Thérèse de Lisieux (1873-1897) écrit dans son Histoire d’une âme : «Depuis mon enfance j’avais pour [saint Joseph] une dévotion qui se confondait avec mon amour pour la Ste Vierge» (Manuscrit A 57r). La jeune carmélite n’emploie jamais le mot « dévotion » à propos de Marie, elle lui préfère le mot «amour». Le 19 octobre 1892, elle exprime à sa sœur Céline sa joie d’aimer la Sainte Vierge : A propos de la Ste Vierge il faut que je te confie une de mes simplicités avec elle, parfois je me surprends à lui dire : «Mais ma bonne Ste Vierge, je trouve que je suis plus heureuse que vous, car je vous ai pour Mère, et vous, vous n'avez pas de Ste Vierge à aimer... Il est vrai que vous êtes la Mère de Jésus mais ce Jésus vous nous l'avez donné tout entier... et Lui sur la croix il vous a donnée à nous...