L’Église enseigne que les anges nous assistent tout au long de notre pèlerinage terrestre. Mais faut-il leur donner des noms, à part ceux que l’on connaît dans la Bible? Depuis le Concile d’Aix-la-Chapelle en 789, l’Église interdit de composer des listes d’anges qui ne font pas partie du canon des Écritures, et de les invoquer dans les prières. Le Directoire sur la piété populaire et la liturgie de 2001 maintient cette ligne en réprouvant « l’usage de donner aux Anges des noms particuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (no 217) Pourquoi leur donner un nom? Des gens, catholiques ou non, veulent connaître le nom de leur ange gardien. On peut se demander pourquoi. Est-ce par pure curiosité, pour se sécuriser face à l’avenir, pour exercer un contrôle sur sa vie spirituelle? La tentation est grande de verser dans la pensée magique et la volonté de puissance, ce que...
Le blogue de Jacques Gauthier
Pour l’Église, l’existence des anges est une vérité de foi. Elle leur consacre deux jours au calendrier liturgique : la fête des Archanges, le 29 septembre, et celle des anges gardiens, le 2 octobre. Ils sont très présents dans la Bible, la tradition et la liturgie. Nous professons dans le Symbole de Nicée-Constantinople que Dieu est « le Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. » S’il y a des anges, c’est parce qu’il y a un Dieu. Nature de l’ange Chaque ange est créé unique et original, mais qui sont-ils? Dans le Compendium du Catéchisme de l’Église catholique, on donne cette définition éclairante : « Les anges sont de pures créatures spirituelles, incorporelles, invisibles et immortelles, êtres personnels doués d’intelligence et de volonté. Contemplant sans cesse Dieu face à face, ils le glorifient, le servent et sont ses messagers dans l’accomplissement de la mission du salut pour tous les hommes. » (no 60) « Ange »...
Le culte que nous rendons à Dieu sur la terre participe au culte céleste rendu par les anges qui le louent et le servent jour et nuit. Même si notre louange est inconstante, une même liturgie unit l’Église militante de la terre, c’est-à-dire l’Église visible de ceux qui mènent « le bon combat de la foi » (1 Tm 6, 12), et l’Église invisible, triomphante du ciel. À l’Eucharistie, nous participons sacramentellement à la liturgie céleste. Saint Jean Chrysostome affirmait que les anges entourent le prêtre, le sanctuaire, l’autel, afin d’honorer celui qui est présent sur l’autel. Nous joignons nos voix à leur hymne de louange pour proclamer que Dieu est saint : « Saint! Saint! Saint! le Seigneur, Dieu de l’univers! Toute la terre est remplie de sa gloire. » (Is 6, 3) Dans la Prière eucharistique I, nous demandons à Dieu que « notre offrande soit portée par [s]on ange, en présence de...
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