Un jour, le directeur d'une revue consacrée à la prière m'a fait cette demande assez inusitée : "Quelle page d’Évangile aimeriez-vous annexer à votre testament pour vos enfants?" Tout un rappel à la réalité. En effet, je peux mourir n’importe quand, mes enfants aussi. Cette pensée donne une densité au temps qui passe. J’ai déjà accueilli ma mort comme une grâce. Pour le moment, elle ne me fait pas peur. J’en ai témoigné dans un livre consacré à la mort de mon beau-père Fraternelle souvenance et dans un recueil de poèmes L’ensoleillé. Je peux vraiment dire, à la suite de François d’Assise, « notre sœur la mort corporelle », puisque c’est par elle que je pourrai enfin voir le Dieu que j'ai tant cherché ici-bas, d’autant plus que le Chist a ouvert le chemin par sa mort et sa résurrection. En lui, la vie n’est pas détruite, mais transformée. Alors, quelle page d’Évangile ajouter à la fin...
Le blogue de Jacques Gauthier
Noël est propice aux contes, et l'Épiphanie aussi. Ce mot signifie apparition, manifestation. La fête liturgique a été fixée au 6 janvier dès le 4e siècle pour commémorer le mystère de l'incarnation du Christ et célébrer la lumière du Christ qui brille sur le monde. J'ai écrit il y a quelques années un conte pour l'Épiphanie que je vous partage en guise de présent. Les Mages arrivèrent fatigués à Jérusalem. Ils avaient marché plusieurs jours sur les routes poussiéreuses d’Orient. Habitués à scruter les astres, ils cherchaient à résoudre l’énigme de leur quête. Ils demandèrent à des passants, en les fixant dans les yeux pour se faire bien comprendre : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » (Matthieu 2, 2) Comme réponse, toujours le même silence, aussi mystérieux que celui de la nuit. Hérode,...
Jésus signifie Sauveur. L'Église fait mémoire de ce prénom le 3 janvier. C’est au jour de sa circoncision, le huitième jour après sa naissance, que l’enfant de Bethléem reçut le nom de Jésus, selon la loi de Moïse. L’ange Gabriel l’avait révélé à Marie au jour de l’Annonciation : « Voci que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. » (Luc 1, 31-32) Une courte prière La répétition du nom de Jésus est une prière courte, toute simple, qui peut nous accompagner partout, si l’esprit n’est pas trop accaparé par autre chose. Nous pouvons dire son nom en silence ou à voix basse, en vélo ou en marchant, dans la nature ou dans la rue, à l’église ou dans la cuisine, que nous soyons malades ou en santé… Le nom de Jésus donne paix et réconfort. Répété inlassablement...
La fin de chaque année apporte son lot de bilans, rétrospectives, "Bye Bye". On en profite pour se souhaiter surtout la santé, en espérant que l'année nouvelle sera bonne et heureuse. La fin de l'année est aussi l'occasion de faire une "relecture de sa vie". C'est ce qu'une lectrice m'écrivait la semaine dernière, après avoir lue un texte sur ma trajectoire de vie: "Votre interview "relecture de vie", tout empreint de vérité, de simplicité et d'une espérance sereine nous interpelle en profondeur". Cette conversation avec Bertrand Révillion est parue dans la revue Panorama de juillet-août 2000 sous le titre: "Jacques Gauthier. La foi joyeuse du poète". J'avais oublié ce texte, même si on le retrouve sur mon site à l'onglet "Biographie". Le voici donc dans ce blogue. Certes, il en a coulé de l'eau depuis 12 ans. Je retiens surtout ceci qui remonte à la mémoire: ma rencontre avec Thérèse de Lisieux...
Le soir du 25 décembre, je reçois un courriel d'un homme âgé qui me demande ce que Jésus pouvait dire à son Père lorsqu'il se retirait à la montagne pour prier. Il termine en m'avouant qu'il n'a pas appris à prier. En ce lendemain de Noël, je vous partage spontanément ce courriel et ma réponse. Cher M. Gauthier, Vous avez présenté beaucoup de conférences sur la prière et écrit plusieurs volumes sur ce sujet. Nous pouvons donc vous considérer comme un spécialiste de la prière. Les évangélistes ont écrit à plusieurs reprises que Jésus se retirait souvent à la montagne pour prier à son Père. Auriez-vous l’obligeance de donner un aperçu de ce que Jésus pouvait, pendant sept ou huit heures, dire à son Père et peut-être, son Père lui répondre ? J’aimerais savoir. En 91 ans, je n’ai pas encore appris à prier… Salutations. Cher Monsieur Votre courriel me touche,...
John Ronald Tolkien (1892-1973) a retrouvé un nouveau public grâce au réalisateur Peter Jackson. J’ai beaucoup aimé son adaptation de la trilogie Le Seigneur des anneaux, même si les nombreuses scènes d’action escamotent un peu la métaphysique de la quête, très présente dans le livre. Le premier film de la nouvelle trilogie du Hobbit a aussi connu un grand succès de salle, comme le deuxième volet, La désolation de Smaug, en tête du box office dès sa sortie. Pourtant, Peter Jackson dénature le roman original en y insérant une figure féminine importante, Tauriel, l'elfe rebelle. Qu'importe si les fans de Tolkien crient à l'hérésie, le succès du film va continuer à gonfler les ventes de ce livre. Le dernier film de la trilogie devrait paraître en décembre 2014. Mais l’écran ne remplace pas l’écrit; les supports sont trop différents. Pour goûter le souffle homérique de Tolkien, qui n’est pas...
Nous le savons, tout va très vite aujourd'hui. Plusieurs se consument en consommant, courent après leur souffle, passent leur vie en s'épuisant. Nous sommes de plus en plus enfermés dans la tyrannie d'un temps rapide, fragmenté en des instants qui n'ont souvent pas de liens entre eux. On clique, zappe, twitte, sans ralentir ou s'arrêter, sans approfondir ce que l'on fait, ni trouver un sens aux gestes qu'on pose. C'est le règne de l'immédiateté où l'instant est roi. On ne veut pas être en retard d'une info sur Facebook et ailleurs. On s'endort avec son téléphone cellulaire, sans se déconnecter du présent, jusqu'au bout de la nuit, de peur de manquer quelque chose, ou d'être seul dans le vide.La sempiternelle complainte contre la folie du temps des Fêtes est symptomatique de cette dictature de l'instant médiatique. Où sont les repères? L'individu numérique est souvent endetté, figé dans l'instant, sans mémoire,...
Il y a de ces jours où l'Évangile est d'une actualité criante, comme cet extrait du 22 novembre: "Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle; il disait: "Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux" (Luc 19, 41-42). "Salem"! Paix. "Shalom! Paix. Israël, Cisjordanie, Palestine, qu’on se dispute toujours pour une question de territoire. Que de balles et de pierres, de larmes aussi, parce que c'est l'autre qui a commencé, parce ce n'est jamais moi. Le carré de sable n'est plus un terrain de jeu. C'est bien connu, la violence engendre la violence. Ne devrions-nous pas aussi pleurer sur Jérusalem et Gaza qui refusent la visite de la paix, comme au temps de Jésus? Ne faut-il pas prier pour que tombent les murs et que se lèvent les barrières?...
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