Saint Jean présente Marie debout au pied de la croix. « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jn 19, 25-26). Jésus manifeste un amour total en donnant sa mère à l’apôtre Jean, et à travers lui à chacun de nous. L’amour de Marie est aussi grand puisqu’elle accepte de bon cœur cette maternité personnelle et universelle. Elle soutient l’Église par sa présence et sa prière, veille à la croissance du corps mystique de son Fils, guide ses enfants jusqu’au bonheur éternel. « D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » (Ac 1, 14). Mère de l’Église Les textes...
Le blogue de Jacques Gauthier
La Semaine sainte est une belle occasion de méditer sur le sens profond de la souffrance assumée dans l’amour. Jésus offre librement sa vie par amour en prenant nos péchés sur lui pour nous sauver. Il nous invite à participer à sa souffrance et à sa mort pour qu’il ressuscite en nous et dans les autres. C’est ce que saint Paul a montré en voulant prendre sur lui la malédiction qui pesait sur ses compatriotes : « Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ » (Romains 9, 3). Cette substitution au Christ lui fera dire : « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Corinthiens 9, 22). Vivre pour les autres Le serviteur souffrant d’Isaïe préfigurait cette substitution : « C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était...
En ces temps du divertissement à tout prix, de la dépendance aux écrans, de la consommation à outrance, c’est devenu tout un exploit d’entrer en soi, d’accueillir le silence, et d’écouter son propre vide intérieur qui appelle obscurément un sens, un salut. Nous sommes passés d’une société de devoir et de l’obligation à une société de l’individualisme et de l’autonomie. Ce n’est pas négatif en soi, mais ce passage peut ouvrir la porte à des idéologies sans intériorité. Aujourd’hui, les gens ne veulent pas qu’on leur dise quoi faire ou penser, même s’ils sont manipulés par de nouveaux fabricants d’opinions comme les réseaux sociaux. Ils n’ont pas envie de dépendre des autres, encore moins d’un Dieu. Créateurs, oui ; créatures, non. L’antique tentation de se constituer en juges suprêmes du bien et du mal est récurrente : « Vous serez comme des dieux. » (Gn 3, 5). Dieu est ainsi perçu comme un tyran jaloux...
Un jour, j’étais à Cuba et je me baignais dans une mer houleuse. Je m’étais éloigné du rivage sans m’en rendre compte, aspiré au large par le ressac des vagues écumeuses. Je ne touchais plus le fond, le souffle commençait à manquer. Je me concentrais sur ma respiration pour ne pas paniquer. J’espérais m’en sortir en nageant de côté à travers le vacarme des flots déchaînés. J’avais l’impression de faire du surplace. Je parlai spontanément au Christ, comme il m’arrive de le faire dans la journée : « Ce serait complètement absurde de mourir ainsi, donne-moi la force de m’en sortir ». Finalement, après un ultime effort, je sentis le sable sous mes pieds. Ouf ! J’étais sauvé. Je partageai ma mésaventure à mon épouse. Je me voyais comme un survivant sur la plage, rempli d’espérance en la vie, qui ne tient vraiment qu’à un fil. Face à la mort, la vie...
Dieu nous offre Marie comme s’il nous livrait son cœur. À partir de sa nature humaine, un ciel s'est formé sur la terre. Son corps devient la demeure de Dieu, son paradis d’amour. Sa naissance fait lever sur le monde l’aurore du salut, prélude de notre joie. Marie, comme une terre féconde, accueille le souffle de la parole frémissante pour que germe le grain. Son lait et son sang le font grandir. Son accueil délivre la matière conçue de l’Esprit. Avec Joseph, ne craignons pas de prendre chez nous la servante du Seigneur. Transparente Marie, la sans tache, vierge dans la matière, nous apporte la lumière et la soif. Son oui inaugure l’ère de la nouvelle création. Elle vibre à la lumière du nouveau soleil comme aucune autre personne. Son oui délivre tout un peuple. Nos oui s’ajoutent au sien. La joie du message fait le tour de la terre. Marie...
C’est la fête dans le cœur de Zachée. Il a rencontré Jésus, celui dont tout le monde parle. Il a fallu vaincre bien des obstacles : la foule qui s’interposait entre Jésus et lui, son incapacité de le voir à cause de sa petite taille, sa réputation de chef des collecteurs d’impôts, sa richesse, la moquerie des uns … Mais cet homme inquiet et curieux avait un grand désir : «il cherchait à voir qui était Jésus» (Luc 19, 3). C’est par ce désir que Jésus va se frayer un chemin jusqu’à lui, l’invitant à prendre le beau tournant du salut : «Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi» (Luc 19, 5). Être vu par Jésus Qu’il est attachant ce personnage évoqué seulement par l’évangéliste Luc. On retrouve chez lui tant de candeur et de grandeur. Son désir de voir Jésus est plus fort que tout. Faisant fi de son...
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