
Paul Claudel a mis en épigraphe de sa pièce de théâtre, Le Soulier de satin, ce proverbe portugais assez connu : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes. » Le Talmud en propose une autre version : « Dieu écrit droit, même si la lettre est tordue. » Comment déchiffrer cette écriture divine dans nos mots et nos silences ? Toute vie ne se délite-t-elle pas un peu quand on la raconte ? Et pourtant, nous tentons de relever les traces tangibles de cette présence d’amour en nous. Nous voulons trouver les mots que Dieu lui-même a prononcés pour que les choses soient : « Dieu dit : “Que la lumière soit.” Et la lumière fut » (Genèse 1,3) Le long entretien de la foi La foi me donne l’assurance, ou la prétention, de parler de Dieu, puisque je suis en contact avec lui depuis ma plus tendre enfance, en partie grâce...