Marcher plus loin, toujours plus loin. Ne pas s’arrêter au coin des rieurs. Ne pas cacher son visage aux passants qui ricanent. Fouler les sentiers solitaires. Parcourir l’Europe à pied. Suivre la trace de son cœur qui n’a pas de cité permanente. Aller toujours plus haut, vers la Jérusalem céleste. Tel est ce pèlerin de Dieu, Benoît Labre, clochard en haillons, qui suit le soleil et les rivières, qui prie Jésus au rythme de ses pas, afin d’être saisi par lui au détour du pèlerinage terrestre. L’ailleurs de Dieu Benoît-Joseph Labre est né à Amettes, dans le diocèse d’Arras, le 26 mars 1748. Aîné d’une famille paysanne de quinze enfants, il est attiré très jeune par la vie monastique, manifestant un grand attrait pour la solitude et la prière. Il fait des études chez son oncle paternel, curé d’Érin. Après la mort de celui-ci, il passe chez son oncle maternel, vicaire...