Le blogue de Jacques Gauthier
La joie blessée
La joie blessée, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 66 pages, 1992.
Un poème
Mourir dehors
Comme j’aimerais mourir dehors
au grand vent qui reprend mon souffle
Mourir frais sous l’arbre
en vrai sagittaire
m’envoler avec l’outarde
vers ces grands espaces
que mon cœur a tant rêvés
Mourir en plein air
participant au chant du monde
et dire simplement
après tant de saisons
me voici
LA PRESSE EN PARLE
On retrouve aussi dans ces poésies une fraicheur qui vient comme purifier le regard; peut-on regarder le monde de la même façon quand on se laisse habiter par toute la richesse d'évocation contenue dans ces poèmes? Un petit livre de poèmes qui saura vous donner un élan de vie nouvelle pour ce début d'été!
L'Informateur, 14 juin 1992, p. 19.
Dans l'ensemble, il s'agit d'un recueil qui situe la pensée très haut, qui fait de la poésie un prétexte à une réconciliation morale avec le monde. Ce n'est pas sans intérêt, et malgré ses accents surannés, c'est fort bien écrit, surtout quand on a "dessiné un pays d'âme / comme on dessine un oiseau".
Hugues Corriveau, Lettres Québécoises, no 68, hiver 1992.
Une des propriétés de la poésie pour Gauthier, tient du fait qu'elle renouvelle l'homme, le libère. Il célèbre la liberté dans une vie idéalisée, absolue [...] Sa quête de liberté n'est pas sans rappeler l'atmosphère de certains poèmes de Saint-Denys-Garneau. À ce sujet, Mourir dehors se pose de manière manifeste comme aboutissement du désir.
Guy Dufresne, La poésie au Québec, (revue critique 1992) Trois-Rivières, 1993.
Quel bonheur de vous retrouver dans vos récents poèmes, et de bercer durablement la blessure de cette joie. Cette limpidité avec laquelle vous parvenez à évoquer la source même de votre chant. Tout est beau dans ce pur recueil; et peut-être davantage encore les poèmes regroupées en Toi. C'est beau comme un souffle pur.
Roland Bouhéret, poète de Besançon, lettre du 5 avril 1992.
On lit La joie blessée avec étonnement, grâce et délices. La plaisance du texte nous embellit et nous emporte vers la découverte de la magie du verbe conjuguée à la force de l'imaginaire [...] La langue est simple, mais riche d'un imaginaire soigneusement varié.
Najib Redouane, Université de Toronto, Envol, vol III, nos 1 et 2, 1995.
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À propos de l'auteur
Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.
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