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Le blogue de Jacques Gauthier

École de prière (10) Priez sans cesse



Saint Paul exhortait régulièrement les premiers chrétiens à persévérer dans la prière, à prier sans cesse. Bref, à prier comme on respire, pour que toute la vie devienne prière. « En tout temps et à tout propos, rendez grâces à Dieu le Père au Nom de notre Seigneur Jésus Christ » (Éphésiens 5, 20). « Vivez dans la prière et les supplications ; priez en tout temps dans l’Esprit, apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints » (Éphésiens 6, 18). Nous sommes prière Bien sûr, il ne s’agit pas ici de rester en prière consciente toute la journée, mais de vouloir prier sans cesse, de vivre le désir de la prière qui fait de tout instant une prière. « Ton désir, c’est ta prière », disait saint Augustin. Et qu’est-ce que prier sans cesse pour un chrétien ? N’est-ce pas ce désir profond de vouloir vivre comme Jésus, de mettre toute notre vie sous le regard...

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Qui est saint Jean Baptiste?




Le 24 juin est une journée fériée au Québec. La Saint-Jean-Baptiste est devenue la fête nationale des Québécois en 1977. On a tenté de remplacer le nom par fête nationale, mais c’est toujours la Saint-Jean dans le coeur des gens, comme quoi on n’élimine pas facilement le passé. Cette fête est d’abord d’origine païenne; on allumait des grands feux pour célébrer le solstice d’été. Elle fut ensuite récupérée par l’Église en l’associant à la naissance de Jean Baptiste, le précurseur du Christ, lumière du monde, dont on fête la naissance six mois plus tard à Noël. Dès le VIe siècle, on soulignait la naissance du Baptiste en allumant des feux de joie, appelés « les feux de la Saint-Jean », bénis par le clergé.   Si saint Joseph est le patron du Canada, saint Jean Baptiste est le patron spécial des Canadiens-français. La fête de la Saint-Jean n’est pas seulement pour les Québécois,...

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Adoration d'une nuit d'été


Je suis sorti dans la nuitpour rentrer en moi-même.Il n’y avait presque riensous le ciel d’encre,si ce n’est ma foi en toi, mon Dieu. J’y ai lu tes beautés :             le silence des étoiles,la caresse de la brise légère,le clair-obscur de la lune,le chant de la source. La joie est montée comme une vague,à la fine pointe de l’âme,je me suis noyé en elle,je me suis perdu en toi,j’ai retrouvé le chemin du retour. La musique de ton nomm’a maintenu à flot,la douceur des larmesm’a tenu éveillé jusqu’à l’aube,au creux d’une oraison silencieuse. Merci mon Dieu de naître en moi chaque matin. Jacques Gauthier Paru dans Prions en Église, Montréal, 16 décembre 2012, p. 33. Pour d'autres prières du même genre, voir mon livre Prières de toutes les saisons.

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Dieu n'est qu'Amour



À la suite du mystique suisse Maurice Zundel (1897-1975), le jésuite François Varillon (1905-1978), que l’on considère comme un théologien poétique, affirmait que Dieu n’est pas immuable et impassible, il n’est qu’amour, donc il souffre, mais d’une passion d’amour, d’un excès d’amour. Dieu est toujours surabondance, gratuité, enthousiasme, mouvement, désir et don. S’il y a une souffrance en Dieu, c’est de trop aimer. L’amour n’est pas un attribut de Dieu, il est Dieu. L’infini de Dieu est un amour qui n’a pas de limites. "La toute-puissance de Dieu est la toute-puissance de l’Amour, c’est l’Amour qui est tout-puissant! On dit parfois : Dieu peut tout! Non, Dieu ne peut pas tout. Dieu ne peut que ce que peut l’Amour. Car il n’est qu’Amour. Et toutes les fois que nous sortons de la sphère de l’Amour, nous nous trompons sur Dieu et nous sommes en train de fabriquer je ne sais quel Jupiter."...

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La fête des Pères



S’il y a des enfants, c’est qu’il y a des pères aussi. Un enfant naît et voilà un père qui naît avec lui. L’enfant est un mystère en lui-même, il nous échappe. Nous avons à l’adopter intérieurement, à l’accueillir sans cesse en l’acceptant tel qu’il est. Nul n’est parfait dans cette aventure de la vie. On traîne les blessures de notre enfance, nos enfants aussi ont les leurs. J’ai le privilège d’avoir encore mon père qui aura quatre-vingt-dix ans en janvier. Lui ai-je dit que je l’aime? Sûrement, mais pas assez. La fête des Pères est une bonne occasion. Il n’y a que cela qui reste, l’amour, le pardon, le partage. Lorsque j’étais petit, je voyais mon père comme une haute montagne qui m’invitait au sommet. Je lui disais : « Dis-moi le temps qu’il fait pour aller à la pêche ou à la chasse? ». Je le suivais dans la forêt. Mes pas...

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Actualité de Thérèse de Lisieux




Qu’on l’appelle Thérèse Martin, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Thérèse de Lisieux, la petite Thérèse, on parle toujours de la même personne. C’est la sainte des petits pas, des recommencements, l’enfant chéri du monde et de l’Église. "L'âme de Thérèse de Lisieux est une petite fille qui tire Dieu par la manche", écrit Christian Bobin dans Les ruines du ciel. Peu de temps avant sa mort le 30 septembre 1897, à l’âge de 24 ans, elle avait prophétisé : « Vous verrez, tout le monde m’aimera ». Le temps lui a donné raison, surtout lorsqu’on voit l’immense succès de la pérégrination de ses reliques à travers le monde. J’en fus témoin au Québec pendant un mois à l’automne 2001. Elle qui voulait passer son ciel à faire du bien sur la terre et jeter une pluie de roses après sa mort tient promesse.   On peut se poser la question : Comment se fait-il que Thérèse de Lisieux...

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Le lieu du coeur


Le coeur est vu comme le symbole de l’amour, le lieu de notre être spirituel, le temple de Dieu. C’est une antenne très sensible qui a ses raisons, comme dirait Pascal, et qui nous fait entrer en relation avec la beauté, le monde, la souffrance, le mystère, l’Autre qu’on appelle Dieu. L'éveil du coeur  Les sages et les mystiques nous préviennent; ce n’est pas aisé de revenir à ce «sixième sens», où nous entendons, voyons, touchons, goûtons, sentons autrement. «On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux», confiait le renard au Petit Prince. C’est comme si après avoir exploré tant de paysages nous arrivions toujours à ce lieu premier du coeur où tout commence. Sainte Édith Stein donne une définition lumineuse du coeur comme le lieu du fin fond de l’âme : « Le cœur est proprement le centre de la vie. Nous désignons par là, bien sûr,...

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École de prière (9) Je n'ai pas le temps de prier


Regardons nos agendas. Tout va tellement vite aujourd’hui ! De plus, on ne sait plus attendre. Même l’ordinateur n’est jamais assez rapide. Le temps file et il n’y a plus moyen de l’arrêter. Les citadins s’agitent partout, avec ou sans téléphones mobiles, comme s’il y avait péril en la demeure. Time is money ! On veut tout, tout de suite. Pourtant, nous savons bien que le coffre-fort ne suit pas le corbillard. Bref, l’Homo urgentus est en train de déclasser l’homo sapiens. L’attente est devenue du temps perdu, ralentir un danger, flâner un délit, rêver un luxe, prier une perte de temps. Comment parler de la prière dans ce contexte où les gens manquent de temps ? Tout un paradoxe. Les priants apparaissent comme des résistants contre un temps continue, uniforme, tyrannique. Ils vivent dans la confiance, brûlant lentement du temps pour Dieu, comme l’encens s’élève vers le ciel. Ils ne sont pas...

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L'adoration eucharistique: douze conseils




  Depluis plusieurs années, nous voyons de plus en plus le Saint Sacrement exposé sur les autels du monde, non seulement dans les communautés nouvelles et les lieux de pèlerinage, mais dans de simples chapelles d’adoration perpétuelle, issues des paroisses et des diocèses. L’adoration eucharistique devient souvent le fondement de l’unité paroissiale. Des centaines de personnes assurent, jour et nuit et à tour de rôle, cette « garde d’amour » du Saint Sacrement. Célébration de l’Eucharistie et adoration ne s’excluent pas, mais se complètent mutuellement. La foi vivifiée par l’amour nous donne d’explorer les profondeurs de cette présence du Christ sous les signes du pain et du vin. Une expérience personnelle et ecclésiale Les temps d’oraison personnelle et d’adoration eucharistique renvoient à la communion ecclésiale, car nous sommes les membres de son Corps mystique. L’expérience que j’ai faite de l’adoration fut en Église. Les tabernacles et leurs traditionnelles veilleuses ont souvent été des...

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Marie, ma joie


Je marche avec toi,ô Marie, ma joie,toujours là, en secret,pas à pas dans l’intime,au bras des heures. Tu me visites en chemincomme jadis sur les collineschez ta cousine Élisabeth.Mon coeur bondit de gratitudeavec son poids de vie. J’égrène ton nom sur la route,ma prière en fleurs de mai,tu m’aides à méditer la Parolequi épouse mon silenceà la table basse des enfants. Tu me donnes du souffle,je me sens bien avec toi,tu me conduis au Fils bien-aiméqui nous comble de sa présence,ô Marie, ma joie. Première version dans Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et Silence, 2007, p. 55.

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Poèmes en prose: le parfum


Cette suite de poèmes en prose est parue sous le titre, "Ce ciel enfermé dans l'âme", revue Moebius 137, Montréal, mai 2013, p. 27-30. Ce numéro, piloté par Jean-Paul Daoust, est consacré au parfum.   Un matin de brume le jour dessine l’étang. Le soleil entre par la bouche, hésite sur la pente où je cours comme un lièvre vers l’inconnu pour me baigner dans ses eaux sombres. Le sanglier introuvable cache le sentier, masque l’odeur de résine du bois. Je bénis le sol avec mes pieds nus, retrouvailles de la terre et de la pierre. Ce que je vois ne correspond à nulle carte. Il est bon de se perdre dans les sentiers ombreux d’un pays à deviner.   Les narines du chien se dilatent aux abords du marais tourbeux. Une libellule se fige sur ma main. Le soleil habille la vigne de sa clarté. À son ombre, la terre donne son...

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L'un de la Trinité a souffert



Le Père s’est compromis en son Fils qui a partagé notre douleur et notre histoire. Il a risqué notre humanité. Mais peut-on dire que Dieu a souffert et qu’il souffre encore? Oui, dans le Christ et les membres de son corps. Les conciles d’Éphèse et de Chalcédoine ont défini qu’il y a dans le Christ une seule personne, mais deux natures, humaine et divine, ce qu’on appelle l’union hypostatique. Pas facile à comprendre ce mystère, je l’avoue. Si le Dieu de la foi chrétienne souffre, ce n’est pas comme nous. Sa souffrance est liée à la nature humaine du Verbe fait chair qui culmine dans la résurrection, la victoire de la vie sur la mort. Dieu est heureux Même si Dieu souffre, il reste fondamentalement heureux. Sa compassion n’altère en rien sa joie profonde. La joie de Noël ne s’efface pas devant le scandale du Calvaire. Dieu est un Dieu de...

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Le tendre Georges Moustaki


Georges Moustaki, chanteur français d’origine grecque, est mort le 23 mai à l’âge de 79 ans. Éternel rêveur et grand voyageur, il aura chanté la liberté, la solitude, la mer, surtout l’amour, d’une voix douce et tendre. Il aura pris le temps de vivre, revendiqué le droit à la paresse, déclaré l’état de bonheur permanent. Le métèque, qui n’était jamais seul avec sa solitude, a quitté ce jardin qu’on appelait la terre pour d’autres cieux. Il s’en est allé serein, emportant dans sa besace le grand amour qu’il portait à l’humanité : « Et nous ferons de chaque jour toute une éternité d’amour que nous vivrons à en mourir ». Ses chansons cool au style fluide ont bercé mon adolescence et mis un peu de poésie dans ma quête de sens et de liberté. Enfant, je me souviens d’un matin où Piaf chantait Milord dans ma chambre ensoleillée, premier tube de Moustaki. Le coup...

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Descends, Esprit Saint

Est-ce la brise de ton ventqui emporte nos corps en louangepour en faire le ciel de ta joie?Descends, Esprit Saint, dans nos assemblées. Est-ce la douceur de ton feuqui baigne nos yeux de larmespour les ouvrir aux merveilles de ton amour?Descends, Esprit Saint, dans nos chambres hautes. Est-ce la légèreté de ton soufflequi féconde notre prière de pauvrepour l’offrir comme un amour?Descends, Esprit Saint, dans nos cœurs. Est-ce la nouveauté de ta parolequi creuse notre âme assoifféepour l’habiter de ton silence?Descends, Esprit Saint, dans nos déserts. Est-ce l’attente de ta présencequi baptise notre désir profondpour l’inonder de ton eau vive?Descends, Esprit Saint, dans notre monde. Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Montréal et Paris, Bellarmin / Parole et Silence, 2007, p. 54.Voir aussi La prière chrétienne, guide pratique (Presses de la Renaissance).   Vidéo de 21 minutes sur l'Esprit Saint, dans laquelle je récite la prière "Descends, Esprit Saint. Vidéo ajoutée le 21 mai 2021.

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Pentecôte: le souffle d'une présence

Esprit Saint 3

Un jour, j'assistais avec mon épouse à un récital d’un chanteur chrétien. J’étais assis de telle façon dans l’église qu’en regardant vers le chanteur je voyais ma compagne de profil. Un souffle ténu soulevait sa poitrine, battait comme une onde sur ses tempes. J’étais ému par cette expérience de présence. Mon regard en était un d’amour devant la vie qui passait par ce souffle fragile. Je respirais au même rythme qu’elle, respectant le secret de sa vie, la distance d’un soupir. Les personnes qui m’entouraient ne se doutaient de rien, pourtant je vivais une petite Pentecôte intérieure, comme il y en a tant dans nos vies, depuis le jour du «violent coup de vent» (Actes des apôtres 2, 2). J’avais l’impression de m’approcher du mystère de mon épouse, comme si ce souffle était un canal qui laissait couler son âme, une fuite par où s’échappait le souffle de Dieu qui respire...

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École de prière (8) Comme si ma prière était à la surface


Il m'arrive de publier dans mon blogue des extraits de lettres que je reçois, ainsi que mes réponses. Le soir de Noël 2012, j’avais partagé avec vous un courriel d’un homme de 91 ans qui me confiait : Je n’ai pas appris à prier. Voici des extraits d’un autre courriel, cette fois d’un homme de 67 ans qui trouve difficile de s’abandonner à Dieu dans la prière, comme si celle-ci « était juste à la surface ». J’ajoute ma réponse, en espérant que cela pourra vous éclairer, sachant bien que nous sommes des novices à l’école de la prière. Bonjour Monsieur Jacques Gauthier J’aime bien lire vos articles sur la prière. Cependant je n’arrive pas à mettre en pratique vos précieux conseils sur l’aridité de la prière. Souffrant du fameux mal du T.O.C et du T.A.G. suite à une longue dépression qui n’est toujours pas guérie, ma pensée va dans toutes les directions lorsque...

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L'aventure de la foi


En 2013, j'ai publié un petit livre, L'aventure de la foi, quinze variations, qui s'attarde surtout à l'acte de croire. Je décris la foi comme don et expérience, écoute et réponse, toucher et regard, doute et nuit, combat et engagement. Cet essai se présente comme une méditation toujours en mouvement, une symphonie inachevée, à la manière de la foi elle-même qui est une aventure jamais terminée. Trois sources me servent de mesure : la Bible, mon cœur et les témoins.  Voici quelques extraits de l'introduction. La foi, en général, est bienfaisante pour tous. Nous en avons besoin dans nos sociétés pour que la confiance et la loyauté règnent dans les échanges. Les racines latines du mot foi, fides, et du verbe croire, credere, expriment l’idée de confiance. On met sa confiance en quelqu’un, en quelque chose ; on se confie, on se fie à un autre que soi. Et cela commence très tôt. Le...

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Professeur à Marie-Jeunesse


Marie-Jeunesse est une famille spirituelle de jeunes qui s’engage surtout à l'accueil et à l'évangélisation des jeunes. Fondée au début des années 80, elle puise son inspiration dans l’Évangile pour y vivre la joie de la foi au quotidien, un peu à la manière de Marie. Une phrase écrite à l’entrée de la maison de formation à Sherbrooke résume bien l’esprit de cette communauté nouvelle : « Être là, simplement, pour la Beauté et la Joie de Dieu ». Il y a aussi d’autres auberges Marie-Jeunesse à Québec, à l’Ile de la Réunion, en Belgique et à Tahiti. Ils reçoivent des demandes pour ouvrir d'autres maisons, mais pour le moment ils consacrent leur énergie à la formation.  Reconnue en association publique de fidèles de “type communauté nouvelle” par le diocèse de Sherbrooke, la FMJ comprend des membres internes et externes. Le membre interne est prêtre, célibataire consacré, homme ou femme, qui s'engage à la vie communautaire...

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8 mai: Bienheureuse Catherine de Saint-Augustin (1632-1668)



 On ne réalise pas jusqu’à quel point l’Église canadienne est née de mystiques et de martyrs qui ont quitté la vieille France pour planter la croix du Christ en cette terre du Nouveau Monde. Ils ont tout donné à ce pays, travaillant à son plein épanouissement, l’ensemençant de leur amour du prochain, l’enracinant dans la foi au Christ. Quelques-uns sont officiellement saintes et saints, bienheureuses et bienheureux, dont Catherine de Saint-Augustin, l’une des fondatrices de l’Église canadienne avec Mgr de Laval, Marie de l’Incarnation, Marguerite Bourgeoys et Jeanne Mance. Faire la volonté de Dieu Catherine de Longpré, fille d’un père avocat et de Françoise Jourdan de Launay, est née et baptisée le 3 mai 1632 à St-Sauveur-le-Vicomte, en basse Normandie. En cette même année, les Jésuites retournent en Nouvelle-France et obtiennent le monopole des missions canadiennes. Catherine est élevée par ses grands-parents maternels qui veulent ainsi aider leur fille Françoise, mère...

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Oui, amen


Amen! Que de fois nous prononçons ce mot, souvent par routine, à la fin d’une prière ou d’une parole, comme s’il s’agissait d’un point final. Pourtant, il donne au texte une ouverture qui fait corps avec notre vie. L’horizon n’est jamais fermé lorsque nous disons « amen ». De la racine hébraïque ’mn , amen signifie solidité, fermeté. En disant « amen », nous faisons nôtre une prière, un texte, nous faisons confiance à une personne : oui, ce que je viens d’entendre, c’est du solide, et pour cela j’appose mon « amen », mon oui. Ce terme hébreu a donc un aspect relationnel. Ainsi, dire « amen » à Dieu, c’est lui signifier qu’il est fiable, lui le Dieu fidèle (cf. Isaïe 65, 16), et que nous pouvons toujours lui faire confiance. «Béni soit le Seigneur pour toujours! Amen. Amen!» (Psaume 88, 53) Jésus, qui parlait l’araméen, utilisait beaucoup le mot amen. Jean en a donné plusieurs exemples dans...

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