L'action de grâce jaillit spontanément de mon coeur à la fin de cette "mission" de 15 jours à Paris qui se termine aujourd'hui, fête de François d'Assise et ouverture du synode à Rome sur la famille. Action de grâce d'être resté en santé malgré un mal de gorge, d'avoir pu donner toutes les conférences avec beaucoup d'ardeur et de paix. Action de grâce pour toutes les rencontres qui ont été pour moi des passages de Dieu. Action de grâce surtout pour l'action de l'Esprit en moi et dans les autres. J'ai touché du doigt une fois de plus sa présence dans l'inattendu des événements et dans le silence de l'oraison. La première fin de semaine devait se dérouler à Paris, mais j'ai décidé de visiter la famille du poète Patrice de La Tour du Pin (1911-1975) au Bignon-Mirabeau dans le Loiret. J'ai fait mon doctorat en théologie sur ce grand poète. Il...
Le blogue de Jacques Gauthier
Ce texte est tiré en partie d’un chapitre de mon nouveau livre Jésus raconté par ses proches. Mon nom est Lévi, dit Matthieu. Je suis galiléen de Capharnaüm, le dernier apôtre appelé par Jésus. J’étais collecteur d’impôt, donc très impopulaire auprès des gens que je taxais à outrance. J’étais un pécheur, un publicain, à la solde de l’empereur romain. Je comprenais la réaction négative des apôtres quand Jésus m’appela à sa suite. Un jour, il posa son regard sur moi, comme s’il discernait une urgence. J’étais assis à mon bureau de publicain, près de la place du marché, et je sentis mon âme mise à nue. Ah! le regard de Jésus ce jour-là. Comme il était pénétrant de tendresse, rempli de miséricorde. Il m’appela d’un ton décisif : « Viens. Suis-moi ! » Alors, je le suivis avec empressement. Je sortis derrière le comptoir sans m'occuper de ramasser les pièces de monnaie éparses, de...
Je me prépare de nouveau à partir pour la France et c'est toujours exaltant, quoique plus fatiguant à 63 ans. La première fois, j'avais vingt ans, et toutes mes dents. C'était en mars 1973. Tout était à découvrir. Je désirais vivre l'Évangile à fond, suite à une conversion au Christ le 2 juin 1972. J'ai vécu six mois à l'Arche de Jean Vanier, près de Compiègne, en partageant le quotidien avec des personnes handicapées. Je suis revenu au Québec pour vivre quatre ans comme novice à la Trappe d'Oka. Puis ce furent les études en théologie à l'UQTR et à l'Université Laval. J'ai fait un doctorat sur le poète Patrice de La Tour du Pin, d'où mes nombreux séjours dans sa famille à Paris et au Bignon-Mirabeau, dans le Loiret. Je suis retourné en France à d'autres occasions pour de mémorables tournées autour des livres La crise de la quarantaine et...
Extraits du chapitre de mon livre Jésus raconté par ses proches, dans lequel Nathanaël, dit Barthélemy, témoigne de sa relation avec Jésus. Je suis un Galiléen de Cana. On me surnomme Barthélemy, le fils de Tolmaï. J’ai rencontré Jésus à Bethsaïda dans la maison de Pierre, au nord du lac, non loin de Capharnaüm. C’est Philippe qui m’a parlé de lui : « Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David. Celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ! » Connaissant bien les Écritures, je lui répondis :« De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Comme réponse, il m’a simplement dit de venir et de voir. Quand je suis arrivé avec Philippe, Jésus était seul. En me voyant arriver, il me dit: « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. La paix à toi, Nathanaël » « Comment me connais-tu ?...
Ce texte est un extrait du chapitre "Simon, fils de Jonas, surnommé Pierre", tiré de mon livre Jésus raconté par ses proches (Parole et Silence / Novalis), 2015. J’aime tellement le Maître que je m’emballe toujours très vite à son sujet. C’est tout ou rien, bien que j’oscille entre la foi et le doute. Je marche sur la mer quand je le vois venir, mais je m’enfonce au premier coup de vent. Je veux le suivre partout, mais je refuse qu’il me lave les pieds au dernier repas et qu’il se mette ainsi au bas de l’échelle comme un esclave. Je jure que je ne l’abandonnerai jamais, pourtant je le renie trois fois quand il est arrêté. Jésus m’a toujours pardonné, et il m’a appris l’humilité, m’évitant de sombrer dans le désespoir, en me laissant assumer ma vie et ma foi. Avec lui, j’ai osé la confiance en acceptant de ne pas...
Fêté le 25 juillet, Jacques est l’un des premiers apôtres de Jésus avec Jean, André et Pierre. Cette ancienneté lui vaudra l'appellation de « majeur », en opposition à son homonyme, Jacques d'Alphée, cousin de Jésus. Frère aîné de Jean l’évangéliste, les deux sont fils de Zébédée, un patron pêcheur du lac de Tibériade. Disciples de Jean Baptiste, ils ont suivi Jésus après son baptême pour devenir des pêcheurs d’hommes. Leur mère Marie Salomé suivra également le Maître avec d’autres femmes. Fils du tonnerre De tempérament fougueux et impulsif, Jacques hérita de ce surnom avec son frère Jean : « fils du tonnerre » (Boanerguès). Un jour que les apôtres montaient à Jérusalem, Jésus en envoya quelques-uns en avant de lui, dans un village de Samaritains, pour préparer sa venue. On le sait, les Juifs méprisent les Samaritains qui sont séparés de Jérusalem depuis la mort de Salomon. Ceux-ci chassèrent les messagers et refusèrent donc de...
Le 22 juillet, l'Église fait mémoire de sainte Marie Madeleine. Selon le désir du pape François, sa mémoire liturgique a été élevée au rang de fête dans le calendrier romain. Un décret a été signé en ce sens au Vatican le 3 juin 2016. La célébration liturgique de cette femme aura désormais le même caractère festif réservé à la célébration des apôtres. Marie Madeleine est la première à rencontrer le Christ ressuscité, la première à lui rendre témoignage devant les Apôtres. C'est pour cela qu'on l'a appelée «l'apôtre des Apôtres». Je lui laisse la parole, à la suite de ma méditation des évangiles que l'on retrouve dans Jésus raconté par ses proches (Parole et Silence-Novalis, 2015). Je ne faisais pas partie du groupe des Douze, mais cela ne m’a pas empêché d’être très proche de Jésus. Il est venu me chercher loin, le Fils de l’Homme inespéré, pour me délivrer des démons et des passions...
Il y a toute sorte de tempêtes dans nos vies personnelles, conjugales, familiales, ainsi que dans nos sociétés et nos églises. Par exemple, si on jette un regard extérieur sur le catholicisme québécois, en se fiant seulement aux sondages et aux statistiques, on peut dire que la barque Église prend l’eau. Nous sommes tentés de dire avec les disciples : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » (Mc 4, 38) Un regard de foi voit plus loin ; il part de l’Évangile pour confronter l’Église aux paroles et aux gestes libérateurs de Jésus. Il est vrai que la tempête fait rage, mais Jésus est dedans la barque, et même s’il dort, il est là. N’est-ce pas l’essentiel, être avec Jésus ? C’est une question de foi et de confiance. L’Église catholique québécoise, comme une grande partie de l’Église dans les pays développés, est affectée par la défection des fidèles et des jeunes...
Créés à l'image de Dieu, nous désirons par-dessus tout aimer et être aimés. Pour saint Augustin, notre cœur n’est pleinement satisfait que lorsqu’il repose en Dieu. Pas étonnant que la dévotion au cœur de Jésus, comme expression de sa miséricorde, se soit répandue dans l’Église. C’est la vie même du Verbe de Dieu qui bat dans le cœur de Jésus. Il est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis, qui les guide « par des liens d’amour » et les traite « comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue (Osée 11, 4). La prière contemplative et silencieuse, appelée aussi l'oraison, saisit les battements de ce divin cœur par l’Esprit Saint qui crée en nous un cœur pur. Révélation du cœur de Jésus Le cœur, symbole de l’amour, exprime le centre intime de la personne, son mystère sacré. Jésus va révéler son cœur à une jeune visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690)....
À l’angélus du 26 mai 2013, le pape François disait : « Reconnaissons que Dieu n’est pas quelque chose de vague, notre Dieu n’est pas un Dieu “aérosol”, il est concret, ce n’est pas une abstraction, mais il a un nom : “Dieu est amour.” Ce n’est pas un amour sentimental, émotif, mais l’amour du Père qui est à l’origine de toute vie, l’amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite, l’amour de l’Esprit qui renouvelle l’homme et le monde ». La conception trinitaire de Dieu vient d'abord de l'expérience que Jésus a faite de Dieu qu'il nommait Abba (littéralement : papa chéri). Jésus a donné l’Esprit Saint à ses disciples pour qu’ils puissent dire en vérité « Notre Père ». Le monothéisme chrétien est un monothéisme trinitaire. Jésus nous révèle un Dieu trois fois saint qui se donne, se diffuse, se répand. « Si le bien diffusif de soi qu’est l’amour cessait un instant de se répandre, il...
Écrire sur un témoin du Christ est pour moi une grâce. J’ai souvent pris le temps de relever ce défi, car j’aime le Christ et ses amis. Je vous présente une femme de bonté, Mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Soeurs de la Saine-Famille. Le 24 janvier 2024, le pape François a autorisé la canonisation de Mère Marie-Léonie, qui aura lieu à Rome le 20 octobre 2024, pendant le synode sur l'avenir de l'Église. L'humble parmi les humbles Alodie Virginie Paradis est née le 12 mai 1840 dans le village de L’Acadie, au Québec. Attirée très tôt par le Christ et l'Eucharistie, elle entre à 14 ans chez les Sœurs Marianites de Sainte-Croix, dont le charisme est l’enseignement et le service des prêtres. Elle sera envoyée en mission aux États-Unis et au Nouveau-Brunswick. Elle fonde la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Mgr LaRocque les invite à Sherbrooke. Approuvée par Rome, la Congrégation va se...
Au temps de Catherine, des fléaux s’abattent sur l’Europe : peste, famines, guerres. L’Église elle-même traverse une crise majeure de son histoire. Un pape est à Rome, l’autre à Avignon. La chrétienté se divise en deux. Le clergé délaisse de plus en plus le soin des âmes pour le luxe et la décadence. C’est dans ce contexte que Catherine travaillera à réformer l’Église et la société par la prière, le dialogue et l’espérance invincible en l’amour du Christ. La liberté que lui donna l’Esprit nous inspire encore aujourd’hui. La cellule intérieure Caterina naît à Sienne, le 25 mars 1347, jour de l’Annonciation. Elle est le vingt-troisième enfant de Lapa dei Nuccio et du teinturier Giacomo Benincasa. À l’âge de six ans, elle reçoit une apparition du Seigneur sur le chevet de l’église des Dominicains. Il lui sourit et la bénit. Émerveillée par la beauté du Christ, l’enfant n’aura plus d’autre espoir que...
Ce saint français, contemporain de Louis XIV, a eu une grande influence sur bien des gens. Peu d’hommes ont travaillé autant que lui à répandre la dévotion mariale. Il a ouvert le chemin d’un authentique culte marial. Le 13 octobre 2000, Jean-Paul II avait confié aux membres du 8e Colloque international de Mariologie, réunis à Rome pour réfléchir sur la possibilité que Grignion de Montfort soit proclamé docteur de l’Église : « Pour moi, saint Louis-Marie Grignion de Montfort constitue une figure de référence significative, qui m’a éclairé dans des moments importants de ma vie » (zenit.org). Sa devise Totus tuus s’inspirait de la célèbre formule du grand apôtre de Marie : « Tout à Jésus par Marie. » Un désir brûlant pour Jésus et Marie Louis-Marie Grignion est né à Montfort-sur-Meu, près de Rennes, en 1673, dans une famille très chrétienne et pauvre. Élève des jésuites de Rennes, il entre au séminaire de Saint-Sulpice, près de Paris. Il suit...
"Le style est l'homme même". Cette formule célèbre de Buffon, extraite de son discours prononcé à l’Académie française le 25 août 1753, s’applique bien au cardinal Jean-Claude Turcotte. Non que celui-ci ait été un écrivain; il reconnaissait qu’il n’avait aucun talent pour écrire. Par contre, il aimait parler aux gens, aider les pauvres, rencontrer les médias, sans se défiler devant aucune question. C’était le style Turcotte : simple et direct, fidèle à l’Évangile, doté d’un sens de l’humour et « d’un gros bon sens pastoral », comme l’exprimait de Rome le cardinal Marc Ouellet dans un message vidéo. Le cardinal Turcotte était un bon vivant, un homme pratique, qui savait consulter et prendre des décisions. Sa franchise et sa simplicité plaisaient aux journalistes. Fidèle à l’enseignement de l’Église, il restait ouvert aux défis de ce temps, mais ne transigeait pas avec sa conscience, ses convictions. C’est ainsi qu’il remit son insigne de l’Ordre du Canada après...
Les évangélistes nous montrent souvent Jésus qui se retire à l'écart pour prier son Père. Un jour, ses apôtres lui ont demandé : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Luc 11, 1). Il leur a répondu par le Notre Père. À Gethsémani, Jésus s’est de nouveau retiré pour prier. Cette fois, il prend Pierre, Jacques et Jean pour prier et veiller avec lui. Témoins de sa transfiguration, ils allaient découvrir alors sa souffrance. « Mon âme est triste à en mourir » (Matthieu 26, 38). Que ta volonté soit faite C’est avec frayeur que Jésus prie au jardin des Oliviers. La prière enseignée à ses apôtres sera son ultime recours. L’angoisse est tellement forte qu’il tombe la face contre terre. C’est ainsi qu’il prie, avec tout son corps, dans cette posture d’obéissance et d’abandon. « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je...
Dans l'Évangile de ce 5e dimanche de Carême, Jean met en scène des Grecs en pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. Ils demandent à l'apôtre Philippe : «Nous voudrions voir Jésus» (Jn 12, 21). Tout commence dans la vie chrétienne par cette volonté de voir Jésus, de le rencontrer et de l’aimer. Je veux voir Dieu Ce « nous voudrions voir Jésus » me rappelle Thérèse d’Avila. À l’âge de sept ans, elle s’enfuit de la maison paternelle pour combattre au pays des Maures afin de mourir et voir Dieu au ciel. Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus coiffera sa Somme de théologie mystique de ce désir thérésien : « Je veux voir Dieu ». Voir et croire commencent toujours par le désir. Voulons-nous voir Dieu à l’approche de la Semaine Sainte? Il nous donne rendez-vous dans sa Passion, le croyons-nous vraiment? Le Dieu Père, Fils et Esprit nous attend au cœur de notre désir. Il a soif de...
Nous connaissons peu de choses de la vie de Joseph. Que sait-on vraiment de lui? N’est-il pas le grand inconnu, le discret, à l’ombre de Jésus et de Marie? Il est évoqué brièvement par Luc et Matthieu qui en parlent comme d’un homme juste. Mais les Écritures ne mentionnent aucune parole dite par lui. L’époux de Marie Humble charpentier de Nazareth, Joseph est de la descendance du roi David, de qui doit naître le Messie. Sa généalogie s’insère dans une histoire sainte, car elle tire son sens de la fidélité de Dieu à ses promesses. Ainsi, Jésus est fils d’Abraham, fils de David, fils légal de Joseph et Fils de Dieu. « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ » (Mt 1, 16). Joseph est appelé « l’époux de Marie ». L’Écriture ne dit rien sur sa rencontre de Marie. Comment a-t-il découvert cette jeune fille de...
Existe-t-il de saintes colères ? Nous n’avons pas à tout accepter, mais à aimer, parfois avec colère, comme le Christ a chassé les marchands du Temple par amour pour la maison de son Père. Il y a des situations ou des gestes qui nous choquent parce que nous sommes épris de justice et de compassion. C'est ce que Jésus a vécu dans ce récit repris par les quatre évangélistes et qui figure au 3e dimanche de Carême de l'année B. La Pâque juive approche. Jésus monte à Jérusalem pour aller au Temple, le lieu par excellence du Judaïsme. Il y a une grande affluence dans la cité, plusieurs viennent de loin. Les gens entrent et sortent du Temple comme dans une foire. Ils achètent des agneaux sur place, les égorgent pour les offrir en sacrifice. Il y a les comptoirs de change pour permettre aux voyageurs d’échanger leurs pièces de monnaie étrangère,...
Chaque carême, l'Église propose de faire avec Jésus un pèlerinage intérieur de quarante jours. Nous retournons aux sources de l’histoire du salut. Nous rencontrons différents personnages, visitons des lieux de la Palestine, renouons avec la prière. Dimanche dernier, nous étions au désert avec Jésus; au deuxième dimanche de Carême nous nous retrouvons sur la montagne, où le Christ laisse entrevoir sa victoire pascale devant Pierre, Jacques et Jean. Le Père lève le voile sur son projet de salut en transfigurant son Fils. Ce projet d’amour nous est raconté dans l’Évangile qui est en lui-même une force de transfiguration pour nous et le monde. En méditant l’Évangile, nous sommes transformés. En suivant Jésus, nous sommes transfigurés. « Qui regarde vers lui resplendira », dit-on dans un psaume. Revenir sans cesse à l'Évangile L’Évangile était le précieux guide de Thérèse de Lisieux. Elle le portait sur son cœur, s’en servait dans ses oraisons pour mieux...
Comment prier quand l'épreuve m'écrase? Dieu entend-il? Pourquoi ne m'exauce-t-il pas? Je souffre tellement, je n'ai plus d'énergie. Pourquoi tout ce mal? Prier me semble impossible... Qui n'a pas déjà dit ou entendu ces questions? Perdre la prière N’est-il pas prière, ce corps qui crie ainsi sa détresse? La personne qui souffre est seule avec sa prière, sa douleur, son cri, son désert, son carême. Elle avance, dépouillée, n’ayant comme armes et bagages que la foi et l’amour. Elle cherche à savoir, mais il n’y a rien à comprendre. Elle voudrait pleurer, mais il n’y a plus d’eau. Elle se sent seule, un peu comme Jésus au désert et au jardin des oliviers, sans mots, sans larmes. Elle pense qu’elle ne prie pas, mais en disant cela elle prie déjà. Celui qui perd sa vie la gagne, nous dit Jésus (cf. Jean 12, 25). Ainsi en est-il de la prière silencieuse;...
En acceptant, vous accéderez à un service fourni par un tiers externe à https://www.jacquesgauthier.com/