Dina Bélanger est morte de tuberculose le 4 septembre 1929 à l’âge de trente-deux ans. Nous célébrons donc cette année le 90e anniversaire de son entrée dans la vie éternelle. J'ai animé un triduum-retraite sur sa spiritualité chez les Religieuses de Jésus-Marie à Québec, dans la nouvelle paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger. C'était la première fois qu'une telle activité avait lieu, ainsi que le lancement de mon livre, Je donnerai de la joie. Autre nouveauté, qui sera peut-être le début d'une tradition: nous avons fait un pèlerinage en marchant sur les pas de Dina dans les rues de Québec. Une vie centrée sur le Christ Qui est cette âme privilégiée qui n'a voulu vivre que pour Jésus, à la suite de la Vierge Marie, et qui avait écrit: « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui » ? Dina naît à Québec le 30 avril 1897, année de la mort de sa patronne, Thérèse...
Le blogue de Jacques Gauthier
Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.
Lors des banquets officiels, une place est normalement attribuée à chaque invité, selon sa fonction, son statut. Il en était de même au temps de Jésus. Il lui arrive de participer à un repas ordinaire, où les invités sont libres de choisir leurs places, comme on le voit dans Luc 14, 7-14. Il remarque que ceux-ci choisissent les premières places. Il raconte alors une parabole où il conseille d'opter plutôt pour la dernière place lorsqu’on nous invite à des noces. L'hôte pourra donc nous proposer un rang plus élevé, ce qui sera un honneur, au lieu de descendre avec honte si nous avions pris la première place, car « quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 14, 11). Le festin de Dieu Est-ce que Jésus fait l’éloge de la fausse humilité ? Non. Son propos est ailleurs. Il parle de « noces », thème biblique central où Dieu est présenté comme...
La journaliste Marie de Varax a publié un article intitulé Bienheureuse Dina Bélanger, histoire d’un cœur, dans le magazine français Famille Chrétienne, no 2176, 27 juillet au 2 août 2019, p. 22-25. Elle relate les grands moments de la vie de cette mystique et pianiste québécoise, qui vécut chez les Religieuses de Jésus-Marie à Québec sous le nom de sœur Marie Sainte-Cécile de Rome. Voici un extrait de la fin de l’article, p. 24 Souriante, humble, obéissante, rien ne peut distinguer cette Sœur enseignante de Jésus-Marie d’une autre. Le seul fait distinctif est qu’elle passe de longs mois à l’infirmerie, d’abord à cause d’une fièvre scarlatine contractée auprès d’une de ses élèves, puis de la tuberculose. Elle y garde un visage souriant et serein malgré de fortes douleurs, et y expire le 4 septembre 1929, à 32 ans. Son autobiographie, publiée cinq ans après sa mort, connaît tout de suite un grand succès,...
Ô Vierge Marie, le jour baisse,je viens me reposer près de toien déversant une pluie d’Avedans ton cœur de mère. Je te salue depuis longtemps,Marie, pleine de grâces,tu répands en abondance ta joiedans l’océan de mon âme. Maintiens à flot la barque de ma viequand les vagues me submergent.Vois ton fils Jésus qui me relève sur le chemin de la croix. Je répète avec confiance : le Seigneur est avec toi.Ta beauté me réjouit, me console,sainte Marie, mère de Dieu. Je te prie souvent distraitement;le chapelet s’égrène en silence.Mon regard d’enfant te suffit,car tu sais bien que je t’aime. Ô la bénie entre toutes les femmes,pose ta main sur mon front de baptisé.Redis-moi que je serai avec le Seigneur,maintenant et à l’heure de la mort. Ma prière est d'abord parue dans Prions en Église Canada, août 2019, p.193.Pour aller plus loin, voir les articles sur Marie dans ce blogue, dont: Marie, Rose mystique; Prier Marie avec le Rosaire. Voir également Saint Joseph, homme de foi (Médiaspaul).
La Bible nous apprend que tout ce que Dieu crée est beau et bon. Il communique sa beauté à travers notre âme, créée à son image. Il embellit notre vie de sa grâce par le Christ ressuscité qui a vaincu la mort. Bien sûr, il y a le mal, qui coexiste avec la beauté, mais celle-ci allège la vie, nous élève vers Dieu pour le prier, le louer, lui rendre grâce. Dieu est lui-même beauté, comme l’évoque saint Augustin : « J’ai tardé à t’aimer, Beauté si ancienne et si neuve, j’ai tardé à t’aimer! Ah! voilà : tu étais dedans, moi dehors, et je te cherchais dehors où je me ruais, beau à rebours, sur les belles choses d’ici-bas, tes ouvrages » (Confessions, X, 27). Beauté de la nature La beauté est exaltée depuis toujours par les artistes et les saints. On peut dire, avec le poète François Cheng, que la beauté est...
Jésus fait preuve d’une grande originalité et d’une profonde familiarité avec Dieu en le nommant Abba. Cette expression araméenne utilisée par les enfants pour appeler leur père est l’équivalent de « papa ». C’est peut-être le plus beau nom de Dieu, même si son mystère est impénétrable. Le Père parle toujours en son Fils Jésus, même lorsque nous pensons qu’il se tait. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé » (Matthieu 6, 8). Nous avons besoin de mots, de noms, pour traduire qui est Dieu : El, mot hébreu qui évoque la puissance et qui donne « le Très-Haut » ; YHWH, nom imprononçable qui désigne l’être et le devenir, traduit par « Seigneur », « l’Éternel » ou « Yahvé ». Que ce soit Théos, Deus, Dieu, Abba est peut-être le nom qui dit le mieux ce qu’il est : amour. Notre Père En apprenant à ses disciples à...
Le 16 juillet 1969, les astronautes américains Neil Armstrong, Michael Collins et Edwin Aldrin se dirigeaient vers la lune. Leur fusée décolla sans problème de Cap Canaveral devant plus d’un million de personnes qui s’étaient déplacées pour assister à l’événement. Si vous étiez en ce monde, que faisiez-vous cette journée-là ? Moi, j’étais à Kamloops, en Colombie-Britannique, bien loin de la maison natale. Je traversais le Canada sur le pouce avec un ami. J’avais dix-sept ans, et plein de rêves en poche, de parfums à respirer, quand « l’air est parfois si doux », nous rappelle Rimbaud : « On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans / Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade ». J’étais parti à pied le 30 juin de ma petite ville de Grand-Mère pour me rendre à Vancouver, en empruntant le nord des États-Unis pour revenir par le Canada. Le monde s’ouvrait à moi, comme la lune à l’équipage d’Apollo...
Le 28 octobre 2018, à la messe de clôture du Synode des évêques sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », le pape François a livré une homélie magistrale sur la mission. Il voulait ainsi replacer la vocation des jeunes catholiques dans une perspective évangélique de disciples-missionnaires. La vocation est toujours liée à une mission : nous sommes choisis pour être envoyés. Retour sur cette homélie. À partir de la rencontre de Jésus avec l’aveugle Bartimée (Marc 10, 46-52), le pape souligne trois étapes fondamentales dans le cheminement de foi. Ces étapes se déclinent en trois attitudes clés pour toute personne qui évangélise, un peu comme Jésus avec les pèlerins d’Emmaüs : écouter, s’approcher, témoigner. L’apostolat de l’oreille L’écoute est première dans la mission. L’aveugle Bartimée est seul le long de la route; il n’a personne pour l’écouter. Quand il veut parler, des gens le rabrouent pour qu’ils se taisent. Mais Jésus...
Si la première communion est un moment important pour chaque baptisé, elle est déterminante dans la vie des bienheureux et des saints, comme Dina Bélanger. À l'approche de la célébration du Saint-Sacrement du Corps et du sang du Christ, appelée aussi Fête-Dieu, je vous partage des extraits de mon livre: Je donnerai de la joie. Entretiens avec Dina Bélanger. Née à Québec le 30 avril 1897, la jeune Dina s’éprend rapidement de Jésus. « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui », écrit-elle dans son Autobiographie (5e édition, 1995). À quatorze ans, elle se consacre à Dieu en faisant une promesse privée de virginité. C’est à cette époque qu’elle lit l'Histoire d'une âme de Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui deviendra sa patronne avec sainte Cécile. Douée pour la musique, elle devient, à vingt-quatre ans, une élégante pianiste de concert. Elle entre au couvent Jésus-Marie de Sillery et y fait profession, en 1923,...
La loi 21 sur la laïcité de l’État au Québec a été adoptée sous bâillon le 16 juin. Les signes religieux pour les employés de l’État en position d’autorité sont désormais interdits, incluant les directeurs d’école et enseignants du primaire et du secondaire du secteur public. Le débat durait depuis plus de dix ans, mais il n’est pas clos pour autant. La loi est déjà contestée devant les tribunaux. Deux visions s’affrontent : le multiculturalisme canadien et le nationalisme québécois, les droits des minorités et l’affirmation de la majorité. Ce qui nous ramène à la question de l’identité québécoise. L’identité, qu’elle soit personnelle ou collective, est toujours en devenir. Elle est faite de racines et de chemins qui ne sont pas figés dans le temps et l’histoire. Il y a plus de 400 ans, des gens venus d’ailleurs se sont enracinés en Nouvelle France avec leur langue et leur foi. D’autres ont...
Lorsque Dieu veut agir en nous, il le fait par son Esprit Saint, que l'on représente souvent sous forme de colombe ou de feu. Notre réponse à son action est essentiellement une réponse de foi qui change notre regard sur nous-mêmes, les autres, le monde. Par ses dons de sagesse et d’intelligence, l'Esprit nous aide à voir toutes choses avec les yeux de Dieu, à aller au-delà des apparences pour mieux comprendre de l’intérieur les événements comme Dieu les comprend. C’est une grâce que l’Esprit fait à toute personne qui le prie avec persévérance, à l’exemple de Marie et des Apôtres à la Pentecôte. Il suffit de nous abandonner en toute confiance à son amour purifiant et transformant. Il transfigure progressivement notre cœur et le rend semblable au cœur doux et humble de Jésus. Saint Paul insiste pour que nous nous laissions « conduire par l’Esprit de Dieu » (Romains 8, 14). Cet Esprit, que l'on...
Le concile Vatican II a mis la sainteté à l’honneur en affirmant que « tous sont appelés à la sainteté ». Elle est le devoir de tous, répétait Mère Teresa, afin que le Christ ressuscité puisse pleinement vivre en nous. La question de la sainteté touche au sens de la vie et de la mort, à la quête du bonheur et de la justice. Elle renvoie à Dieu, qui est en nous et qui est plus que nous. Lors d’une conférence, j’avais demandé aux gens s’ils aspiraient à la sainteté. Personne n’avait répondu, comme si cette question faisait peur, leur rappelait un christianisme moralisateur, rigide, triste. On leur avait peut-être dit que désirer la sainteté, c’était de l’orgueil, alors que c’est plutôt « l’instinct de conservation de l’âme », comme l’écrivait le romancier Gilbert Cesbron. Pour eux, sainteté rimait avec auréole, canonisation, extase, mortification. Désirer la sainteté Le pape François évoque ce...
Tu es là, Seigneur Jésus, bien vivant sur nos routes et nos rivages,même si tu n’apparais plus avec ton corps,comme au temps des premiers apôtres. Nous peinons dans la nuit de la foi, mais tu ne nous abandonnes pas.Tu nous demandes de faire le premier pas en mettant notre confiance dans ta parole. Tu es là, dans l’ordinaire de la vie,pour nous communiquer ton Espritqui habite nos prières silencieuses et inspire nos combats pour la justice. Tu es là, toutes portes closes,au fond de nos tabernacles,présence discrète et rassurantequi nous relève de nos tombeaux. Merci d’être là, Christ ressuscité,si vivant dans le pain et le vin.Que ton corps et ton sangnous gardent pour la vie éternelle. Ma prière est d'abord parue dans le Prions en Église Canada, 5 mai 2019, p. 33.Pour aller plus loin: Prières de toutes les saisons et Jésus raconté par ses proches.
Il y a de ces êtres qui disparaissent et qui laissent une trace profonde de leur passage sur terre. Dans la nuit du 7 mai 2019, une lumière s’est éteinte en notre monde pour qu’elle brille à jamais au Ciel. À 90 ans, Jean Vanier a rejoint son Jésus bien-aimé, qu’il a vu et touché dans le regard de ses frères et sœurs atteints d’un handicap mental. Jésus l’a béni de la main de ses pauvres, lui a souri dans leur regard, l’a accueilli dans leur compagnie, celle de la communion des saints : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Mon expérience à L’Arche J’ai entendu Jean Vanier à la télévision en 1973. Il témoignait de son expérience à la communauté de L’Arche qu’il avait fondée en 1964 à Trosly-Breuil avec le...
Au livre des Actes des Apôtres, attribué à l’évangéliste Luc, nous voyons les Apôtres témoigner de leur foi devant le grand conseil. Nous retrouvons là l’essentiel de l’annonce chrétienne : Jésus est mort pour le pardon des péchés, Dieu l’a ressuscité et exalté. Même si l’on interdit à Pierre et à ses compagnons de parler au nom de Jésus, ils ne peuvent pas se taire : « Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » (Actes 5, 32) Ils sont fouettés, puis relâchés, mais eux repartent « tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. » (Actes 5, 41) Comment ces hommes, jadis si peureux, sont-ils devenus aussi hardis dans leur foi ? C’est l’œuvre de l’Esprit de la Pentecôte, bien sûr, mais aussi des expériences profondes qu’ils ont vécues avec le Ressuscité lorsqu’il...
La Semaine sainte est une belle occasion de méditer sur le sens profond de la souffrance assumée dans l’amour. Jésus offre librement sa vie par amour en prenant nos péchés sur lui pour nous sauver. Il nous invite à participer à sa souffrance et à sa mort pour qu’il ressuscite en nous et dans les autres. C’est ce que saint Paul a montré en voulant prendre sur lui la malédiction qui pesait sur ses compatriotes : « Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ » (Romains 9, 3). Cette substitution au Christ lui fera dire : « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Corinthiens 9, 22). Vivre pour les autres Le serviteur souffrant d’Isaïe préfigurait cette substitution : « C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était...
Marie, tu n’as pas abandonné ton filsaux supplices de la croix et de la mort,mais tu as enfanté avec lui l’humanité nouvelle. Aujourd’hui, tu es toujours là, présente,silencieuse, compatissante,en écho à nos souffrances. Ne délaisse pas tes enfants de la terrequi peinent sous le poids de l’épreuve. Nous te contemplons debout au pied de la croix en flammes,l’âme traversée d’un glaive,ta force nous redonne courage. Notre Dame des larmes,si proche de nos douleurs,aide-nous à rebâtir ton églisequi tombe en ruines.
J’ai vu le film de François Ozon, Grâce à Dieu, avec mon épouse. Le sujet est terrible, car il relate l’histoire d’un prêtre pédophile du diocèse de Lyon, le père Bernard Preynat, qui a agressé sexuellement des dizaines d’enfants. En suivant les parcours émouvants de trois hommes victimes du prêtre, Alexandre, François et Emmanuel, on se dit : cela aurait pu nous arriver ou à nos enfants. On admire la résilience des victimes et leur acte de résistance en fondant l’association La Parole libérée. Je ne ferai pas l’analyse du film, d’autres l’ont fait avant moi avec brio. Je tiens seulement à souligner comme eux l’approche respectueuse et le ton sobre du cinéaste. Son empathie envers les victimes est manifeste. Il leur laisse la parole, sans montrer les scènes d’abus, évoquant toute la tragédie qui se cache derrière ces crimes. À cet effet, les interprètes sont d’une remarquable crédibilité. Je signale aussi la retenue...
« Le sentiment universel de piété a donné la prière, et celle-ci produit de la religion », écrivait le poète Novalis. Littéralement, prier est un acte de religion par lequel on s’adresse à Dieu. Ainsi, quand un événement se fait menaçant ou que la mort frappe à la porte, la personne a souvent le réflexe d’implorer un être supérieur qui peut la secourir. Mais prier, c’est aussi se mettre en présence de Dieu en se recueillant, en méditant sa parole, en le rencontrant tout au long de la journée par des actes intérieurs de foi, d’espérance et d’amour. Prier ainsi dans le silence nous apprend à mourir. Car ce n’est pas une mince affaire que de durer dans la prière, d’être attentif au mystère de Dieu, de lui offrir notre patience devant son silence, de nous abandonner à sa miséricorde en nous laissant transformer par son Esprit d’amour. Mourir à soi-même...
Dans sa quatrième exhortation apostolique Christus vivit, « Il vit, le Christ », le pape François propose un parcours de foi qui orientera la pastorale des jeunes dans l’Église. Écrite sous forme d’une lettre adressée aux jeunes et à tout le peuple de Dieu, le texte d’environ 150 pages, divisé en 9 chapitres, arrive cinq mois après la fin du synode des évêques sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». On reconnaît d’emblée le style direct et personnel de François, qui s’exprime souvent à la deuxième personne, dans la foulée de son exhortation précédente sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel Gaudete et Exsultate. Le ton est donné dès le début, qui rappelle celui de son livre d’entretiens avec le journaliste italien Thomas Leoncini, Dieu est jeune : « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient...
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