Interview avec Antoine Pasquier, « Dieu est près de nous dans nos nuits », dans le magazine Famille Chrétienne du 22 octobre 2022, p. 24-27. Auteur prolifique d’ouvrages sur la prière et les saints, le poète et essayiste québécois publie En sa présence, une autobiographie spirituelle. L’occasion de nous dévoiler les secrets de son intimité avec Dieu. Qu’il est exquis d’écouter Jacques Gauthier. Pas seulement parce que son accent québécois nous fait vibrer et nous incite à la bonne humeur, mais parce que ses paroles sont aussi poétiques, spirituelles et dépouillées que sa foi. Avec lui, la prière semble si facile. À l’occasion de sa venue en France pour la promotion de son autobiographie spirituelle En sa présence, publiée aux éditions Artège, le poète et essayiste aux quatre-vingts ouvrages de spiritualité n’a pas résisté à l’envie de venir raconter à Famille Chrétienne, dont il fut autrefois chroniqueur, le long compagnonnage de Dieu dans sa vie. Votre...
Le blogue de Jacques Gauthier
Durant la Semaine sainte, nous avons communié au grand cri de Jésus sur la croix: « J’ai soif ». Mais il a soif de quoi et de qui, si ce n’est d’amour et de nous. Comment étancher cette soif divine si nous ne sommes pas affectés par les fléaux sociaux, les suicides, la pédophilie, les viols, les guerres, les trahisons, les tortures, les maladies, les injustices, les foyers brisés, les meurtres, les attentats terroristes? Jésus a tout pris sur lui dans sa passion et sa résurrection : la misère humaine, les cris du monde, le sang répandu de tant d’innocents. Le témoignage d’Arnaud Beltrame L’échec n’a plus le dernier mot depuis la mise au tombeau du Fils de Dieu. Avec lui, qui perd, gagne. Il a vaincu la mort par sa résurrection, il nous accompagne dans tous nos passages. Nous prenons le parti de la vie en tenant le pari de...
Nous connassons l’entretien de Jésus avec la Samaritaine. L'Église nous propose ce récit au 3e dimanche de Carême A. Saint Jean est le seul à relater cette rencontre personnelle de deux regards, de deux désirs, de deux soifs. Le récit se développe en trois étapes : le puits, le mari de la Samaritaine et les croyances des Samaritains. Je m’attarderai au puits et à la soif de Jésus. Donne-moi à boire En plein midi, Jésus, fatigué et assoiffé, brave les interdits de l’époque en s’adressant à une Samaritaine qui est venue puiser de l’eau au puits de Jacob. « Donne-moi à boire » (Jean 4, 7). Il a peut-être formulé ce désir profond du cœur à son Père dans ses oraisons de nuit. Il reprendra ce cri sur la croix : « J’ai soif » (Jean 19, 28). Jésus demande à boire, mais seule la foi de la Samaritaine pourra étancher sa soif. Relisez bien...
Mère Teresa de Calcutta sera canonisée à Rome le 4 septembre durant l’Année sainte de la miséricorde. À la suite de Jésus, elle aura été un visage crédible de la miséricorde du Père pour notre temps. Elle se présentait ainsi, non sans humour : «De sang, je suis albanaise, de citoyenneté, indienne ; de religion, catholique ; par ma mission, j’appartiens à tout le monde ; mais mon cœur n’appartient qu’à Jésus». Voici un résumé de sa vie et de son message à partir de mon livre J’ai soif. De la petite Thérèse à Mère Teresa (Parole et Silence), réédité en poche à l’occasion de sa canonisation. N’être qu’à Jésus La spiritualité de la sainte de Calcutta pourrait se résumer en trois mots : Tout pour Jésus. «Only for all Jesus», répétait-elle souvent, comme une devise inscrite en son cœur. En avril 1942, elle avait prononcé un vœu privé : donner à Jésus tout ce qu’il peut...
La prière est un entretien commencé par Dieu lui-même. C’est à partir de sa parole que nous pouvons lui répondre dans la foi en prenant les mots qu’il a lui-même inspirés, comme les psaumes. Il y a dans le psautier - recueil des cent cinquante psaumes bibliques - « d’admirables trésors de prières » (Constitution Dei Verbum no15) qui sont comme un miroir de ce qu’est l’humanité. Prières des juifs et des chrétiens, les psaumes sont une magnifique école de prière. Jésus les a priés avec Marie, Joseph, ses disciples ; il les a vécus tout au long de sa vie, jusqu’à la croix. Les psaumes sont le jardin de la Bible, le condensé lyrique de tout l’Ancien Testament. Nous y trouvons, comme en écho, les sentiments les plus variés de l’humanité. Ces poèmes d’une grande richesse symbolique nous font entrer dans une relation d’alliance avec Dieu. Le psautier est devenu...
Créés à l'image de Dieu, nous désirons par-dessus tout aimer et être aimés. Pour saint Augustin, notre cœur n’est pleinement satisfait que lorsqu’il repose en Dieu. Pas étonnant que la dévotion au cœur de Jésus, comme expression de sa miséricorde, se soit répandue dans l’Église. C’est la vie même du Verbe de Dieu qui bat dans le cœur de Jésus. Il est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis, qui les guide « par des liens d’amour » et les traite « comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue (Osée 11, 4). La prière contemplative et silencieuse, appelée aussi l'oraison, saisit les battements de ce divin cœur par l’Esprit Saint qui crée en nous un cœur pur. Révélation du cœur de Jésus Le cœur, symbole de l’amour, exprime le centre intime de la personne, son mystère sacré. Jésus va révéler son cœur à une jeune visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690)....
Dans l'Évangile de ce 5e dimanche de Carême, Jean met en scène des Grecs en pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. Ils demandent à l'apôtre Philippe : «Nous voudrions voir Jésus» (Jn 12, 21). Tout commence dans la vie chrétienne par cette volonté de voir Jésus, de le rencontrer et de l’aimer. Je veux voir Dieu Ce « nous voudrions voir Jésus » me rappelle Thérèse d’Avila. À l’âge de sept ans, elle s’enfuit de la maison paternelle pour combattre au pays des Maures afin de mourir et voir Dieu au ciel. Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus coiffera sa Somme de théologie mystique de ce désir thérésien : « Je veux voir Dieu ». Voir et croire commencent toujours par le désir. Voulons-nous voir Dieu à l’approche de la Semaine Sainte? Il nous donne rendez-vous dans sa Passion, le croyons-nous vraiment? Le Dieu Père, Fils et Esprit nous attend au cœur de notre désir. Il a soif de...
Dans une entrée de mon Petit dictionnaire de Dieu, j'affirme que Dieu ne se démode pas, car il n'est pas une idole que l'on fabrique au gré des campagnes de publicité et dont l'apparition suscite la frénésie. Il faut sans cesse dépasser la conception que l’on se fait de Dieu. On dirait aujourd’hui que c’est là le plan de marketing de l’enseignement biblique. Le culte est dû à Dieu seul et non à une idole qui tente de le remplacer : l’argent, le pouvoir, le sexe, le jeu, l’ambition, le succès… En d’autres mots : où va mon amour ? Désirer vouloir prier Si Dieu est mon amour, je prendrai du temps dans la prière pour lui parler, l’écouter, le rencontrer, demeurer en sa présence. Le dialogue fait partie de l’amour, c’est ainsi que dans la prière nous parlons à Dieu de nos besoins et nous nous ouvrons à son action en s'y abandonnant...
Pour mère Teresa, aimer c'est agir. Celle que l'on appelait « la Mère » répondra à un appel de Jésus qui fera d’elle la messagère de l’amour de Dieu envers les plus pauvres d’entre les pauvres. Le Christ l’a choisie pour lui-même, mère Teresa le sait. Cet appel est la clé de voûte de sa vocation qui est d’appartenir à Jésus, dont elle veut étancher la soif d’amour. Jean-Paul II l'a béatifiée à Rome, seulement six ans après sa mort, le 19 octobre 2003, Journée mondiale des Missions. J'étais là avec mon épouse pour vivre ce grand moment d'Église. Quelle grâce! Donner, c’est partager Agnès Gonxha Bojaxhiu est née le 26 août 1910 de parents albanais à Skopje en Macédonie. Elle est baptisée le lendemain. Son père Nikolle meurt subitement lorsqu’elle a neuf ans. Sa mère Drana s’occupera de ses trois enfants. Elle aide les pauvres et sensibilise Agnès au partage. Agnès s’intéresse...
Au 3e dimanche du Carême A, l'Église propose un récit qui ne laisse personne indifférent, celui de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au puits de Jacob (Jn 4, 5-42). Jean est le seul à rapporter cette histoire aux multiples interprétations. J'y vois surtout un enseignement très construit sur la soif de Jésus, "Donne-moi à boire" (Jn 4, 7) et celle de la Samaritaine. La scène se développe en trois étapes : le puits, le mari de la Samaritaine et les croyances des Samaritains. Ce récit est l’histoire d’une rencontre de deux désirs et de deux regards : celui de Jésus et celui de la Samaritaine. Il y a ici un contact qui va toucher le cœur des deux personnages, symbole de ce puits intérieur où nous sommes appelés à y boire l’eau vive. Jésus va révéler à cette femme, malgré les interdits, la vérité profonde qui l’habite. Son regard sur elle-même va...
Le soir du 25 décembre, je reçois un courriel d'un homme âgé qui me demande ce que Jésus pouvait dire à son Père lorsqu'il se retirait à la montagne pour prier. Il termine en m'avouant qu'il n'a pas appris à prier. En ce lendemain de Noël, je vous partage spontanément ce courriel et ma réponse. Cher M. Gauthier, Vous avez présenté beaucoup de conférences sur la prière et écrit plusieurs volumes sur ce sujet. Nous pouvons donc vous considérer comme un spécialiste de la prière. Les évangélistes ont écrit à plusieurs reprises que Jésus se retirait souvent à la montagne pour prier à son Père. Auriez-vous l’obligeance de donner un aperçu de ce que Jésus pouvait, pendant sept ou huit heures, dire à son Père et peut-être, son Père lui répondre ? J’aimerais savoir. En 91 ans, je n’ai pas encore appris à prier… Salutations. Cher Monsieur Votre courriel me touche,...
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