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Le blogue de Jacques Gauthier

Polytechnique, un 6 décembre

Polytechnique

Quand arrive le 6 décembre, c’est inévitable, je me rappelle la tuerie de l’École polytechnique de Montréal. C’était en 1989, j'avais rencontré à la maison, quelques mois avant la tragédie, Annie St-Arneault, âgée de dix-huit ans, sœur de mon ami Serge, missionnaire d'Afrique. Elle sera tuée avec treize jeunes femmes par Marc Lépine, blessant quatorze autres personnes, avant de se suicider. Vingt-neuf ans plus tard, je me souviens. Chaque année, nous commémorons ce triste événement, pour ne pas oublier l'inoubliable? La blessure ne se referme pas aisément au cœur des amis et des familles qui sont proches des victimes. Ce devoir de mémoire est vital; il permet de ne pas oublier et il suscite des engagements comme celui d’un meilleur contrôle des armes à feu. Je dédie ce poème à mes quatorze sœurs à peine éteintes. L’étudiante de décembrefixe l’horizon qui s’assombrit larmes de sang sur la neigele tireur marque la limitefauchant dans...

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Attentat dans une mosquée de Québec

Chandelle Quebec

L’odieuse attaque à la mosquée de Sainte-Foy nous montre une fois de plus que la vie est fragile et que la paix n’est jamais acquise. Elle s’ajoute à d’autres tueries qui m’ont malheureusement inspiré plusieurs billets de ce blogue depuis six ans. Ma prière va aux victimes et aux familles endeuillées, surtout aux enfants orphelins de leurs pères. Je me sens solidaire de la communauté musulmane, spécialement celle de la paisible ville de Québec. La haine n’a pas de religion. C’est toujours bouleversant de voir des vies innocentes fauchées par de tels actes absurdes. Que l’attaque arrive dans des lieux hautement symboliques, comme les églises, les mosquées et les synagogues, dépasse l’entendement. Répondons avec plus d’amour et de respect, en dénonçant les discours racistes, en s’élevant contre toute forme de violence. Nous ne connaissons pas encore les raisons qui ont poussé Alexandre Bissonnette, étudiant en sciences politiques à l’Université Laval, à...

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L'horreur au marathon de Boston


J’ai couru mon premier marathon à Montréal en 1983. Depuis, le jogging fait partie de ma vie un jour sur deux. Je cours le matin pour le plaisir, la forme, la méditation. Il y a une joie à sortir de soi, à se fondre dans le paysage, à s’envoler avec la route. J’espère continuer mes escapades en espadrilles tant les genoux tiendront le coup, car mon âme ne porte pas à terre, elle a besoin du corps pour célébrer la vie.   Les coureurs solitaires vivent une grande solidarité entre eux, comme si la sueur les soudait dans une même aventure. Et quand arrive le jour du marathon, l’ultime expérience de 42 kilomètres, c’est le couronnement de beaucoup d’efforts, le dépassement de soi, la récompense de la ligne d’arrivée, l’euphorie d’avoir enfin terminé. Il règne souvent dans ce genre d’événements une atmosphère bon enfant, familiale, où il fait bon d’être ensemble....

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La tuerie de Newtown



L'horreur. Du déjà vu. Un homme de 20 ans entre de force dans une école primaire de Newtown, au Connecticut, et tue vingt-six personnes, dont vingt enfants de six ou sept ans, tous atteints de plusieurs balles d'un fusil semi-automatique. Comme bien des parents et grands-parents, j'ai pensé tout de suite à mes enfants et à mes deux petites-filles. Quel drame! Quelle douleur! Cette tragédie m'en a rappelé une autre, celle de la Polytechnique de Montréal, survenue le 6 décembre 1989. J'avais rencontré l'une des quatorze victimes quelques mois auparavant, la souriante Annie St-Arneault de La Tuque, soeur de mon ami Serge, missionnaire d'Afrique. Vingt-trois années déjà, et on se souvient toujours. Les commémorations continuent, comme cette Soirée de poésie tenue le 6 décembre à La Tuque en mémoire d'Annie. Comment oublier l'inoubliable? Le traumatisme ne s'efface pas facilement du coeur des amis et des familles qui sont proches des victimes. Ce devoir...

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