Le blogue de Jacques Gauthier
Lâcher-prise ou s'abandonner?
Dans l'évangile de ce dimanche 2 mars (Matthieu 6, 24-34), Jésus nous invite à nous libérer de l’amour de l’argent qui peut empoisonner nos autres amours. "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent" (6, 24) Il nous veut tout à lui et à son Père. Il nous invite également à ne pas trop nous soucier de notre vie et du temps qu’il fait, mais à tout accueillir comme venant de la main du Père. « À chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6, 34).
Si le Père nourrit les oiseaux, il nous donne beaucoup plus, nous qui valons plus qu’eux. En effet, il nous nourrit de l’Eucharistie et nous revêt de sa Parole pour bien tenir la route. Il nous donne son Fils, le Verbe de vie, pour qu'il vive et agisse en nous. Cherchons-le, lui, le Dieu fait homme, et cessons de nous regarder, de nous comparer, de nous lamenter. Cherchons son Royaume et tout nous sera donné par surcroît : l’argent, la nourriture, le vêtement, la joie, la paix, la liberté.
Bien sûr, avoir des soucis, c'est humain. Nous en avons tous. Jésus ne les nie pas, mais il demande que nous posions un regard de foi en son Père qui nous donne tout ce qu'il faut pour traverser les épreuves inévitables de la vie. Regardons nos soucis et abandonnons-les au Père en passant par Jésus. Quand les soucis nous envahissent à un tel point qu'ils deviennent des inquiétudes, faisons un acte de foi en l'amour de Dieu. Trop s’inquiéter, c’est oublier que Dieu veille sur nous.
Jésus parle de s'abandonner, non de lâcher-prise, notion très populaire de nos jours. Mais on lâche-prise pour qui? Alors qu'on s'abandonne à quelqu'un, à Dieu. C'est la belle prière du bienheureux Charles de Foucauld: "Père, je m'abandonne à toi, fais de moi ce qu'il te plaira..." Il y a un aspect relationnel dans le fait de s'abandonner qui est au coeur de l'acte de foi: on remet au Père le don reçu, on reconnaît que "tout est grâce". La confiance permet ce passage du lâcher-prise à l'abandon, des soucis de la vie à la remise de ceux-ci dans le coeur du Père révélé en Jésus.
Confiance et abandon! Hier est donné, aujourd’hui et demain appartiennent à Dieu. La petite Thérèse de Lisieux le savait bien lorsqu’elle écrivait : « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour ».
Pour aller plus loin, lire ces méditations de la Parole de Dieu: Notre coeur n'était-il pas brûlant?
À propos de l'auteur
Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.
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