Mon livre Récit d'un passage apporte une pierre de plus à l'importance de l’accompagnement des mourants. J'en témoigne avec émotion les 15 premières minutes à l'émission "Église en sortie" de Sel et Lumière du 10 juin 2016. J’ai montré dans ce récit de la mort de mon beau-père comment la famille peut accompagner un homme en fin de vie et comment celui-ci soutient ses proches à sa manière. La beauté de ce don mutuel révèle la profondeur de la relation humaine lorsqu’elle est assumée jusqu'à la fin, à la suite du Christ. En ces temps où l'on parle beaucoup de mourir dans la dignité, de soins palliatifs, de compassion, d’euthanasie, de suicide assisté, prenons-nous vraiment le temps de vivre ce passage essentiel de la vie jusqu’au bout ? (Relire ma réflexion sur ce sujet si délicat dans ce billet du blogue: L'euthanasie et le dur labeur de vivre). Le temps que nous prenons pour accompagner...
Le blogue de Jacques Gauthier
Mon livre Récit d’un passage vient de paraître en France aux éditions Parole et Silence. Édité également par les éditions Novalis, il sera en librairie au Canada vers la fin avril. C’est une nouvelle édition de 190 pages de Fraternelle souvenance, ouvrage épuisé depuis quelques années. Pour vous donner une idée, voici le premier paragraphe du livre : « Il s’appelait Gilles, il était mon beau-père, et je l’aimais. Il est décédé à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska le 10 novembre 2006 à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Nous lui avons fermé les yeux pour que les nôtres s’ouvrent sur sa naissance. Il n’est pas parti, il est arrivé. Il n’est pas disparu, il est apparu dans le mystère qui l’a tant séduit. Il n’a pas été enlevé, mais accueilli. Il ne s’est pas éteint, mais allumé à un autre feu. Son enterrement fut un enciellement. Pourquoi parler au passé, qu’il soit composé ou simple ? Il s’appelle...
Les livres nous attendent. Nous pouvons les lire n'importe où et n'importe quand, même plusieurs années après leur parution. Ils n’ont pas de date de péremption. Mon épouse a lu récemment le livre de Christiane Singer, Derniers fragments d’un long voyage. (Albin Michel, 2007). Elle m’a dit : « Lis cela ! Tu vas aimer ». En effet, j’ai beaucoup aimé. Je connaissais déjà cette auteure d’une vingtaine de livres, femme de lumière et de paix, amoureuse de la langue française qu'elle maîtrisait d'une manière remarquable. Elle écrit : « Et si j’ai occupé dans la vie de certains une place lumineuse, le sens de l’aventure est désormais de le remplir vous-mêmes : soyez ce qu’en moi vous aimez » (p. 32). Christiane Singer raconte les derniers moments de sa vie. Atteinte d’un cancer, le médecin lui confie qu’il ne lui reste plus que six mois à vivre. Ce livre est le carnet de bord de ses jours...
- La Bible. Traduction officielle liturgique. Fleurus-Mame. Conférence des évêques catholiques du Canada.Le carême est un temps par excellence pour lire la Bible, méditer la Parole de Dieu. Voici la traduction officielle liturgique qui est le fruit de 17 années de travail par un groupe de 70 experts. Louis-André Naud, directeur de l’Office national de liturgie, a déjà parlé de cette Bible dans un reportage au Jour du Seigneur. Cette traduction complète de la Bible sera celle qu’on va utiliser dans nos liturgies, à mesure que les lectionnaires seront révisés.- Les Évangiles. Marc. Matthieu. Luc. Jean. Traduction par soeur Jeanne d’Arc, Desclée de Brouwer.Cette très belle traduction des quatre évangiles par soeur Jeanne d’Arc est déjà parue il y a près de vingt-cinq ans. C’est réédité en quatre volumes chez DDB. Ça demeure un coup de coeur pour moi. Le texte français colle au texte grec. On perçoit le rythme de la phrase, la poésie...
La vie est un mystère qui nous échappe, mais l'amour permet de l'accueillir jusqu'au bout, de la naissance à la mort. Daniel et Lise Lanoie en témoignent dans un article de la revue de l'Église de Saint-Hyacinthe, L'Envoi, (novembre-décembre 2013, p. 8-9). Daniel et Lise ont déjà deux enfants lorsque naît Lucie le 24 janvier 1979. On l'hospitalise à l'âge de trois mois et on lui découvre de nombreux handicaps : microcéphalie, scoliose, surdité partielle, déficience intellectuelle profonde. Les parents se retrouvent autour d’une table multidisciplinaire avec un neurologue, un psychologue, des médecins, une travailleuse sociale, pour se faire dire que leur fille a une espérance de vie d'une dizaine d'années. L’équipe tente de les convaincre de la placer en institution, car elle va nécessiter beaucoup de soins et qu'il est très difficle pour un couple de traverser cette épreuve. Leur décision est sans équivoque. "Nous choisissons de faire confiance à la vie et l’amour...
Personne n’aime souffrir et tout le monde souhaite mourir dans la dignité. Pour la personne gravement malade, il y a des jours où rester en vie devient un dur labeur. Il est alors tentant de dire « non » au terrible devoir de vivre. Quand le personnel médical n’arrive pas à trouver le bon dosage de médicaments, quand le malade concentre toute son énergie à se survivre, à retrouver son identité, je peux comprendre qu’on pense à l’euthanasie. Il s’agit de ma liberté, dit-on, mais à quel prix? Une pente glissante À ce jour, trois pays européens et deux États américains seulement ont légalisé l’euthanasie. On n’ouvre pas impunément cette boîte de Pandore sans de possibles dérives, comme on le voit actuellement en Belgique. On rapporte des décès par euthanasie sans la demande ou le consentement du patient. Le 12 décembre 2013, une nouvelle étape a été franchie avec le vote...
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