
Les arbres dans ma courremontent l’horlogeobservent les astres J’entends le poèmedans leurs feuillesfaire son nid J’en saisis le mouvementde la sève aux merlestout au long du jour Je déchiffre les mots d’amourgravés sur l’écorceque perce une flèche Je me figure la sourceabreuver les racinesdu sang même des amants Le tronc est leur rempartles jours de grand épuisementquand les bras ne suffisent plus Alors une présence prend formepose les fondations de la forêtdestinée à de hautes frondaisons Elle me prend dans son terreauavec la plus petite plantepromesse d’avenir Je retourne à la terremon corps nourritl’arbre qui pousse Extrait d'un recueil à paraître en 2017 aux éditions du Noroît.