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Le blogue de Jacques Gauthier

Ce Dieu entre nous

Dieu

Nous parlons de Dieu entre nous depuis des millénaires. Nous écrivons beaucoup sur lui, peut-être pour nous consoler de ne pas le voir, pour nous souvenir de sa présence. Il demeure le grand mystère qui a inspiré tant d'artistes. Dieu, ni ceci ne cela, avouait le poète carme saint Jean de la Croix, c’est un je-ne-sais-quoi d’insaisissable que le cœur brûle d’obtenir, mais c'est de nuit. Dieu, le terme vers lequel nous nous dirigeons, « peut être regardé comme une nuit obscure pour l’âme, tant qu’elle est en cette vie » (La Montée du Carmel, livre 1, chapitre 2). Ce mot obscur de Dieu nous gêne ou nous ravit selon l’expérience que nous en avons. Il érode les sens et creuse le désir. Face à notre impuissance de tout contrôler, nous nous en servons souvent pour le projeter contre le mal. Ne parle-t-on pas de Act of God, comme on le voit...

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L'identité de Jésus et la nôtre

Jesus Qui sui je

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? » (Lc 9, 20). Cette question essentielle de Jésus se retrouve dans les trois évangiles synoptiques, mais Luc est le seul qui précise que Jésus priait. « Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? » (Lc 9, 18). (Voir Évangile du 12e dimanche du temps ordinaire C). Luc montre souvent Jésus qui prie à l’écart. Il en a besoin pour vivre, pour continuer sa mission jusqu’au bout. Ce cœur à cœur avec Dieu, qu’il nomme Abba, l’immerge dans son identité profonde de Fils où il est un avec le Père. Ce dialogue d’amour le confirme dans son être de Verbe fait chair, reçu du Père : « Tu es mon Fils bien-aimé en qui je mets tout mon amour ». À la fin de son oraison, Jésus fait un sondage d’opinion auprès des siens. Il...

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Qu'est-ce que la transsubstantiation?

Eucharistie

L’Église a toujours eu la conviction que par la consécration du pain et du vin à la messe s’opère le changement de toute la substance du pain en celle du corps du Christ et de toute la substance du vin en celle de son sang. C’est un dogme de la foi catholique. Ce changement s’appelle la « transsubstantiation », un mot un peu mystérieux. On passe donc d’une substance à une autre. Ce n’est pas seulement un changement d’apparence, comme lorsque l’on change de vêtement, mais un changement de substance, de réalité profonde, souligne Benoît XVI dans Le sacrement de l’amour : « La conversion substantielle du pain et du vin en son corps et son sang met dans la création le principe d’un changement radical, comme une sorte de « fission nucléaire », pour utiliser une image qui nous est bien connue, portée au plus intime de l’être, un changement destiné...

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La foi, la confiance et l'amour

Confiance 3

La foi, en général, est bienfaisante pour tous. Nous en avons besoin dans nos sociétés pour que la confiance et la loyauté règnent dans les échanges. Les racines latines du mot foi, fides, et du verbe croire, credere, expriment l’idée de confiance. On met sa confiance en quelqu’un, en quelque chose ; on se confie, on se fie à un autre que soi. Et cela commence très tôt. Le petit enfant s’éveille normalement à la vie d’après la confiance qu’il développe envers sa mère, son père, les personnes qui l’entourent. Comment s’épanouir et devenir pleinement humain si on ne croit pas en soi et en les autres, si on ne fait pas confiance ? Comment croire si la relation de confiance est réduite à néant ? Comment grandir individuellement et collectivement si nous accordons seulement la primauté au pouvoir et au savoir, alors que le « croire » est aussi une dimension importante de notre être...

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Livre: Jésus pour tous

Jesus explique tous

En ce temps liturgique de Noël, quoi de mieux qu’un bon livre sur Jésus. Non, je ne vous parle pas du mien, mais celui de Joseph Doré : Jésus expliqué à tous (Seuil, 2015, 158 pages). L’auteur, théologien et archevêque, est l’un des meilleurs spécialistes français de Jésus. Je l’ai déjà rencontré lors d’une table ronde au Salon du livre de Québec. Je ne me souviens plus du sujet, mais je sentais qu’il avait le souci de bien expliquer ce qu’il disait, non pour paraître savant, mais pour nous aider à mieux comprendre. Avec ce livre de poche sur Jésus, c’est pleinement réussi. Voici une excellente initiation à Jésus que tous peuvent lire. L’auteur nous explique Jésus avec admiration et clarté pour que l’on comprenne mieux ce qu’il est et ce que nous sommes. Sous la forme pédagogique de questions-réponses, on va droit à l’essentiel. Il résume ce que nous connaissons du...

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Trinité: don, accueil, communion

Trinite 2

À l’angélus du 26 mai 2013, le pape François disait : « Reconnaissons que Dieu n’est pas quelque chose de vague, notre Dieu n’est pas un Dieu “aérosol”, il est concret, ce n’est pas une abstraction, mais il a un nom : “Dieu est amour.” Ce n’est pas un amour sentimental, émotif, mais l’amour du Père qui est à l’origine de toute vie, l’amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite, l’amour de l’Esprit qui renouvelle l’homme et le monde ». La conception trinitaire de Dieu vient d'abord de l'expérience que Jésus a faite de Dieu qu'il nommait Abba (littéralement : papa chéri). Jésus a donné l’Esprit Saint à ses disciples pour qu’ils puissent dire en vérité « Notre Père ». Le monothéisme chrétien est un monothéisme trinitaire. Jésus nous révèle un Dieu trois fois saint qui se donne, se diffuse, se répand. « Si le bien diffusif de soi qu’est l’amour cessait un instant de se répandre, il...

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Croire ou ne pas croire en Dieu

Saint Thomas

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu conscience de la réalité de Dieu. Je ne peux pas faire fi de cette expérience qui est le fondement de ma vie : il y a quelqu’un plutôt que rien. Le fait de croire en lui me rend heureux. Si Dieu ne sert à rien, par contre, ça change tout. Certes, il est possible de vivre une vie pleine et heureuse sans Dieu. Chaque personne a ses raisons de croire en lui ou pas, et nul besoin de tourner le croyant ou l’incroyant en dérision pour justifier sa position. Un acte de foi et d’amour Pascal parle de la foi comme d’un pari. Nous ne pouvons pas posséder Dieu comme si nous l’avions dans notre poche, encore moins l’enfermer dans une boîte. Il nous échappe sans cesse au foyer de notre conscience, mais son élan de vie crée du sens. Lorsqu’on...

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Et Dieu dans tout cela?

Dieu
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Même si Dieu est incompréhensible de nature, les mots et les idées ne manquent pas pour l'évoquer et l'invoquer. Mais gare aux idoles ! Toute notre vie consiste à purifier sans cesse nos images de Dieu, tant son mystère transcende ce que nous pouvons en penser. Du tam-tam à l’ordinateur, des tablettes d’argile aux écrans tactiles, la notion de Dieu vient de loin et on entend toujours son écho, tant elle résiste à l’usure. Pourtant, on parle d’un retour de Dieu, comme s’il était parti ? N’est-il pas là où on le laisse entrer? Chaque individu a ses raisons de croire en Dieu ou pas, et nul besoin de tourner le croyant ou l’incroyant en dérision pour justifier sa position. La réflexion n’empêche pas le dialogue, la liberté d’expression le respect. Or, Dieu est un mot tabou dans nos sociétés sécularisées. "Cachez ce Dieu que je ne serais voir", pourrait dire Molière. Pour plusieurs,...

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Un regard de foi (3) Le mystère de l'Église

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Voici la troisième et dernière partie de mon regard de foi sur l'Église. Il a été précédé de Mon témoignage ecclésial, suivi d'une réflexion sur Le catholicisme québécois.  Peut-on comprendre l'Église sans la foi? Certains la voient comme une entreprise qui est coupée du monde et qui ne veut pas entrer dans la modernité en refusant l’ordination aux femmes, par exemple. On lui reproche son attitude antidémocratique, sa culture du secret, sa conception étroite du dialogue. Décidément, l’Église catholique dérange, elle ne pense pas comme tout le monde.  À travers l’histoire, ce sont toujours les saints qui ont été les plus grands réformateurs, parce que branchés sur l’Évangile et l’Esprit Saint. Le cardinal Ratzinger le rappelait, avant qu’il ne devienne Benoît XVI : « Ce dont nous avons réellement besoin, ce sont des gens qui sont intérieurement habités par le christianisme, le vivent comme un bonheur et un espoir, et sont ainsi devenues des...

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L'unité de la Trinité

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Elisabeth de la Trinite

Chaque dimanche après la Pentecôte les catholiques célèbrent la Sainte Trinité. Ce mot "Trinité" n'est pas employé dans la Bible, bien qu'on parle du Père, du Fils et de l'Esprit. Le théologien Tertullien crée ce mot à la fin du 2e siècle, qui suggère le pluriel (tri) et l'unité (unitas). Il est le fruit de la réflexion ecclésiale de presque deux siècles sur les activités différentes des trois personnes divines qu'elles exercent dans l'unité et la communion.  Dieu est unique mais il n'est pas seul. Jésus le révèle comme un Père plein de tendresse et de miséricorde qui prend plaisir à pardonner. Il envoie son Fils qui nous communique l'Esprit. La Trinité n’existe qu’en se donnant, en se recevant, en se partageant. Autrement dit, Dieu n’est qu’amour. Il est l’anti-pouvoir, l’anti-Narcisse, l’anti-indifférent. La Trinité est toujours en état de don et de rayonnement, d’où sa joie. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son...

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L'Ascension, présence dans l'absence

Ascension

Le Christ ressuscité a donné rendez-vous aux onze apôtres sur une montagne, lieu de la rencontre du ciel et de la terre, affirmant que tout pouvoir lui « a été donné au ciel et sur la terre » (Matthieu 28, 18). Il les envoie baptiser, faire Église, transformer le monde en un royaume d’amour et de paix. « Ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée » (Actes 1, 9). Le Christ ne s’est pas absenté de nos vies depuis que les Apôtres l'ont vu s'élever au ciel. Il est bien là dans nos prières et nos engagements. Si nous souffrons de son absence, c’est qu’il nous est présent autrement. La montagne est belle de loin, la distance permet ainsi une plus grande proximité. « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel » (Actes 1, 11)? Il nous arrive aussi de fixer le ciel comme si nous n’attendions plus rien de la terre....

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Petit dictionnaire de Dieu

Petit dictionnaire de Dieu

Je vous partage l'introduction de mon nouveau livre Petit dictionnaire de Dieu, publié chez Novalis et diffusé en France et l'Europe francophone par les éditions du Cerf.   Dans La poétique de la rêverie, Gaston Bachelard confesse que « c’est toujours un dur métier que celui d’écrire un livre. On est toujours tenté de se borner à le rêver. » Il me semble que cela est encore plus vrai pour l’écriture d’un dictionnaire. Ce voyage alphabétique peut devenir une caverne d’Ali Baba aux entrées imprévisibles, un bric-à-brac de mots aimés, une écriture en forme de collage, à l’image de notre monde morcelé. Alors, imaginez lorsque le sujet n’est nul autre que Dieu, cela suppose tout un assemblage. Si Dieu est incompréhensible de nature, les mots et les idées ne manquent pas pour parler de lui. Mais gare aux idoles ! De la racine indo-européenne dei qui signifie « briller », le mot « Dieu » est lié aux notions de...

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L'Annonciation: Réjouis-toi

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Marie

  Fille de la terreà l’aurore de l’Esprit,l’éclair de l’ange qui te traverse,miroir parfait de l’amourdès le premier jour,pour devenir de l’Éternelun jour la Mère,réjouis-toi.  Nouvelle Eve combléedu sang de l’Aimé,ton oui change l’histoire,passage enfin ouvertoù le Verbe se fait chair,réjouis-toi. Femme exultant dans la Présence,ton magnificat invite à la danse,vie qui nous console,Dieu en toi,début du poème,réjouis-toi. Marie des univers nouveauxau sommet des noces,carrefour de nos croix,si près de nousen plein silencede notre quête de joie,résurrection à venir,réjouissons-nous. Tiré de Jacques Gauthier,  Prières de toutes les saisons, p. 42-43.  

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Le fabuleux destin de Lucie

photo Lucie

La vie est un mystère qui nous échappe, mais l'amour permet de l'accueillir jusqu'au bout, de la naissance à la mort. Daniel et Lise Lanoie en témoignent dans un article de la revue de l'Église de Saint-Hyacinthe, L'Envoi, (novembre-décembre 2013, p. 8-9). Daniel et Lise ont déjà deux enfants lorsque naît Lucie le 24 janvier 1979. On l'hospitalise à l'âge de trois mois et on lui découvre de nombreux handicaps : microcéphalie, scoliose, surdité partielle, déficience intellectuelle profonde. Les parents se retrouvent autour d’une table multidisciplinaire avec un neurologue, un psychologue, des médecins, une travailleuse  sociale, pour se faire dire que  leur fille a une espérance de vie d'une dizaine d'années. L’équipe tente de les convaincre de la placer en institution, car elle va nécessiter beaucoup de soins et qu'il est très difficle pour un couple de traverser cette épreuve. Leur décision est sans équivoque. "Nous choisissons de faire confiance à la vie et l’amour...

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Je crois




L'Année de la foi, ouverte par Benoît XVI le 11 octobre 2012, et qui sera clôturée par le pape François le 24 novembre prochain, aura permis de raviver la foi des catholiques, d'approfondir la rencontre du Christ et de son Église. Personnellement, elle aura été l'occasion d'approfondir l'acte de croire que j'ai décliné en quinze variations dans mon livre L'aventure de la foi. Dans sa lettre encyclique Lumen Fidei, écrite avec Benoît XVI, François a montré qu'on ne peut pas croire tout seul. Bien qu'on dise "je" crois, la foi s'ouvre au "nous" de l'Église. "L'acte de croire s'exprime comme une réponse à une invitation à une parole qui doit être écoutée [.] Il est possible de répondre à la première personne, "je crois", seulement dans la mesure où l'on appartient à une large communion, seulement parce que l'on dit aussi "nous croyons" (no 39). Ainsi, celui qui croit n'est jamais...

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Le don de la foi: écoute et réponse




"La foi est un don gratuit de Dieu qui demande l'humilité et le courage d'avoir confiance et de faire confiance, afin de voir le chemin lumineux de la rencontre entre Dieu et les hommes, l'histoire du salut" (Pape François, Lumen Fidei, no 14).  Don de Dieu La foi en Dieu est un don qui provoque le don de soi, mais c’est Dieu qui a d’abord l’initiative. Les grands témoins bibliques en témoignent : la foi est un don que l’on reçoit de Dieu. Il y a cette ouverture en nous du salut de Dieu révélé en Jésus Christ par l’Esprit Saint qui nous rend capables de l’accueillir. L'être humain est capable de Dieu, dit-on en théologie. Mais alors, pourquoi tous ne reçoivent-ils pas ce don? On peut répondre ainsi: "C’est le mystère insondable de la grâce divine et de la liberté humaine". D'autres peuvent ajouter: "Les voies de Dieu ne sont pas les...

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L'un de la Trinité a souffert



Le Père s’est compromis en son Fils qui a partagé notre douleur et notre histoire. Il a risqué notre humanité. Mais peut-on dire que Dieu a souffert et qu’il souffre encore? Oui, dans le Christ et les membres de son corps. Les conciles d’Éphèse et de Chalcédoine ont défini qu’il y a dans le Christ une seule personne, mais deux natures, humaine et divine, ce qu’on appelle l’union hypostatique. Pas facile à comprendre ce mystère, je l’avoue. Si le Dieu de la foi chrétienne souffre, ce n’est pas comme nous. Sa souffrance est liée à la nature humaine du Verbe fait chair qui culmine dans la résurrection, la victoire de la vie sur la mort. Dieu est heureux Même si Dieu souffre, il reste fondamentalement heureux. Sa compassion n’altère en rien sa joie profonde. La joie de Noël ne s’efface pas devant le scandale du Calvaire. Dieu est un Dieu de...

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Dieu et la souffrance des innocents



Le cri du héros de Dostoïevski, Ivan Kamazarov, résume bien ce qui révoltait avec raison Albert Camus et plusieurs autres: « Si Dieu existe, comment peut-il tolérer la souffrance des enfants ainsi que celle des innocents »? Terrible question. Je poursuis avec ce texte ma réflexion entreprise au blogue précédent sur la question du mal. Que répondre devant le scandale de la souffrance des innocents qui met la vie au défi et nous place devant nos limites? Limites de la révolte de ceux qui tiennent Dieu pour absent devant le mal alors que son silence nous pousse à agir et ne valide aucunement les tenants d’un tel procès, soutient le philopophe et théologien Bertrand Vergely. Limites aussi de certains sages qui innocentent Dieu ou l’accablent en culpabilisant l’homme, alors que le mal est mal et que le bien est bien. Enfin, limites du désespoir qui paralysent la vie en empêchant d’aller au bout...

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La question du mal


Avec les médias et les réseaux sociaux, peu de tragédies nous échappent: guerres, tueries, viols, séismes, épidémies, accidents. Les drames familiaux nous touchent plus particulièrement, comme on l’a vu récemment à Stittsville, près d’Ottawa, où une femme a tué ses deux enfants avant de s’enlever la vie. Devant tant de malheur, il n'y a souvent qu'un mot: Pourquoi? Certains se demandent que fait Dieu? D’autres le prient, telle cette note déposée devant la maison de Stittsville, adressée probablement au père dévasté : « Que Dieu vous guide et vous donne la force dont vous avez besoin ». (Le Droit, 16 janvier 2013).  Dans ses Confessions, saint Augustin montre que Dieu est présent dans ce que l’on vit et il nous soutient dans l’épreuve. Il n'assiste pas la personne comme un dieu extérieur qui ne se réduirait qu’à cela, il sauve de l’intérieur par la foi ardente qu'on met en lui. Cette foi aide à...

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Noël, notre naissance


Il n'y a pas un Noël semblable, car nous changeons de saison en saison. Depuis Noël dernier, nous avons ri et pleuré, chanté et souffert, espéré et douté, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes. Que sera Noël cette année? Une chose est certaine, la liturgie ne change pas; on peut donc se rattraper d'une année à l'autre. Elle nous permet de rencontrer Dieu dans un "aujourd'hui" qui ne finit pas. Notre naissance se vit dans le présent de cet aujourd'hui de la liturgie. C’est la foi qui donne tout son sens à Noël. L'histoire est pénétrée de la naissance de Dieu en notre chair. Il se passe toujours quelque chose à Noël qui découle de l’éternelle enfance de Dieu : le partage, l’affection, l’espérance, la joie, et la souffrance aussi. Que de Noëls pour apprendre à vivre et à aimer ! Que de passages pour assumer sa propre naissance et...

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