La foi grandit en nous avec les grandes questions existentielles : Qui suis-je ? Quel est le sens et le but de la vie ? Qui est Dieu? Elle est une expérience de vie qui indique une direction, un chemin. La foi est personnelle à chacun et chacune, car nous n'avons pas tous le même cheminement. La foi chrétienne est une vertu théologale qui nous donne d’entrer en relation amoureuse avec un Dieu Trinité: le Père qui envoie son Fils qui nous donne l’Esprit Saint. Je traque ses traces sur mes chemins depuis l'enfance. L'essentiel de cette foi n'est pas tant de croire que Dieu existe, mais de croire que j'existe pour lui et qu'il m'aime. Dieu croit en nous beaucoup plus que nous croyons en lui. Toute l’histoire biblique nous présente un Dieu qui nous devance et nous attend, qui espère en nous et qui nous aime. La foi, don de...
Le blogue de Jacques Gauthier
Samedi après-midi, 27 avril. On nous annonce des orages. Je pense sans raison à Jean-Pierre Ferland. Je me demande où il est, comment va-t-il? Quelques heures plus tard, j’apprends avec émotion qu’il est décédé de causes naturelles dans un CHSLD de Lanaudière à l'âge de 89 ans. Je n’en reviens pas de cette prémonition; j'en parle à mon épouse. On fredonne Le soleil emmène au soleil : « Partir quelque part pour partir », sans oublier la fin, « Oh! comme c'est beau / Vu d'en haut ». Je me rappelle aussi l'envoûtante Je ne veux pas dormir ce soir. Je n’ai jamais rencontré l’auteur-compositeur qui s’est souvent défini comme un simple « faiseux de chansons ». Il ne se disait pas poète, car il se faisait une très haute idée de la poésie, et pourtant il l’était profondément. Il a gardé son cœur d’enfant et sa capacité de rêver, de s’émerveiller, de se renouveler. Il habitait les mots comme son...
La prière et l’amour sont intimement liés, comme l’eau l’est à la source, le sang au cœur, l’âme au corps. De grands priants comme Thérèse de Lisieux et Charles de Foucauld ont témoigné par leur vie que plus nous aimons, mieux nous prions. La prière, comme l’amour, exige la relation, la présence, la réciprocité, l’union. Il me semble que le Carême est un temps idéal pour éveiller le désir de prier et d’aimer. Un acte d’amour Est-ce que Dieu est au cœur de notre vie ? Si oui, la prière le sera aussi. Dieu nous aime et désire entrer en relation avec nous. La foi chrétienne nous le présente comme un Dieu Trinité qui n’est qu’amour et lumière. Le Père envoie son Fils dans le monde par l’Esprit Saint pour instaurer son royaume d’amour et de paix. Il nous sauve du péché et de la mort par la croix et la résurrection...
Ricardo Langlois pour La Métropole : Bonjour Jacques, je vous ai connu dans les années 2010 par votre blogue, j’aimais commenter vos articles. Vous avez une feuille de route impressionnante. D’abord vous avez été moine pendant quatre ans avant d’être professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Pourquoi avoir quitté la vie monastique? Parce que ce n’était pas là que le Seigneur me voulait, tout simplement. Je suis entré à l’abbaye cistercienne d’Oka en septembre 1973, après un séjour de six mois à la communauté de l’Arche en France, où je vivais avec des personnes handicapées. J’ai ressenti un appel du Christ à me consacrer à lui dans la prière. Cet appel, comme toute vocation, ne s’explique pas vraiment, ça se vit. À l’Arche, je découvrais la prière contemplative, la vie mystique avec saint Jean de la Croix, j’étais ravi par la figure du Christ. Je le suis encore. J’ai vécu quatre ans à...
À l’heure de la diversité et de la laïcité, Noël dérange. Pour les uns, la symbolique de cette fête chrétienne est trop présente dans l’espace public. Pour d’autres, les traditions héritées des ancêtres sont obsolètes : sapin, crèche, messe, cantiques, réveillon, cadeaux. De plus, la consommation excessive entraîne un gaspillage inutile qui nuit à la planète, alors que tant de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Puis, il y a l’autre Noël, où l’on célèbre une naissance qui nous dépasse, une présence que l’on attend. On chante « l’amour infini » du « divin enfant » endormi sur la paille, « entre le bœuf et l’âne gris ». Depuis deux mille ans, il met au monde l’espérance en s’identifiant aux plus petits, en nous invitant à plus de simplicité et de partage. Sa lumière illumine la nuit, son mystère s’entoure de silence : « Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit ». La foi...
La prière est un chemin que l’on prend au jour le jour et qui nous façonne à notre insu. Plus qu’un rite à accomplir ou un exercice à faire, c’est une expérience de foi et d’amour qui se vit au plus profond du cœur. Qu’elle soit vocale ou silencieuse, elle prend la forme de la demande et de la louange, de la supplication et de l’action de grâce, de l’adoration et de l’intercession. Un exemple? Cette demande que les apôtres adressent à Jésus, et que nous pouvons faire nôtre au début de ce livre : « Seigneur, apprends-nous à prier ». (Luc 11, 1). On apprend à prier en priant. C’est un don que Dieu fait à quiconque le lui demande. Vous priez déjà, le plus important reste à faire : persévérer. Vous ne priez pas encore, si vous lisez cet article c’est que vous en avez le désir. Vous avez déjà prié, mais...
J’ai publié en 2022 mon autobiographie En sa présence (Artège/Novalis). Au début, je voulais témoigner de l’action de Marie dans ma vie. Mais plus je relevais ses « visitations », plus elle me renvoyait à Jésus. C’est toujours ainsi avec Marie, elle ne garde rien pour elle-même. Elle m’invitait plutôt à relever les traces de Dieu dans ma vie. Quarante jours avec Marie Le projet d’écrire sur Marie n’était que partie remise, d’où ce petit livre, Méditer la Parole avec la Vierge Marie (Artège/Novalis). Je propose de cheminer quarante jours avec la mère de Jésus, selon les paramètres de la collection « Itinéraire spirituel » des éditions Artège en France. J’avais déjà écrit en 2018 dans cette collection La petite voie avec Thérèse de Lisieux. Comment cheminer avec Marie pendant quarante jours? En méditant chaque jour un verset de la parole de Dieu qui la concerne, et que je commente brièvement pour mieux l’intégrer dans notre vie....
Dans la première lecture du 22e dimanche du temps ordinaire A, le prophète Jérémie réprimande ses compatriotes qui s’éloignent du Seigneur, car il se soucie de leur salut. Il est fatigué de parler au nom de Dieu. Tout le monde se rit de lui : « La parole du Seigneur attire sur moi l’insulte et la moquerie. » (Jérémie 20, 8) À l’exemple du psalmiste, sa chair languit comme une « terre aride, altérée, sans eau. » (Psaume 62, 2) Comment éteindre la parole de Dieu quand elle brûle le cœur comme un feu dévorant? Jérémie résiste. Il veut se défiler, ne plus penser à Dieu, mais sa foi est tenace, puisqu’elle s’enracine dans la Parole : « Elle était comme un feu brûlant dans mon cœur, elle était enfermée dans mes os. Je m’épuisais à la maîtriser, sans y réussir. » (Jérémie 20, 9) La Parole nous travaille La Parole ne nous laisse pas beaucoup de repos dans le...
« Dieu comble son bien-aimé quand il dort » (Psaume 126, 2). Je ne vous cache pas que j’aime beaucoup ce verset. J’y perçois une invitation à lui faire confiance, à m’abandonner, à ne pas trop me casser la tête, à reconnaître mes limites, à me reposer en paix, en sa présence. Ainsi, je manque rarement la sieste, moment béni où je refais mes forces, pour mieux reprendre la route avec Jésus. Reposez-vous un peu « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Deutéronome 6, 5). Pour l’aimer ainsi, ça prend de l’énergie, d’où l’importance de savoir s’arrêter, se reposer, se ressourcer, prier, prendre des vacances, profiter de l’été. Jésus nous y invite dans la lecture évangélique du 14e dimanche du temps ordinaire A : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le...
Je suis né de parents catholiques à Grand-Mère et j’ai été baptisé le 8 décembre 1951. Très jeune, j’ai ressenti un grand amour pour Jésus et la Vierge Marie. Cet amour a grandi avec moi, mais à l’adolescence j’ai abandonné la pratique religieuse. Séduit par le mouvement hippie, je suis parti « sur le pouce » le 2 juin 1972 pour me rendre en Californie. Ce soir-là, trois « Je vous salue » ont bouleversé ma vie dans une communauté de jeunes à Drummondville. J’ai retrouvé le Dieu de mon enfance et expérimenté sa miséricorde à en pleurer toute la nuit. J’ai basculé dans la joie du Ressuscité, je ne m’en suis jamais remis. J’ai vécu six mois dans cette communauté de jeunes. Je me souviens d’un court séjour passé à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac. En mars 1973, je suis parti à l’Arche de Trosly-Breuil en France, où j’ai vécu six mois avec des personnes handicapées....
Béni sois-tu, ô Dieu créateur,pour la nature qui te révèle :les astres, les pierres et les lacs,les déserts, les plaines et les monts, les forêts, les plantes et les animaux.Tout l’univers dit ta sagesse. Béni sois-tu, ô Père de tendresse,pour l’été qui rayonne de beauté :le chant des heures et des jours,la danse des abeilles et des fleurs,le jeu des oiseaux et des écureuils.Tout ce qui vit te loue en secret. Comment ne pas te rendre grâcepour tant de merveilles et de diversité?Aide-nous à protéger notre terre,que ton Fils a foulée il y a deux mille ans. Il a annoncé ton Royaume d’amouren s’inspirant de la vie et de la nature. Revue Parabole, De la création au Créateur, no 39 - 2, juin 2023, p. 28. Lire aussi cet article du blogue: Prier dans la nature. Pour aller plus loin, Le refrain des heures, Écrits des Forges, 2022. Voir ma vidéo du 5 août 2022 dans ma chaîne YouTube: Présence à...
Paul Claudel a mis en épigraphe de sa pièce de théâtre, Le Soulier de satin, ce proverbe portugais assez connu : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes. » Le Talmud en propose une autre version : « Dieu écrit droit, même si la lettre est tordue. » Comment déchiffrer cette écriture divine dans nos mots et nos silences ? Toute vie ne se délite-t-elle pas un peu quand on la raconte ? Et pourtant, nous tentons de relever les traces tangibles de cette présence d’amour en nous. Nous voulons trouver les mots que Dieu lui-même a prononcés pour que les choses soient : « Dieu dit : “Que la lumière soit.” Et la lumière fut » (Genèse 1,3) Le long entretien de la foi La foi me donne l’assurance, ou la prétention, de parler de Dieu, puisque je suis en contact avec lui depuis ma plus tendre enfance, en partie grâce...
Jean-Paul II a voulu que le deuxième dimanche de Pâques soit appelé « Dimanche de la Divine Miséricorde ». Jésus lui-même en avait manifesté le désir en 1931 à une humble religieuse polonaise de vingt-cinq ans, sœur Faustine Kowalska, canonisée le 30 avril 2000. Elle va renouveler le culte de la miséricorde divine au moment où le monde se trouve entre deux guerres mondiales et connaîtra bientôt l’atrocité des camps de concentration. La miséricorde divine est un élément clef du pontificat de saint Jean-Paul II. Il est entré dans la vie éternelle le 2 avril 2005, la veille même du Dimanche de la Divine Miséricorde. En apparaissant à ses Apôtres, le Christ ressuscité leur donne sa paix et il souffle sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22). Il les envoie dans le monde pour une mission de salut, de pardon, de miséricorde. Thomas fait l’expérience de ce salut...
Il y a des gens qui pensent que les croyants sont moins intelligents que la moyenne parce qu’ils ont besoin d’une « béquille », Dieu, pour aller de l’avant dans la vie. Ils les considèrent moins critiques, plus naïfs, vivant dans l’illusion et la sensiblerie. Et si la foi relevait de cette intelligence du cœur qui permet de nous dépasser et d’aimer? « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », écrivait Pascal. Pour lui, le cœur est une meilleure voie d'accès à Dieu que la raison elle-même, qui est limitée. L’intelligence éclairée par l’amour La foi, d’après la philosophe Simone Weil, « c’est l’intelligence éclairée par l’amour ». Elle imprègne profondément notre existence et approche le mystère avec sa propre logique. Elle nous fait entrer dans une autre dimension de sens, un axe vertical, comme si on voyait l’invisible. La foi, qu’elle soit en soi, en l’autre, en Dieu, est...
Dans la Bible, le désert n’est pas un lieu où l’on vit en permanence. On le traverse, sans s’y installer trop longtemps. Le peuple hébreu, guidé par Moïse, parcourt le désert pendant quarante années avant d’entrer dans la terre promise. Jésus, poussé par l’Esprit, « fut conduit au désert […] pour être tenté par le diable » (Matthieu 4, 1). Il jeûne quarante jours et quarante nuits avant de commencer sa prédication de la venue du royaume de Dieu. C'est de là que vient le mot "carême", en latin quaresima, qui signifie quarante. Le désert de l’âme Nous sommes ici-bas « des étrangers et des voyageurs […] « à la recherche d’une patrie » (Hébreux 11, 13-14). Le désert nous révèle que le voyage est intérieur et qu’il sera aride. Nous avons à passer de la tête au cœur, des prières à LA prière. Nous nous ouvrons à l'Esprit qui annonce au désert...
Raymond Beaugrand-Champagne est décédé à Montréal le 27 décembre 2022 à l’âge de 96 ans. Il a surtout laissé sa marque comme réalisateur à la Société Radio-Canada pendant une trentaine d’années. On lui doit la célèbre émission Rencontres, diffusée chaque semaine de 1971 à 1990. Il a réalisé des centaines d’entrevues avec des personnalités des quatre coins du monde, croyants ou athées (voir la liste). Le 26 novembre 1989, j’ai été interviewé à son émission par Marcel Brisebois (1933-2022), en tant qu’écrivain et professeur de théologie, et la semaine suivante comme spécialiste de l’œuvre du poète Patrice de La Tour du Pin. Nous nous sommes rencontrés par la suite, surtout à son appartement situé en face du Grand Séminaire de Montréal, pour échanger sur la foi chrétienne. Il était parfois amer, un brin désabusé, face au Québec, à l’Église, à la tiédeur de certains prêtres. Je n’étais pas toujours d’accord avec lui, mais il savait...
L’ermite missionnaire Charles de Foucauld, canonisé à Rome le 15 mai 2022, définit la prière comme un regard amoureux tourné vers Jésus qui nous regarde avec amour, même si nous ne ressentons pas toujours son amour. « Prier, c’est penser à Dieu en l’aimant », note-t-il dans ses méditations. Que ce soit cinq minutes ou une heure, chacun est libre de fixer quotidiennement un rendez-vous d’amour avec Dieu. Quel est le moment de la journée qui nous convient le mieux pour prier : le matin, le midi ou le soir? La prière va pénétrer toute notre vie si nous fixons un moment précis où nous nous tenons simplement devant Dieu, avec des mots ou en silence. L’important est de persévérer, ou de nous remettre à prier si nous avons arrêté. Il ne faut jamais se décourager, nous sommes toujours des « commençants » dans la prière. Force, courage, consolation La prière donne aux personnes croyantes...
J’apprends la mort de Benoît XVI au moment où je médite l’évangile de la messe du 31 décembre : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1, 1). Ce prologue de saint Jean renvoie au premier verset de la Genèse et indique que Jésus est le Verbe de Dieu qui existe depuis toute éternité. Quel beau texte pour le jour de son décès, lui qui a tant aimé et cherché le Verbe fait chair. Il est arrivé là où tout commence, retrouvant dans la lumière du Christ sa famille et ses amis, comme il le souhaitait. Je n’ai pas la prétention de faire le bilan des 95 ans de sa vie ni critiquer ses prises de position. Qui suis-je d’ailleurs pour juger? Je tiens seulement à relever cinq points de son héritage spirituel et théologique qui m’ont nourri intérieurement. Priorité de Dieu Accorder la priorité à Dieu dans notre monde où le relativisme...
Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873 à Alençon. Qu’on l’appelle la petite Thérèse, Thérèse de Lisieux ou Thérèse de l’Enfant Jésus, la « plus grande sainte des temps modernes » n’a pas fini de faire parler d’elle. Enfant chérie de l’Église et du monde, elle a dit peu de temps avant sa mort, le 30 septembre 1897 : « Vous verrez, tout le monde m’aimera. » Depuis, elle passe son ciel à faire du bien sur la terre. Canonisée en 1925, elle est déclarée patronne des missions deux ans plus tard, puis patronne secondaire de la France en 1944, avec Jeanne d’Arc. Reconnaissance de l’UNESCO L’État français, soutenu par l’Italie et la Belgique, a présenté la candidature de son illustre citoyenne à l’UNESCO afin de souligner en 2023 le 150e anniversaire de sa naissance. Ce sera aussi le 100e anniversaire de sa béatification, le 29 avril 1923. La Conférence des pays membres de...
La forte charge émotionnelle et symbolique de Noël nous échappe sans cesse. Comment peut-il en être autrement? Cette fête si riche de sens et de beauté est centrée sur l’attente d’une présence, la naissance de ce qui nous dépasse. Nous éprouvons souvent de la nostalgie ce jour-là, où joie et tristesse sont étroitement entremêlées. Nous ne serons jamais à la hauteur d’un tel mystère d’intériorité et d’adoration, à moins de rester enfants, ou poètes, ce qui revient au même. Nous voulons faire tant de choses alors qu’il suffit d’être. Les réveillons, les cadeaux, les cantiques ne sont pas de taille à rivaliser avec la révélation de l’enfant endormi sur la paille. Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit. Le mystère annoncé s'accomplit. Cet enfant sur la paille endormi, C'est l'amour infini. L’éternelle enfance Dans mon autobiographie En sa présence, je montre que l’enfance n’est pas seulement le point de départ d’une vie,...
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