Semaine sainte 2021, la pandémie de la COVID-19 révèle une fois de plus notre fragilité et démasque nos illusions de toute-puissance. Dans ma région de l'Outaouais, nous sommes de nouveau en zone rouge et en confinement. Toutes les célébrations liturgiques ont été annulées dans ma paroisse. Que faire, sinon continuer à aimer et à prier, comme je le disais dans la première vidéo de ma chaîne YouTube, le 3 avril 2020. Un an déjà. Depuis, j'ai mis en ligne une centaine de vidéos pour vous partager l'essentiel de la foi et de la prière chrétienne. Fécondité inattendue du confinement. La pandémie me fait prendre conscience que nous sommes interdépendants les uns les autres, que « tout est lié », comme l’écrivait le pape François dans son encyclique sur la sauvegarde de notre maison commune Laudato si. J’ose croire qu’aujourd’hui nous sommes devenus plus sensibles aux inégalités sociales et aux gestes de bonté, plus compatissants et...
Le blogue de Jacques Gauthier
Noël! Ce mot qui vient du latin natalis, naissance, résonne étrangement cette année. La Covid-19 occupe toute la place, laissant peu d’espace pour les rassemblements dans les maisons, restaurants, églises. N’est-ce pas l’occasion de descendre en soi-même et de vivre un Noël plus intérieur, spirituel, loin du consumérisme à outrance? Le défi de la pandémie Pour le bien commun, les gouvernements nous rappellent de suivre à la lettre les consignes afin d’enrayer le virus. Nous apprenons la solitude solidaire, la proximité à distance, la présence dans l’absence, via Skype, Zoom, au royaume du virtuel. À l’heure du confinement et du télétravail, plusieurs s’inquiètent de l’avenir. Garderont-ils leur emploi? Et puis, comment oublier les milliers de décès, les aînés en résidence, les gens qui gardent des séquelles du virus après avoir été infectés? Bien sûr, le vaccin « sauveur » est arrivé, mais l’immunité collective n’est pas pour demain. Et Noël arrive avec toute son...
Le pape François a causé une certaine surprise le 8 décembre 2020 en décrétant une année spéciale dédiée à saint Joseph à l’occasion du 150e anniversaire de sa proclamation comme patron de l’Église universelle. Il a publié une lettre apostolique intitulée Patris corde (Avec un cœur de père) pour marquer le début de cette année spéciale qui se terminera le 8 décembre 2021. Écrite durant la pandémie du COVID-19, François nous livre ses brèves réflexions bibliques et spirituelles sur l’humble charpentier Joseph, gardien de la Sainte Famille, « l’homme qui passe inaperçu », « si proche de la condition humaine de chacun d’entre nous ». Une vie donnée En méditant la parole de l’ange à Joseph, « lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère » (Matthieu 2, 13), le pape confie que « le but de cette lettre apostolique est de faire grandir l’amour envers ce grand saint, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus...
À l’aube de ma vie, il y a Marie, la Reine de tous les saints. Je suis né sous son manteau, car ma mère, dont les derniers mois de grossesse étaient compliqués, lui a fait ce vœu : « Si l’accouchement se passe bien, je te consacrerai mon enfant ! » Je fus donc baptisé le 8 décembre 1951, en la solennité de l’Immaculée Conception. La Mère de Dieu et de l’Église, qui demeure au cœur de la Trinité et de la communion des saints, s’est dès lors installée dans mon invisible chez-moi. J’ai toujours eu une grande tendresse pour Marie, aussi loin que je m’en souvienne. Tout petit, par exemple, j’aimais accompagner mes parents au sanctuaire marial Notre-Dame du Cap, à Trois-Rivières, non loin de la ville où nous habitions et qui s’appelle Grand-Mère, au Québec. Vers l’âge de 4 ans, j’ai été hospitalisé en raison d’une jaunisse. Parce que je pleurais trop, ma mère avait interdiction de...
Depuis une vingtaine d’années, je donne des retraites dans des paroisses et maisons de prière, ainsi qu’aux prêtres, religieux et religieuses lors de leurs retraites annuelles. Celle que j’anime sur l’oraison correspond bien à l’essence même de ce que doit être une retraite chrétienne : un temps gratuit pour Dieu, une rencontre du Christ, une expérience de conversion du cœur dans l’Esprit. L'oraison est cette forme de prière qui consiste à être en présence du Christ, à se tenir en silence devant lui, non pour faire le vide, mais pour entrer en communion d'amour avec lui, malgré les distractions. C'est un don, mais Dieu ne le refuse pas à celui qui prie. S’ouvrir au don de l’oraison chaque jour est le meilleur moyen pour accéder à une vie chrétienne profonde où la sainteté n'est pas absente. La retraite a pour objectif de renouer avec ce cœur à cœur qu'est l'oraison. Il ne...
Deux mois déjà que je suis confiné à la maison avec mon épouse, et nous avons trouvé un rythme de vie qui nous convient. Je sais que ce n’est pas la même expérience pour tout le monde, que certaines personnes souffrent d’anxiété, d’insécurité, d’isolement, de peur. Je peux les comprendre. Et puis, il y aura l’après-pandémie, qui ne sera pas un lendemain qui chante, si je me fie aux défis économiques qui nous attendent. Je perçois tout de même des signes positifs de la pandémie du Covid-19 : moins de guerres et de pollution, plus d’entraide et de respect. La terre, notre maison commune, s’en porte mieux. Nous sommes plus conscients de notre fragilité, plus centrés sur l’essentiel, moins arrogants et tout-puissants. Nous délaissons un peu notre côté individualiste pour penser aux autres, surtout les personnes plus vulnérables. Ce virus invisible nous force à être plus créateurs, humbles, généreux, solidaires, quitte à...
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