Ricardo Langlois pour La Métropole : Bonjour Jacques, je vous ai connu dans les années 2010 par votre blogue, j’aimais commenter vos articles. Vous avez une feuille de route impressionnante. D’abord vous avez été moine pendant quatre ans avant d’être professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Pourquoi avoir quitté la vie monastique? Parce que ce n’était pas là que le Seigneur me voulait, tout simplement. Je suis entré à l’abbaye cistercienne d’Oka en septembre 1973, après un séjour de six mois à la communauté de l’Arche en France, où je vivais avec des personnes handicapées. J’ai ressenti un appel du Christ à me consacrer à lui dans la prière. Cet appel, comme toute vocation, ne s’explique pas vraiment, ça se vit. À l’Arche, je découvrais la prière contemplative, la vie mystique avec saint Jean de la Croix, j’étais ravi par la figure du Christ. Je le suis encore. J’ai vécu quatre ans à...
Le blogue de Jacques Gauthier
J’apprends la mort de Benoît XVI au moment où je médite l’évangile de la messe du 31 décembre : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1, 1). Ce prologue de saint Jean renvoie au premier verset de la Genèse et indique que Jésus est le Verbe de Dieu qui existe depuis toute éternité. Quel beau texte pour le jour de son décès, lui qui a tant aimé et cherché le Verbe fait chair. Il est arrivé là où tout commence, retrouvant dans la lumière du Christ sa famille et ses amis, comme il le souhaitait. Je n’ai pas la prétention de faire le bilan des 95 ans de sa vie ni critiquer ses prises de position. Qui suis-je d’ailleurs pour juger? Je tiens seulement à relever cinq points de son héritage spirituel et théologique qui m’ont nourri intérieurement. Priorité de Dieu Accorder la priorité à Dieu dans notre monde où le relativisme...
La forte charge émotionnelle et symbolique de Noël nous échappe sans cesse. Comment peut-il en être autrement? Cette fête si riche de sens et de beauté est centrée sur l’attente d’une présence, la naissance de ce qui nous dépasse. Nous éprouvons souvent de la nostalgie ce jour-là, où joie et tristesse sont étroitement entremêlées. Nous ne serons jamais à la hauteur d’un tel mystère d’intériorité et d’adoration, à moins de rester enfants, ou poètes, ce qui revient au même. Nous voulons faire tant de choses alors qu’il suffit d’être. Les réveillons, les cadeaux, les cantiques ne sont pas de taille à rivaliser avec la révélation de l’enfant endormi sur la paille. Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit. Le mystère annoncé s'accomplit. Cet enfant sur la paille endormi, C'est l'amour infini. L’éternelle enfance Dans mon autobiographie En sa présence, je montre que l’enfance n’est pas seulement le point de départ d’une vie,...
Au commencement du commencementà partir de l’origine éternellebien avant la genèse de l’atomeau commencement sans commencementétait le Verbe Antérieur à toute ébauche historiqueloin d’une première esquisse d’arthors du vent solaire de notre univers à un point de départ de nulle partétait le Verbe Avant que surgisse l’aube nouvelleque la fraîche rosée humecte la terreque la fleur s’abreuve à la source avant le premier fruit du premier germeétait le Verbe Avant le premier son le premier motavant que coule une larme de femmelà dans l’embryon d’un divin silencedu premier regard du premier baiserétait le Verbe Par-delà le temps et l’espacel’élan de vie au cœur de l’enfant le saint désir au désert et à la mer la prière de louange sur la montagne était le Verbe « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1, 14) Je vous...
Le prologue de l'évangile selon saint Jean est lu deux fois dans la liturgie du temps de Noël: à la messe du jour de Noël et à la messe de la veille du jour de l'An. C'est dire l'importance de ce texte très dense qui nous fait entrer d'une manière unique dans le mystère de l'incarnation du Fils de Dieu: "Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde" (Jean 1, 9). Il illumine notre foi, un peu comme l'étoile guide les mages dans la nuit du doute. J'ai parlé de cette lumière du Verbe qui nous visite dans le premier entretien d'une retraite de l'Avent que j'ai donnée pour le diocèse de Gatineau dans ma chaîne YouTube: Désirer les visites du Verbe. J'ai aussi proposé pour Noël une méditation du prologue de Jean : Noël et la rencontre du Verbe fait chair. Devant une...
Noël! Ce mot qui vient du latin natalis, naissance, résonne étrangement cette année. La Covid-19 occupe toute la place, laissant peu d’espace pour les rassemblements dans les maisons, restaurants, églises. N’est-ce pas l’occasion de descendre en soi-même et de vivre un Noël plus intérieur, spirituel, loin du consumérisme à outrance? Le défi de la pandémie Pour le bien commun, les gouvernements nous rappellent de suivre à la lettre les consignes afin d’enrayer le virus. Nous apprenons la solitude solidaire, la proximité à distance, la présence dans l’absence, via Skype, Zoom, au royaume du virtuel. À l’heure du confinement et du télétravail, plusieurs s’inquiètent de l’avenir. Garderont-ils leur emploi? Et puis, comment oublier les milliers de décès, les aînés en résidence, les gens qui gardent des séquelles du virus après avoir été infectés? Bien sûr, le vaccin « sauveur » est arrivé, mais l’immunité collective n’est pas pour demain. Et Noël arrive avec toute son...
L’Avent est un temps de désir et d’éveil, de croissance et de renaissance. Éveil à soi d’abord pour mieux nous éveiller en Dieu et espérer en son amour. L'espérance nous tire en avant et nous fait traverser les épreuves de la vie. Avec elle, nous n'avons jamais fini de naître, d’éclairer à la manière des quatre bougies de la couronne de l’Avent. Si elles viennent à s’éteindre, relevons la tête, tant que la flamme de l’espérance demeure, nous pouvons allumer les autres. L'attente est au coeur de l'Avent. Ce temps liturgique nous prépare à la venue du Christ à Noël et à son second avènement dans la gloire à la fin des temps. Nous avons aussi à l'attendre en nous, lui qui veut naître chaque matin dans nos coeurs. L'attendre dans l'espérance, seul et avec d'autres, pour veiller et prier, comme il nous invite à le faire. Je vous propose une...
Ô Marie, jeune vierge de Nazareth, à l’annonce inouïe de l’ange Gabriel,tu accueilles dans la foi sa parole,car rien n’est impossible à Dieu.L’Esprit Saint te prend sous son ombre,le Verbe se forme dans ton sein béni. Tu as été préparée à cette missionde donner une demeure au Fils par pure miséricorde du Père. En toi le Ciel descend sur la terre,nous rend participants de la divinitédu Rédempteur qui étendit les bras. Tous les âges te diront bienheureuse, parce que Dieu s’est penché sur toi.Tu as conçu Jésus en ton cœur immaculéavant qu’il ne prenne chair en ton corps.Loué sois-tu pour ta grande humilitéqui t’a permis de t’ouvrir à l’inattendu. Tu médites en silence la parole de Dieu, tu la gardes dans ton cœur pour la prière, tu la partages avec tes enfants exilés.Merci de nous conduire sûrement à Jésus,de nous révéler son amour et son pardon,pour que nous ne fassions plus qu’un en lui. Tu n’es pas une déesse hors du temps, une...
Nous te rendons grâce, Verbe de vie,Parole parfaite et unique du Père,en qui tout a été dit, donné, révélé.Tu es descendu du ciel pour notre salutet tu as pris chair de la Vierge Marie.Envoie ton Esprit afin qu’il nous prépareà t’accueillir comme au premier Noël. Nous te bénissons, Sauveur du monde,de naître et de grandir en nos cœurs.Ta lumière illumine la vie quotidienne,ta venue oriente notre histoire sainte,tu instaures un royaume de justiceen apportant la paix et le pardon.Apprends-nous à te suivre avec amour. Nous te glorifions, Fils de Dieu,tu nous relèves par ton incarnation,tu nous sauves par ta croix et ta résurrection.Nous attendons ton retour glorieuxdans la foi confiante en ta miséricorde.Nous espérons la vie du monde à venir,ô toi qui es, qui étais et qui viens. Pour aller plus loin, La prière chrétienne, guide pratique (Presses de la Renaissance). Carnet de l'Avent et de Noël 2019, Grandir dans l'espérance, de la revue Vie liturgique....
Dieu est un mystère aveuglant, incompréhensible, non parce qu’il serait impossible à comprendre, mais parce que notre intelligence n’aura jamais fini de le comprendre. Ainsi en est-il du mystère de l’Incarnation que nous contemplons durant le temps de Noël. À l’annonce de l’ange Gabriel, Marie adhère totalement à Dieu qui entre dans le temps et l’espace. Elle accueille la Parole qui s’incarne en elle. Avec le mystère de l’Incarnation, l’idée de Dieu en prend un coup : il se fait l’un de nous, naissant dans une crèche et mourant sur une croix. En vivant du Verbe fait chair et en l’offrant au monde, Marie nous montre un chemin d’intériorité où Dieu est en nous, présent au plus intime de notre âme. Le mystère de l’Incarnation inaugure un rapport personnel à Dieu, où nous passons de l’extériorité à l’intériorité ; c’est une relation filiale et trinitaire de Père à Fils dans, l’Esprit....
L’Avent est le temps par excellence de l’espérance. Ce temps d’attente et de désir nous prépare à accueillir Celui qui est, qui était et qui vient, le Verbe de vie, l’Emmanuel, Dieu avec nous. Nous célébrons l’arrivée de la lumière qu'est l’avènement de Notre Seigneur Jésus Christ. Il est venu humblement dans la chair à Noël, il vient mystérieusement chaque jour en nos âmes, il viendra puissamment dans la gloire, que ce soit à la fin de notre vie ou à la fin des temps. Telle est la foi chrétienne. Le mot Avent vient du latin Adventus qui désigne l'acte d'arriver. Cette joyeuse étape vers Noël rappelle que nous marchons vers un but, notre naissance en Dieu. Cette année, c’est la première fois que je vis ce temps en orphelin, solidaire des personnes qui vivent une perte, un manque, une solitude. Comme je l'ai déjà écrit dans ce blogue, mon père est décédé...
Dans son livre, Le poème de la sainte liturgie, Maurice Zundel propose une vision sacramentelle de l’univers où, par la liturgie, toutes les réalités chantent la gloire de Dieu et sont recréées dans le Verbe. En 1975, l’année même de sa mort, il professa toujours le même enthousiasme pour le poème de la messe donné au monde par le Verbe lui-même qui s’est dépouillé de tout dans une grande pauvreté intérieure : « Après cinquante ans de sacerdoce, je suis toujours émerveillé par l’éternelle fraîcheur, l’éternelle nouveauté de la messe. Si celle-ci était la première ou si ce devait être la dernière, ce serait encore le même émerveillement, le don ultime d’amour sans cesse recommencé. » (cité par Bernard de Boissière et France-Marie Chauvelot, Maurice Zundel, Paris, Presses de la Renaissance, 2004). En cette même année 1975, Patrice de La Tour du Pin s’éteignait après avoir voué sa vie et son œuvre à la quête du Dieu de joie...
La naissance de Jésus, fils de Marie et de Joseph, manifeste la splendeur de la gloire de Dieu. La terre accueille l’infini, le corps humain devient le berceau du Verbe éternel. « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jean 1, 9). Les décorations, réjouissances, repas, cadeaux, cantiques, sont un pâle reflet de cette gloire divine exprimée dans le dénuement de la crèche. La croix se profile déjà à l’horizon, le combat entre la lumière et les ténèbres est commencé. Le roi Hérode cherche par tous les moyens à éliminer l’enfant de Bethléem. Le massacre des Saints Innocents illustre la haine diabolique contre le prince de la paix. Cette folie meurtrière continue aujourd’hui dans les multiples attentats et guerres à travers le monde, comme nous venons de le voir dans une église copte au Caire et dans un marché de Noël à Berlin. Devant...
L’Avent marque une nouvelle année du cycle liturgique qui culmine à Pâques. Plus qu'au début janvier, c'est au 1er dimanche de l'Avent que les baptisés devraient se souhaiter "bonne et heureuse année". L’Avent est un temps de vigilance, d'attente joyeuse de la venue du Seigneur. « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » (Mt 24, 44). Saint Bernard (1090-1153) parle des trois venues du Verbe: celle de son incarnation à Noël, de ses visites en l'âme, de sa manifestation définitive dans la gloire. Nous avons donc à sortir de notre sommeil et à revêtir les armes de la lumière, "car le salut est plus près de nous maintenant qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants" (Rm 13, 11). Le Verbe du Père se manifeste sous les traits de l’enfance à Noël et il reviendra dans la gloire à la fin...
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) revient toujours à l’amour du Verbe dans ses traités, lettres et sermons. Il médite sans cesse sur ce privilège qu'a l’être humain de porter en lui la ressemblance divine. L'expérience du Verbe Dans ses sermons sur l’Avent, l’abbé de Clairvaux parle de trois avènements du Verbe : à Bethléem, en l’âme, et à son retour glorieux. Il s’émerveille de ce mystère du Verbe venu dans notre chair par pure miséricorde, qui se fait enfant dans les bras de Marie, de la crèche à la croix. Cet abaissement façonne l’amour et enracine la foi au delà de ce que l’on peut ressentir. Le saint nous invite à nous laisser visiter par le Verbe, à accéder à notre vérité intérieure en imitant son humilité et en vivant son Évangile. Ces visites du Verbe se trouvent au cœur de la spiritualité bernardine. En prenant exemple sur saint Augustin dans ses...
Le chapitre 6 de l'Évangile de Jean présente Jésus comme le pain de vie. Nous le méditons à quelques reprises durant l'année liturgique, surtout à la troisième semaine du temps pascal et au mois d'août de l'année B. Au début du chapitre, nous voyons Jésus qui multiplie les pains, comme il le fera pour la Pâque chrétienne, l'Eucharistie. Au moment où on veut l'enlever pour le faire roi, il se se retire seul dans la montagne pour prier son Père. Puis, il rejoint ses apôtres sur la mer agitée en marchant sur les eaux. Saisis de peur, ils le prennent pour un fantôme, mais Jésus leur dit: "C'est moi. N'ayez plus peur" (v. 20). La foule le cherche parce qu’elle a mangé et qu’elle a été rassasiée. Jésus leur en fait le reproche à la synagogue de Capharnaüm, sobrement décorée de palmes et d'étoiles en mosaïques. "Travaillez non pas pour la...
Les Mages ont marché longtemps à la recherche de l'Emmanuel, Dieu avec nous, que nous avons célébré à Noël. Notre quête du Christ se vit aussi sur la route, pas à pas, dans ce grand pèlerinage de la vie. Mais c’est à l’intérieur de notre être que nous pouvons mieux trouver le Seigneur, dans cet espace vierge de notre âme créée à l’image de Dieu. La foi est l’étoile qui nous guide sur la route de notre coeur. Notre foi est don et lumière, expérience et vie, écoute et réponse, regard et toucher, combat et engagement. Les Mages croyaient s’être perdus, lorsque l’étoile réapparut dans le ciel. Une grande joie les inonda. Leurs pas devinrent plus légers, leurs corps plus aériens, leurs visages plus jeunes, comme si l’Enfant de Bethléem rayonnait déjà sur eux. Lorsqu’ils le virent avec Marie et Joseph, ils se prosternèrent devant lui pour l’adorer avec toute leur humanité. Épiphanie, "manifestation"...
L'évangéliste Jean est bien à sa place dans l'octave de Noël. Il est le chantre par excellence du mystère de l'Incarnation du Christ, le théologien du Verbe de Dieu fait homme. Nous lisons le sublime prologue de son évangile à la messe du jour de la Nativité: « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1, 14) J'ai déjà écrit sur ce prologue dans un blogue sur Noël. L’apôtre bien-aimé se définit comme « celui que Jésus aimait » (Jean 13, 23). Il se nomme ainsi dans son évangile sans dire explicitement que c’est lui, par humilité sans doute, et aussi par solidarité avec les autres disciples. À la dernière Cène, il reposa sur la poitrine du Seigneur, sans se mettre de l’avant. On ne peut lire son...
Au commencement était le Verbe. Et le Verbe était auprès de Dieu. Il existait depuis toujours comme Parole originaire, avant le premier son, le premier mot, la première hymne. Il était le Fils, éternellement tourné vers le Père, comme une autre face de l’amour. Et le Verbe était Dieu : sagesse du Père, l’expression parfaite de son être, l’effigie de sa substance. Dieu est, le Verbe était. Dieu créateur : l’origine de la vie divine et de toutes choses. Par son Verbe, tout est venu à l’existence, et rien de ce qui est advenu ne le fut sans lui. Jaillissement de la beauté, élan de vie et d’amour. Dieu Père n’existe qu’en se donnant, que s’il projette face à lui son Verbe Fils, tout l’amour reçu. Premier regard, premier baiser, silence sans fond. Le Verbe était la vie, et la vie était la lumière des hommes qui brille dans les ténèbres. Elle nous guide...
Le 8 décembre 1854, le pape Pie IX définissait le dogme de l'Immaculée Conception. Le 25 mars 1858, jour de l'Annonciation, Marie apparaissait sous ce vocable à Lourdes, révélant à Bernadette Soubirous son nom en patois: "Que soy era Immaculata Councepciou". J'imagine dans Jésus raconté par ses proches ce que la Vierge Marie pourrait nous dire aujourd'hui. Me saluer comme Marie, « la comblée de grâce », c’est honorer Jésus, le fruit béni de mes entrailles. Qui vient à moi trouve Jésus. Nous sommes inséparables pour faire corps à la lumière, pour mener à terme l’œuvre du Père. Je l’ai au cœur pour le donner à tous et pour enfanter avec lui un monde nouveau. Et cet enfantement n’est pas terminé, puisque mon fils ne cesse pas d’être Dieu pour nous, comme je n’arrête pas d’être mère pour lui et les hommes, depuis qu’il m’a donné à Jean au pied de la...
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