
Nous parlons de Dieu entre nous depuis des millénaires. Nous écrivons beaucoup sur lui, peut-être pour nous consoler de ne pas le voir, pour nous souvenir de sa présence. Il demeure le grand mystère qui a inspiré tant d'artistes. Dieu, ni ceci ne cela, avouait le poète carme saint Jean de la Croix, c’est un je-ne-sais-quoi d’insaisissable que le cœur brûle d’obtenir, mais c'est de nuit. Dieu, le terme vers lequel nous nous dirigeons, « peut être regardé comme une nuit obscure pour l’âme, tant qu’elle est en cette vie » (La Montée du Carmel, livre 1, chapitre 2). Ce mot obscur de Dieu nous gêne ou nous ravit selon l’expérience que nous en avons. Il érode les sens et creuse le désir. Face à notre impuissance de tout contrôler, nous nous en servons souvent pour le projeter contre le mal. Ne parle-t-on pas de Act of God, comme on le voit...