Le blogue de Jacques Gauthier
La vie inexprimable
La vie inexprimable, Montréal, Éditions du Noroît, 2013, 85 pages. 18$.
Finaliste au Prix coup de coeur littéraire - Ville de Gatineau.
La vie inexprimable, parce qu’inépuisable, atteint quelque chose de profond en soi. Le recueil est divisé en quatre parties: « Parfum quelque part », « Commencement n’est pas venu », « Blessure de l’invisible », « Le poids de l’ange ». Ici, poésie et spiritualité marchent côte à côte dans l’incandescence d’une absence qui est une forme supérieure de présence. Le poète transmet la part de merveilleux qui l’habite, écoute ce qui monte de son univers. Il garde la féconde tension entre parole et silence, vie et mort. La fragilité du poème le ramène à son propre enfantement. À la fin, dans un texte en prose "Accompagnement", il nous livre son art poétique qui est dépossession de soi, étonnement de vivre, connaissance intérieure, révélation de l’infini. Poésie : lucidité d’une conscience, d’une résistance, d’une espérance.
Premier poème du recueil:
la nuit fine se dissipe
Qu'il incite le lecteur à tendre l'oreille au "dialogue du souffle et de la cendre" ou à voir "ses empreintes [qui] marquent le chemin / que nul prend s'il ne tend la main", il convie encore et toujours à l'introspection, cette "archéologie intime" de l'âme, du coeur et du corps.
Valérie Lessard, Le Droit, 3 août 2013, A 12. Lire l'article dans Le Droit.
« Effectivement tu es en retard sur la vie / La vie inexprimable / La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir », écrit René Char dans Commune présence. Le poète québécois Jacques Gauthier cite ce poème en exergue de son recueil La vie inexprimable (Noroît, 2013) et propose, dans un texte d’accompagnement qui clôt l’ouvrage, une réflexion sur sa démarche.
Le poète, écrit-il, « fixe sur du papier la vie insaisissable pour mieux comprendre ce qui lui arrive en chemin : la dépossession de soi, l’étonnement de vivre, la connaissance de sa vérité intérieure, la révélation de l’infini ». Mais peut-on jamais connaître notre vérité intérieure et approcher l’infini ? « Tentative vouée à l’échec, bien sûr, reconnaît Gauthier, car le poème retourne à ce qui est indéfinissable en poésie, à l’ineffable d’une parole libre qui approche de la source sans l’épuiser. La poésie, comme tout art, prophétise ce qu’elle est impuissante à donner. »
Louis Cornellier, Le Devoir, 24 août 2013, F 5. Lire l'article dans Le Devoir.
Loup Besmond de Senneville et François-Xavier Maigre, La Croix, Paris, 12 décembre 2013, p. 18.
Pascal Huot, Pastorale-Québec, juin 2015, p. 31.
À propos de l'auteur
Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.
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