J’ai couru mon premier marathon à Montréal en 1983. Depuis, le jogging fait partie de ma vie un jour sur deux. Je cours le matin pour le plaisir, la forme, la méditation. Il y a une joie à sortir de soi, à se fondre dans le paysage, à s’envoler avec la route. J’espère continuer mes escapades en espadrilles tant les genoux tiendront le coup, car mon âme ne porte pas à terre, elle a besoin du corps pour célébrer la vie. Les coureurs solitaires vivent une grande solidarité entre eux, comme si la sueur les soudait dans une même aventure. Et quand arrive le jour du marathon, l’ultime expérience de 42 kilomètres, c’est le couronnement de beaucoup d’efforts, le dépassement de soi, la récompense de la ligne d’arrivée, l’euphorie d’avoir enfin terminé. Il règne souvent dans ce genre d’événements une atmosphère bon enfant, familiale, où il fait bon d’être ensemble....