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Rêveries au Pont d'Oye

ReveriesRêveries au Pont d'Oye suivi de Métamorphose de la chair.  Montréal, 2014, éditions du Noroît, 108 pages, 18$.

Finaliste Prix littéraire Le Droit Poésie 2015.
Finaliste Prix Coup de coeur littéraire - Ville de Gatineau.

Ce 20e recueil de poèmes est le fruit d'une résidence d'écriture que j'ai effectuée en août 2011 avec d'autres auteurs au Château du Pont-d’Oye en Belgique. 

Dans Rêveries au Pont d’Oye, le poète se plie à l’exigence de l’humilité – dans son rapport étymologique à la terre – à l'humus, se soumettant à la patience qu’elle exige pour accomplir la tache de l’animal, de la plante, de la roche. Il en découvre l’occasion de la rencontre de soi, d’un soi bougé dans le reflet de l’eau comme possibilité d’une renaissance. Se dénoue alors l’enfoui, au moment où l’âge semblait étouffer la flamme – mais qui gagne pourtant le paysage entier. Cet air nouveau ouvre alors à la légèreté, à la transparence du monde, au rêve ; la possibilité du regard à voir derrière le visible.
La dernière partie du livre, Métamorphoses de la chair, affronte la pensée horrifiante des nazis, des camps de concentration, d'Austchwitz, pour ouvrir à la possibilité d’une résilience.

Lire la fiche complète aux éditions du Noroît.
Vous pouvez feuilleter des pages du livre en cliquant ici.
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Poème choisi au verso du livre: 

Que de poètes se sont épuisés en devançant le mystère au lieu de le deviner! Il ne s’invente pas au fond d’un gisement de diamants. Nulle clef pour accéder à sa clarté. Il se découvre dans l’attente d’une présence soupçonnée, d’un amour pressenti qui se manifeste en transparence. On le flaire en silence dans la forge de l’invisible, poésie insoumise comme une citadelle assiégée.

D'autres poèmes à lire sur ces deux billets de mon blogue:
http://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/reveries-au-pont-d-oye.html
http://www.jacquesgauthier.com/blog/entry/memoire-de-l-holocauste.html

 La presse en parle 

 "Jacques Gauthier est comme le peintre de ses poèmes. « Les ombres et les couleurs deviennent les mots du peintre à l’affût du moindre signe. Il plante son chevalet dans l’éphémère et il inscrit de l’éternel », écrit le poète québécois dans son vingtième recueil. Dans ses Rêveries au pont d’Oye, d’un lieu-dit du sud-est de la Belgique, il esquisse en quelques lignes les rêveries de son enfance ravivées par son passage parmi les arbres, les fleurs, les rivières et les rochers. « Que de poètes, s’exclame-t-il, se sont épuisés en devançant le mystère au lieu de le deviner ! Il ne s’invente pas au fond d’un gisement de diamants. Nulle clef pour accéder à sa clarté. Il se découvre dans l’attente d’une présence soupçonnée, d’un amour pressenti qui se manifeste en transparence. » 
Loup Besmond de Senneville, La Croix, Paris,12 juin 2014, p. 19.

"Jacques Gauthier propose ici un ouvrage lumineux, à la prose lapidaire, proche du haïku. Car le mystère auquel il nous convie emprunte à l'évidence du monde sensible. L'art de l'auteur procède de rêveries élémentaires, méthodique ouvroir des songes où la Nature se révèle un vivier inépuisable. Des références à la mémoire, au Livre, à l'Histoire émaillent un texte plein de verve, de sève et de verdeur.
Comme chez Rousseau, la pérégrination confère au livre sa cohérence. La perspective d'ensemble est celle du pèlerinage, partout double ou renversée: élévation et descente en soi, avancée et quête de l'origine, progression et retour aux sources. L'on a droit à de brèves et éblouissantes images de glaise et de genèse, d'exil et d'exode, voire de combat avec l'ange, au fil des méditations en apparence sereines, ponctuées de confessions retenues.
Le motif de l'archaïque, saisi à rebours de la sensation fraîche, dévoile moins un arrière-monde qu'un désir de conversion perpétuelle: voici un chemin qui fonde, une forête qui forge. La nature investie par l'esprit semble éclairée de l'intérieur et la notation de l'instant donne le vertige de l'andédiluvien. Un devenir épouse le jeu, capte l'ivresse, restitue la plénitude propre au geste démiurgique.
À cette création seconde succède la conscience tragique d'un couchant de l'Histoire, à travers des réminiscences de la Shoah notamment. L'intime s'ouvre à la mémoire collective, sonde la chair des générations. Méditation douloureuse, le crépuscule de la raison s'identifiant à la clôture de l'art, et à la fois apaisante, puisqu'au sein du désarroi, l'action du Juste désigne l'horizon d'un sens renaissant. 
Jacques Gauthier offre, avec ces rêveries prospectives, un recueil riche et complexe, qui détend le nouage de l'imaginaire et des sens pour en faire le collet d'un braconnage de l'invisible".
Luc C. Courchesne, Bulletin 2014, Noroît, Montréal, p. 12.

"L'auteur Jacques Gauthier est un poète chevronné et j'ai aimé ces rêveries! J'essaie de vous transmettre la beauté des poèmes, la finesse des mots proposés. Ces mots sont aérés et les pages amples, faciles à lire [...] C'est à partir de quatre éléments que l'auteur nous introduit dans ses poèmes: la terre, l'eau, le feu, l'air [...] Le poète Jacques Gauthier nous entraîne dans sa poésie avec des mots inspirés. Ces poèmes nous invitent à la contemplation. C'est ce que je vous souhaite en les lisant!"
Léonie Goulet, Pastorale-Québec, mars 2015, p. 33.