Je marche avec toi,ô Marie, ma joie,toujours là, en secret,pas à pas dans l’intime,au bras des heures. Tu me visites en chemincomme jadis sur les collineschez ta cousine Élisabeth.Mon coeur bondit de gratitudeavec son poids de vie. J’égrène ton nom sur la route,ma prière en fleurs de mai,tu m’aides à méditer la Parolequi épouse mon silenceà la table basse des enfants. Tu me donnes du souffle,je me sens bien avec toi,tu me conduis au Fils bien-aiméqui nous comble de sa présence,ô Marie, ma joie. Première version dans Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et Silence, 2007, p. 55.
Le blogue de Jacques Gauthier
On oscille souvent entre la foi et le doute, l'adhésion et la remise en question, un peu comme les premiers disciples de Jésus. Le romancier Georges Bernanos le rappelle avec cette phrase lapidaire : « La foi, c'est 24 heures de doute moins une minute d'espérance ». Le doute est un compagnon de route qui s’arrête parfois sur le bord du chemin et ne veut plus avancer. La foi lui vient alors en aide, fraternellement : « Elle est une compagne de vie qui permet de percevoir avec un regard toujours nouveau les merveilles que Dieu réalise pour nous » (Benoît XVI, La porte de la foi, no 15). C’est ce qu’a vécu l’apôtre Thomas. Il était absent le jour de Pâques quand Jésus ressuscité a surgi à l’endroit où se tenait les disciples apeurés. Il ne voulait pas croire que Jésus était vivant tant qu’il ne le verrait pas avec ses plaies. Huit jours...
Qui ne recherche pas le bonheur? Les sociétés marchandes exploitent ce désir fondamental de l’être humain en créant des besoins et en exacerbant les passions. Leur credo se résume ainsi : consommer toujours plus, jouir tout de suite, être le plus fort. Cette tyrannie du plaisir fait miroiter les promesses d’une euphorie perpétuelle que l’argent ne peut pas tenir. Le chemin du retour L’enfant prodigue se laisse aveugler par ce miroir aux alouettes lorsqu’il demande sa part d’héritage, comme si son père était déjà mort. Tiraillé entre des besoins égoïstes et le désir d’aimer, il cède aux appels des sirènes «en menant une vie de désordre» (Luc 15, 13). L’angoisse le rattrape assez vite lorsqu’il touche le fond de l’insatisfaction. Il descend en lui-même, consent à sa nuit, s’ouvre au désir de vivre et retourne, contrit, vers son père. Son manque lui fait prendre un chemin de conversion. Qui n’a pas pris ce chemin du retour...
La méditation est à la mode aujourd’hui. On en parle de plus en plus dans les médias. Josée Blanchette signe un bel article sur ce sujet et la pleine conscience dans Le Devoir du 30 novembre 2012, La vie en 3D. Elle termine ainsi: "On découvre alors avec surprise que la liberté de penser, c’est bien. Mais que la liberté de ne pas penser, c’est encore mieux". On dirait du saint Jean de la Croix. Elle se garde bien de faire des liens avec la spiritualité, la religion, la prière, l'adoration, Dieu. En effet, pas besoin de croire en Dieu pour goûter le silence, la paix, la relaxation, l'attention amoureuse, mais ça peut aider. Il faut dire que Les mots « Dieu » et « religion » sont piégés de nos jours, surtout depuis le 11 septembre 2001. Ce phénomène populaire de la méditation nous vient surtout de l’Orient. Il va à contre-courant d’une société...
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