On parle peu de la mort, sauf en novembre, avec les célébrations de la Toussaint, la commémoration des fidèles défunts, le jour du Souvenir. La nature se dépouille, les bouquets de fleurs ornent les tombes des cimetières. N'est-ce pas un bon temps pour penser aux arrangements funéraires? Mon épouse m’en parlait depuis un certain temps ; un bon matin je me suis décidé. Voilà, c’est chose faite, et nous sommes toujours en bonne santé. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, surtout quand il s’agit de préparer notre « enciellement », nos noces éternelles à venir. Il y a de quoi nous réjouir, plus que du dernier gadget électronique. « Soyons dans la joie, exultons, et rendons gloire à Dieu ! Car elles sont venues, les Noces de l’Agneau, et pour lui son épouse a revêtu sa parure » (Ap 19,7). Tout est prêt Un chrétien ne prépare pas sa mort,...
Le blogue de Jacques Gauthier
Lors d’une émission d’Apostrophes, Bernard Pivot avait demandé à sœur Emmanuelle (1908-2008) quel était son mot préféré. La réponse fut immédiate : Yalla!, mot arabe qui signifie : « En avant ! » La mort est en avant, notre naissance aussi. Nous n’avons jamais fini de naître. Pour les croyants et croyantes, la mort est vue comme le jour de leur véritable naissance. Thérèse de Lisieux, décédée le 30 septembre 1897, écrivait : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». De son côté, Félix Leclerc chantait : « C’est grand la mort, c’est plein de vie dedans ». Un accompagnement par la présence J’ai relaté dans le livre Récit d’un passage les derniers mois de la vie de mon beau-père. Mon accompagnement auprès de lui m’a rendu plus humain et plus lucide face à la mort. J’ai surtout retenu trois choses de cette expérience. La vie n’a de sens que dans la...
Père, regarde avec amour ton enfantqui est entré aujourd’hui dans ta vie. Nous lui avons fermé les yeux pour que les nôtres s'ouvrent sur sa naissance en Jésus. Il n'est pas disparu, il apparaît dans ton mystère. Il n’est pas parti, il est arrivé. Il n’est pas enlevé, il est accueilli dans tes bras. Il ne s’est pas éteint, il est allumé au feu de ton Esprit. Nous célébrons nos partages, tout ce qu'il reste de toi en lui. Ta miséricorde le prolonge et nous survit. Son prénom de baptême brûlé au cierge pascal résonne au milieu de nous, musique de ta présence, un appel à ne pas oublierle grain de blé qui germe. Un parfum d’encens monte en offrande. Le corps aspergé d’eau qui donne la vie nous rappelle la résurrection de ton Christ qui se lève victorieux sur nos cimetières. Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et silence, p. 154-155.Récit...
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