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Le blogue de Jacques Gauthier

Professeur à Marie-Jeunesse

Marie-Jeunesse est une famille spirituelle de jeunes qui s’engage surtout à l'accueil et à l'évangélisation des jeunes. Fondée au début des années 80, elle puise son inspiration dans l’Évangile pour y vivre la joie de la foi au quotidien, un peu à la manière de Marie. Une phrase écrite à l’entrée de la maison de formation à Sherbrooke résume bien l’esprit de cette communauté nouvelle : « Être là, simplement, pour la Beauté et la Joie de Dieu ». Il y a aussi d’autres auberges Marie-Jeunesse à Québec, à l’Ile de la Réunion, en Belgique et à Tahiti. Ils reçoivent des demandes pour ouvrir d'autres maisons, mais pour le moment ils consacrent leur énergie à la formation. 

Reconnue en association publique de fidèles de “type communauté nouvelle” par le diocèse de Sherbrooke, la FMJ comprend des membres internes et externes. Le membre interne est prêtre, célibataire consacré, homme ou femme, qui s'engage à la vie communautaire en demeurant en permanence dans une auberge Marie-Jeunesse. Des garçons et des filles peuvent aussi donner une année de leur vie dans une auberge de Marie-Jeunesse. Cette année leur permet de recevoir une formation chrétienne, de discerner l’amour de Dieu dans leur vie, de faire la lumière sur leur choix de vie. En plus des centaines de jeunes qui fréquentent ses différentes maisons, la communauté compte aujourd’hui 135 membres engagés, frères et sœurs, dont 13 prêtres.

J’ai la grâce depuis une douzaine d’années d’accompagner ces jeunes dans leur formation collégiale et universitaire. Je dis bien « grâce », car je ressens une joie profonde de participer à la formation de la jeunesse pour la nouvelle évangélisation. Je vois le Ressuscité à travers le sourire de ces jeunes venus de différents pays. Je découvre en même temps une Église vivante et vibrante, belle et joyeuse. Chaque cours est une expérience, une rencontre du Christ, une occasion de le connaître pour l’aimer davantage et se laisser aimer. C’est en donnant le Christ qu’on le reçoit.

J’ai toujours eu à cœur durant ces années de formation de ne jamais séparer théologie et spiritualité, théorie et vie, savoir et prière, puisqu’il s’agit d’être là, simplement, « pour la Beauté et la Joie de Dieu ». C’est dans la prière que je prépare mes cours et que je les donne. Ce ministère dépasse largement le cadre académique. Je porte les jeunes de Marie-Jeunesse et je les enfante à l’Église. C’est une mission qu’on ne se donne pas, on l’accueille. Je crois à cette pastorale de l’engendrement qui est au cœur de la nouvelle évangélisation et dans laquelle croix et joie s’enracinent dans le Christ.

J’ai enseigné une vingtaine d’années à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Là aussi j’ai eu le souci de ne pas séparer la théologie de la spiritualité. Mais avec les jeunes de Marie-Jeunesse, je vais beaucoup plus loin, en toute humilité. Il s’agit de former des saints et des saintes en leur insufflant un grand amour du Christ et de l’Église. Qu’ils viennent à cette école internationale d’évangélisation pour un an ou plus, ils apprennent que la foi chrétienne se vit en famille au quotidien, à la manière de Marie et de Joseph. J’essaie de communiquer dans mes cours la dimension mystique, sapientielle, de la théologie qui complète l’aspect plus scientifique, intellectuel. Je puise dans la Bible et mon cœur, dans la grande tradition de l’Église et dans la théologie vécue des saints, cette « science d’amour » qui a tant charmé la petite Thérèse, docteur de l’Église.

Une spiritualité mariale et missionnnaire

Le contenu de mes cours aborde la spiritualité de la communauté qui est mariale et eucharistique, contemplative et missionnaire. Marie-Jeunesse est comme une petite école de vie intérieure où l’on apprend Dieu, où l’on s’exerce à l'évangélisation des jeunes par la joie du témoignage. Les études se vivent dans un esprit de prière qui ne dessèche pas le cœur. François d’Assise avait écrit une courte lettre sur ce sujet à Antoine de Padoue : « Il me plaît que tu enseignes aux frères la sainte théologie, à condition que ceux qui se livrent à cette étude n’éteignent pas en eux l’esprit de sainte oraison et de dévotion ».

Mes cours sont différents d’une année à l’autre. Ils se terminent souvent par des sketchs et des chants où les jeunes intègrent ce qu’ils ont reçu. Voici quelques titres : La liturgie chrétienne; L’année liturgique; Prière personnelle et prière communautaire; Tous appelés à la sainteté; Vie chrétienne et âges de la vie; La sécheresse spirituelle; Chercher Dieu; La théologie sacramentaire; Adoration et dévotion eucharistique; Saint Joseph, homme de foi.

Avoir une tête bien faite pour annoncer la Bonne Nouvelle, c’est bon; avec l’expérience du cœur, de la prière, de la sainteté, c’est beaucoup mieux. Le bienheureux Jean-Paul II nous y invite dans Mission et Eucharistie (2004) : « Pour évangéliser le monde, il faut des apôtres « experts » en célébration, en adoration et en contemplation de l’Eucharistie. »

Le 8 juin 2013, quatre jeunes de Marie-Jeunesse recevront l'ordination presbytérale à la basilique-cathédrale de Sherbrooke. D'autres jeunes de la communauté ressentent également cet appel du Seigneur à le suivre dans la prêtrise.  

Pour connaître la communauté, consulter leur site: http://www.marie-jeunesse.org/

Je vous invite aussi à lire leur journal, Le Veilleur, publié tous les trois mois. Vous pouvez le consulter en ligne, dont le no 87, d'où est tiré l'article de ce blogue: Former des saints et des saintes, avril-juin 2013, p. 33.  

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