entrer? Chaque individu a ses raisons de croire en Dieu ou pas, et nul besoin de tourner le croyant ou l’incroyant en dérision pour justifier sa position. La réflexion n’empêche pas le dialogue, la liberté d’expression le respect. Or, Dieu est un mot tabou dans nos sociétés sécularisées. "Cachez ce Dieu que je ne serais voir", pourrait dire Molière. Pour plusieurs,...
Je vous partage ma préface du livre de Rodhain Kasuba Malu, paru à Paris aux éditions Karthala, dans la collection Signes des temps, sous le titre: Joseph-Albert Malula. Liberté et indocilité d'un cardinal africain. Ce livre est le fruit d’une thèse de doctorat déposée à l’université Saint-Paul d’Ottawa en 2007 : L’Église et sa mission dans l’œuvre du cardinal Joseph Albert Malula. Contribution à l’élaboration de l’ecclésiologie africaine et au processus de la contextualisation de la théologie. J’étais présent à la soutenance. Si Rodhain Kasuba Malu a défendu sa thèse avec brio, il a su la remanier habilement pour rendre la lecture agréable, captivante, nous faisant découvrir « une extraordinaire aventure humaine devenue au fil des temps une incroyable histoire d’amour entre un homme et la Parole, entre une figure et un peuple ». Rodhain, c’est ainsi nous l’appelons amicalement au Québec, est originaire du diocèse d’Idiofa au Congo-Kinshasa. Il...
Je vous partage cette vidéo de 26 minutes sur mon parcours de vie à Un coeur qui écoute le 20 octobre 2014. L'émission a été préparée d'une manière très professionnelle par toute une équipe de KTO. Merci spécial à Joseph Vallançon et Emmanuel Querry, ainsi qu'à l'animateur Hubert de Torcy qui porte bien le titre de l'émission par sa manière attentive de poser les questions. Je connaissais l'émission sur Internet et j'ai souvent fait de belles découvertes. Je trouve qu'il y a très peu d'émissions où l'on prend le temps d'écouter un témoin de la foi sans l'interrompre, de faire le tour de sa vie en une trentaine de minutes avec simplicité et profondeur. Le cadre sobre et le ton intime servent bien au partage de la spiritualité dans notre monde en quête de sens. Un beau moment d'intériorité, ce qui est trop rare à la télé. Voici ce que l'on a écrit...
Dans la première partie de ce blogue, je vous ai partagé mon témoignage ecclésial. Ce regard de foi, sous forme de témoignage, a préparé cette réflexion du catholicisme québécois que je vous livre en toute simplicité. Si on jette un regard extérieur sur le catholicisme québécois, en se fiant seulement aux sondages et aux statistiques, on peut dire que la barque Église prend l’eau. Un regard de foi voit plus loin ; il part de l’Évangile pour confronter l’Église aux paroles et aux gestes libérateurs de Jésus. Il est vrai que la tempête fait rage, mais Jésus est dedans la barque, et même s’il dort, il est là. N’est-ce pas l’essentiel, être avec Jésus ? C’est une question de foi et de confiance Un manque de foi L’Église catholique québécoise, comme une grande partie de l’Église dans les pays développés, est affectée par la défection des fidèles et des jeunes qui ignorent son message,...
Frédéric Ozanam, jeune professeur à la Sorbonne, laïc engagé dans l'Église et la société, a été un homme donné à Dieu et aux autres. Il a voulu rendre à Dieu toute la reconnaissance qu’il éprouvait comme époux, père de famille, fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Tout chez lui était source d’action de grâces, même la souffrance. Jean-Paul II béatifia cet apôtre de la charité le 22 août 1997 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une famille dévouée aux pauvres Bien qu’ils soient français, Jean-Antoine Ozanam, médecin, et son épouse, Marie, vivent à Milan au moment de la naissance de leur fils Frédéric, en 1813. Ils reviendront à Lyon en 1816. Leur dévouement pour les pauvres influencera plus tard le petit Frédéric. À six ans, il est atteint de la fièvre typhoïde. Il attribue sa guérison à saint François Régis, fort vénéré dans l’Ardèche. Sensible et irritable, l’enfant est inscrit au collège royal...
J'écris ce billet le 5 juin, fête du moine bénédictin Winfrid qui, envoyé en Allemagne, prend le nom de Boniface, "faiseur de bien". Il s'est fait beaucoup de bien au Manitoba depuis l'arrivée de l'abbé Provencher à Saint-Boniface et la construction de la première chapelle en 1818. Au fil du temps, elle deviendra église, puis cathédrale, l'église mère de l'Ouest canadien. Déjà une semaine que je suis ici pour donner la retraite annuelle à une soixantaine de prêtres, religieux et religieuses de la résidence Despins. Je suis fasciné par la beauté de cette ville avec sa promenade Taché, le musée sur Louis Riel et les soeurs Grises, la cathédrale qui marie l'ancien et le nouveau, l'esplanade Riel, Winnipeg. J'ai fait du jogging à 6h le matin dans le parc historique La Fourche et longé la rivière Rouge, puis le musée canadien pour les droits de la personne. De toute beauté. J'ai...
Je vous partage l'introduction de mon nouveau livre Petit dictionnaire de Dieu, publié chez Novalis et diffusé en France et l'Europe francophone par les éditions du Cerf. Dans La poétique de la rêverie, Gaston Bachelard confesse que « c’est toujours un dur métier que celui d’écrire un livre. On est toujours tenté de se borner à le rêver. » Il me semble que cela est encore plus vrai pour l’écriture d’un dictionnaire. Ce voyage alphabétique peut devenir une caverne d’Ali Baba aux entrées imprévisibles, un bric-à-brac de mots aimés, une écriture en forme de collage, à l’image de notre monde morcelé. Alors, imaginez lorsque le sujet n’est nul autre que Dieu, cela suppose tout un assemblage. Si Dieu est incompréhensible de nature, les mots et les idées ne manquent pas pour parler de lui. Mais gare aux idoles ! De la racine indo-européenne dei qui signifie « briller », le mot « Dieu » est lié aux notions de...
Rencontre avec Bernard Perroy pour la revue française Feu et Lumière , no 337, avril 2014, p. 10-11. Le titre de l'article: "Jacques Gauthier. Une prise de parole au coeur de la cité". Jacques Gauthier, Québécois, est connu pour ses livres et ses conférences sur la petite Thérèse, la famille, les âges de la vie… Époux, père, grand-père, théologien, enseignant, essayiste et poète, il témoigne pour F&L de sa vie de foi et de son engagement de chrétien au coeur de la cité. F&L : Quel est le secret d’une telle activité ? Jacques Gauthier : Je fais oraison tous les matins depuis vingt ans et Anne-Marie, mon épouse, également de son côté. Le secret de la fécondité est là, dans ce cœur à cœur fidèle, même si c’est dans la foi, dans la sécheresse ; il y a une sorte de transfusion qui s’opère… Et c’est l’oraison qui féconde la « prise de...
Le 20 novembre 2012, j'arrivais dans la blogosphère en publiant mon premier billet: Commencement. J'avais écrit: "Ce blogue est hébergé sur mon site Web. On verra bien à l'usage quelle direction il prendra, quel sera sa couleur, sa musique". Un an plus tard, après 130 billets, je peux dire que mon blogue a pris des directions inattendues, selon l'actualité, mais il a toujours gardé la couleur de l'Évangile et un parfum qui est le mien, aux effluves plus poétique, spirituel. Les sujets n'ont pas manqué: la tuerie de Newtown, les pensionnats autochtones, la renonciation de Benoît XVI et l'élection de François, l'horreur au marathon de Boston, les JMJ de Rio, la charte des valeurs et de la laïcité. Plusieurs de ces billets furent repris dans les journaux comme Le Droit et Le Devoir. S'il arrive qu'un texte soumis ne soit pas publié, je sais qu'il le sera sur mon blogue. C'est là un...
Le pape François vient de publier sa première exhortation apostolique, Evangelii gaudium, La joie de l’Évangile. Ce texte, écrit surtout au « je », est à l’image du pontificat de François : direct, simple, décapant. Conçu comme une feuille de route de l’Église, il couvre les champs de la vie en cinq chapitres et 288 numéros. On y retrouve le ton interpellant des homélies de l’évêque de Rome, et, dès le préambule, des formules phares comme « Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde » (3) ; « Il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de Carême sans Pâques » (6). Une expression revient comme un véritable leitmotiv : « Ne nous laissons pas voler… l’enthousiasme missionnaire (80), la joie de l’évangélisation (83), l’espérance (86), la communauté (92), l’Évangile (97), l’idéal de l’amour fraternel (101), la force missionnaire (109). Le Saint-Père évoque la joie d’évangéliser et invite...
- Pape François, Lumen Fidei, Parole et Silence.Le dimanche du Christ-Roi marque la fin de l'année liturgique et de l'Année de la foi. Une belle occasion de lire la première lettre encyclique du pape François, Lumen Fidei, La porte de la foi. Il complète un texte commencé par Benoît XVI. Ce texte lumineux écrit à quatre mains est une belle synthèse du mystère de la foi. Il aborde surtout la foi comme un don de Dieu, une écoute et une réponse de notre part à partir de la Bible, du Christ et de l'Église. - Andrea Tornielli, François, le pape des pauvres. Novalis.En complément à cette lecture, je vous propose une biographie du pape François du journaliste italien Andrea Tornielli et traduite par le bibliste québécois Jean-Pierre Prévost. L'auteur présente la vocation du cardinal Bergoglio, sa mission en Argentine, son élection comme pape. Bref, voici une vie "transpercée par le regard...
Dans le document sur la Charte des valeurs québécoises, Parce que nos valeurs, on y croit », il est écrit : « La religion a occupé un rôle fondamental dans l’histoire du Québec ; nous devons protéger cet héritage. C’est pourquoi le gouvernement propose de préserver les éléments emblématiques du patrimoine culturel du Québec, qui témoignent de son parcours historique. Le crucifix de l’Assemblée nationale, la croix du mont Royal ainsi que les éléments toponymiques qui ornent le paysage québécois, tels les noms des municipalités et des écoles, en sont quelques exemples. Nous souhaitons ainsi assurer la séparation de l’État et des religions ainsi que la neutralité et le caractère laïque de nos institutions, tout en protégeant notre héritage culturel et historique ». Cela semble contradictoire: un état qui se dit laïque mais qui garde un symbole religieux au lieu même où les élus légifèrent. Pour moi, qui a mis le Christ au cœur de ma vie,...
De 1973 à 1977, j'étais novice à l'abbaye cistercienne d'Oka, près de Montréal. C'est là que j'ai découvert saint Bernard et la spiritualité cistercienne. Figure importante de l’Occident chrétien, Bernard de Clairvaux demeure actuel aujourd’hui. Sa doctrine, comme ses actes, reflète les inspirations d’une nature mystique et contemplative, prompte à s’irriter contre tout ce qui peut éloigner de Dieu. Celui qui a donné le véritable envol à l’Ordre cistercien ne dissocie jamais le discours de l’expérience, la théologie de la spiritualité. Pour certains, il est le dernier des Pères de l’Église par sa connaissance amoureuse de la Bible, de la liturgie et de la tradition. L’aventure cistercienne Bernard de Clairvaux est né en 1090 dans une famille noble, au château de Fontaine, près de Dijon. Son père, Tescelin, était le seigneur de Fontaine et chevalier du duc de Bourgogne. Sa mère, dame Aleth de Montbard, sera vénérée comme bienheureuse. Ils eurent...
« Merveilles que tes œuvres, Seigneur, et merveille que je suis », lit-on au Psaume 138. Nous dépassons en dignité et en grandeur les plus belles merveilles du monde. Le savons-nous? La vie se déverse en nous à chaque âge et le battement de l’univers se mêle à notre sang. Nous faisons le moindre geste, et voilà des millions de cellules qui s’activent. Notre frère le corps n’est pas une machine que l’on a, mais un mystère que l’on habite intérieurement. Guérir de l'ennui S’émerveiller, c’est guérir de l’ennui et de la tristesse qui nous disposent parfois au découragement. On peut s’enfermer dans des habitudes et des horaires qui empêchent le soleil d’entrer; on peut aussi chercher à tout contrôler et diriger, alors que la vie nous appelle à un certain détachement et à la contemplation. L’antidote à cette déprime est de trouver chaque jour de quoi s’émerveiller : une plante, un repas, une...
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