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Le blogue de Jacques Gauthier

Marié et père de famille, poète et essayiste, son oeuvre comprend plus de 80 livres, parus au Québec et en Europe, et traduits en plusieurs langues. Il a enseigné vingt ans à l'Université Saint-Paul d'Ottawa. Il donne des conférences et retraites que l'on retrouve dans sa chaîne YouTube. Pour en savoir plus: Voir sa biographie.

Mon carême avec sainte Teresa de Calcutta

Mere Teresa Careme

Le 4 septembre 2016, pendant le Jubilé de la miséricorde, le pape François canonisait Mère Teresa (1910-1997). Elle avait choisi son nom en référence à Thérèse de Lisieux qui deviendra importante dans sa vie. Elle vivra comme elle une nuit de la foi avec le sentiment de la perte de Dieu et l’aridité dans la vie spirituelle. Solidaire de son siècle, elle communiera au cri de Jésus en croix: «J’ai soif» (Jn 19, 28). En ce carême 2017, je vous propose le hors-série du mensuel de prière Parole et Prière (Éditions Artège): "Mon carême avec sainte Teresa de Calcutta". Ce guide vous accompagnera tout au long du carême. Vous retrouverez chaque jour: un épisode de la vie de la sainte, un texte de Mère Teresa, un commentaire pour la vie chrétienne, une citation tirée de l'Écriture, une actualisation dans votre vie, une résolution, des articles et témoignages de l'organisme Le Rocher...

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Hymne à la vie

Livre Souffle

Je vous partage la recension de Bernard Plessy, agrégé de Lettres classiques en France, au sujet de mon recueil Un souffle de fin silence (éditions du Noroît). Elle est parue sous le titre Hymne à la vie sur le site Aleteia, 26 février 2017.  Dans son dernier recueil, Un souffle de fin silence, Jacques Gauthier entame une véritable quête poétique à travers les différents âges de la vie. Un poète ne raconte pas sa vie. Il l’évoque : il en fait apparaître ce qui lui donne sens. Avec les mots, sur fond de silence, il a tout pouvoir. Le coquillage du souvenir, appliqué à l’oreille interne, lui restitue le poème originel, l’entrée dans son histoire – et c’est comme le film très pudiquement charnel de sa naissance. La méditation du soir lui permet d’anticiper sa mort – et c’est une hymne à cette nouvelle entrée dans la Vie, splendide testament spirituel sur « l’art de mourir en joie. »...

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Cherchez d'abord le royaume de Dieu

Jesus sermon montagne

Jésus est venu annoncer le royaume de Dieu en nous révélant l’amour du Père. Telle a été sa mission. Il n’a vécu que pour cela, au prix de sa vie. Il a cherché le Royaume avant tout souci personnel, vivant ce qu’il disait : « Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6, 34). Cette interpellation à vivre l’instant présent n’est pas facile à vivre. Il y a tellement de choses qui nous tracassent, nous donnent du souci. Jésus nous invite à faire confiance au Père, à nous abandonner à sa miséricorde. Mieux vaut le servir que d’accorder trop d’importance à l’argent, aux biens matériels, comme s’ils pouvaient sauver, car « nul ne peut servir deux maîtres » (Mt 6, 24). Jésus insiste sur la bonté du Père qui prend soin de ses enfants. Il a certainement médité...

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Un souffle de fin silence

Un souffle de fin silence

  C'est un défi pour un auteur de présenter le recueil de poèmes qu'il vient de publier. La poésie ne s’explique pas, elle se vit, se ressent de l’intérieur. Mieux vaut la lire au lieu de discourir sur le sujet. Je vous présente tout de même en quelques mots mon 21e recueil de poésie, Un souffle de fin silence, le 8e que je publie au Noroît. Ce livre est le plus personnel de ma production en poésie. Au début du recueil, j’imagine ma naissance; à la fin, je prépare mes funérailles. Entre commencement et fin, je rappelle mon enfance avec sa part irréductible d’âme, j’évoque la quête spirituelle qui s’enracine dans le désir de vivre et l’apprentissage de la mort. Tout n’est qu’enfantement et renaissance dans ce texte intime aux émotions complexes où le tragique de la souffrance côtoie la beauté d’un amour qui espère tout. Entre l’enracinement et l’effacement, les...

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École de prière (51) Prier assis

Priere Humour

Le mois dernier, nous avons vu dans un article de ce blogue que le corps peut être une aide dans la prière qui est une relation de foi, une rencontre d’amour au Seigneur qui nous attend. Prenons, par exemple, la position assise. Prier assis permet au corps de se reposer dans une position qui favorise le regard, l’écoute, l’échange. « Écoute ma fille, regarde et tend l’oreille » (Ps 44, 11). Le corps se concentre sur ce qu’il voit et entend. Il est à l’écoute, les yeux ouverts ou fermés. À l’écoute La position assise est parfaite pour celui ou celle qui veut prier en silence ou en commun. Certes, la position idéale est celle où l’on se sent bien, c’est-à-dire celle qui détend le corps et qui favorise l’attention de l’esprit. Ce qui est en soi tout un défi, car le stress est partout présent aujourd’hui et le surmenage nous guette, d’où...

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Le paradoxe chrétien

Croix eglise

Un jour, je participais à une table ronde sur la poésie et le sacré. Je parlais de la beauté des poèmes de saint Jean de la Croix, du rythme des mots qui épouse celui du corps. Mon interlocuteur écrivain partageait mon admiration, mais il ne comprenait pas la foi du poète : « Comment croire en un Dieu qui envoie son Fils dans le monde pour nous sauver sur une croix? », me lança-t-il. En effet, sans la foi, comment adhérer à un tel mystère, comment reconnaître que Jésus est le Christ? Dieu est paradoxe L’apôtre Philippe demanda à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit ». Jésus lui répondit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 8-9). Que Dieu se laisse voir dans un visage humain, c’est...

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Attentat dans une mosquée de Québec

Chandelle Quebec

L’odieuse attaque à la mosquée de Sainte-Foy nous montre une fois de plus que la vie est fragile et que la paix n’est jamais acquise. Elle s’ajoute à d’autres tueries qui m’ont malheureusement inspiré plusieurs billets de ce blogue depuis six ans. Ma prière va aux victimes et aux familles endeuillées, surtout aux enfants orphelins de leurs pères. Je me sens solidaire de la communauté musulmane, spécialement celle de la paisible ville de Québec. La haine n’a pas de religion. C’est toujours bouleversant de voir des vies innocentes fauchées par de tels actes absurdes. Que l’attaque arrive dans des lieux hautement symboliques, comme les églises, les mosquées et les synagogues, dépasse l’entendement. Répondons avec plus d’amour et de respect, en dénonçant les discours racistes, en s’élevant contre toute forme de violence. Nous ne connaissons pas encore les raisons qui ont poussé Alexandre Bissonnette, étudiant en sciences politiques à l’Université Laval, à...

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École de prière (50) Prier avec son corps

Prier nature

La prière s’exprime dans le temps, avec ou sans mots. J'ai déjà parlé dans l’École de prière de ce blogue plusieurs formes de prière comme l’oraison, appelée aussi prière contemplative, la lectio divina, la méditation des psaumes, l’adoration eucharistique, la liturgie des Heures, la marche méditative, le rosaire, la louange… Dans les prochains billets, j’approfondirai un élément central dans l’acte de prier : le corps. J’aborderai les principales postures qui soutiennent l’élévation de l’âme vers Dieu : prier assis, à genoux, debout. Ces postures, si elles sont bien faites, favorisent le recueillement et l’attention à Dieu en soi. Elles expriment les dispositions de l’âme et la vérité des sentiments que nous avons pour Dieu. Le langage du corps Le corps humain parle dans la prière, nous pouvons lui faire confiance. Il possède son propre vocabulaire: soupir, silence, cri, larmes, gestes, attitudes, supplication, bénédiction, chant, danse, etc. Qui pourrait douter de son...

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École de prière (49) Prier pour les autres

Prier mains

Il arrive que l’on me demande de prier en portant dans mon coeur une intention spéciale. Il ne s’agit pas ici de ces demandes de prières que l’on retrouve sur Internet, comme avoir du succès, de l’argent, où l’on exhorte ceux et celles qui prient à ne pas briser la chaîne de prière, sinon personne ne sera exaucé. Là, on tombe carrément dans la superstition et la pensée magique. Prier, ce n’est pas soumettre Dieu à notre volonté, mais entrer dans son désir de salut et de bonheur pour chacun de nous. Dans une interview que j’accordais sur l'efficacité et la fécondité de la prière, je répondais que Dieu n'est pas un guichet automatique, une loterie où l'on achète un billet : « Prier, c'est se mettre en présence de Dieu, s'abandonner pour s'en remettre à Lui, et accueillir la paix qu'il nous donne » (La Croix, 25 janvier 2014, p....

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Neige bleue

Neige

 À ce point du jourl’aube glaciales’avance avec la biseemmitouflée dans des voiles mauves Sa lumière patinesur la neige bleuemonte aux fenêtresouvre la cage Réveille-toi ma joiel’aurore flamboieau lever du soleildans un écrin de silence C’est le temps de l’envoltes empreintes sur mon corpsl’extase de la rédemption Pourquoi s’étonnerd’une telle libérationl’amour ne demande rienquand il glisse sa victoiredans la chair meurtrie Poème tiré de mon recueil Un souffle de fin silence, à paraître en février 2017 aux Éditions du Noroît.

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3 janvier: le Saint Nom de Jésus

Nom de Jesus

La fête du Saint Nom de Jésus a été établie par l'Église le 3 janvier. L'Écriture nous dit qu'au jour de sa circoncision, selon la loi de Moïse, l'enfant de Bethléem reçut le nom de Jésus le huitième jour après sa naissance. L’ange Gabriel l’avait révélé à Marie au jour de l’Annonciation : "Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut" (Lc 1, 31-32)". L'ange l'avait aussi annoncé en songe à Joseph. "Tu lui donneras le nom de Jésus, c'est-à-dire: Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (Mt 1, 21). Le nom de Jésus en araméen est Yeshoua. Il signifie "Sauveur". Prier Jésus, ou Yeshoua, c'est implorer le salut pour soi et les autres, c'est accueillir une présence qui console, guérit, relève et sauve. Ce nom est tout un programme de vie, car...

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L'ancien et le nouveau

Nouvel an 2017

 La main accrochée aux heuresje dessine pour ma petite-fillela fuite du temps dans mes cheveux Je m’abaisse à sa hauteurau vestibule de la maisonl’euphorie de se retrouver Elle n’attend que celase jeter dans mes brasm’élever à ses yeuxavec tout l’abandon du mondel’ivresse de la confiance Fraîche cuvée du nouvel anquelle soif me pousseà boire cette joiecomme si j’embrassais la mertouchais le ciel azurémon hommage levéaux enfants de la promesse Les vœux de bonheurfondent comme neigequand la tendresse reliele proche et le lointainl’ancien et le nouveau  Ce poème est tiré de mon recueil Un souffle de fin silence, Montréal, éditions du Noroît, à paraître en février 2017. Lire également sur ce blogue : La bénédiction du Jour de l’an

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Noël: l'éternité dans le temps

Noel 2

La naissance de Jésus, fils de Marie et de Joseph, manifeste la splendeur de la gloire de Dieu. La terre accueille l’infini, le corps humain devient le berceau du Verbe éternel. « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jean 1, 9). Les décorations, réjouissances, repas, cadeaux, cantiques, sont un pâle reflet de cette gloire divine exprimée dans le dénuement de la crèche. La croix se profile déjà à l’horizon, le combat entre la lumière et les ténèbres est commencé. Le roi Hérode cherche par tous les moyens à éliminer l’enfant de Bethléem. Le massacre des Saints Innocents illustre la haine diabolique contre le prince de la paix. Cette folie meurtrière continue aujourd’hui dans les multiples attentats et guerres à travers le monde, comme nous venons de le voir dans une église copte au Caire et dans un marché de Noël à Berlin. Devant...

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Prière de Noël: Dieu avec nous

Creche 2015

 Dieu avec nous, tu surprends l’humanité entièreen n’étant pas dans la toute-puissance du tyran,mais dans la promesse d’une naissance à venir.Accompagne-nous dans notre marche à l’amour,ainsi nous percevrons ta présence en l’autre.    Dieu avec nous, tu bâtis la justice et la paix,malgré la guerre, l’intolérance, la haine.Apprends-nous à t’accueillir sans te manipuler,à construire avec toi un monde plus fraternel,ainsi nos déserts se changeront en vergers. Dieu avec nous, tu réponds à notre espéranceen nous partageant ta soif de libération.Creuse en nos âmes la faim de ton salut,pour qu’avec Marie et Joseph nous goûtions la joied’être tous réunis un jour dans ton Royaume. Dieu avec nous, tu viens toujours nous sauverpar l’amour désarmé de l’enfant de Bethléem.Sois notre étoile dans la nuit de nos doutes,manifeste ta venue par des signes de pardon,Toi, l’Emmanuel, de la crèche au tombeau vide. Prières de toutes les saisons, p. 33.

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École de prière (48) La contemplation avec Jean de la Croix

Jean de la Croix 2

Fêté dans l’Église le 14 décembre, saint Jean de la Croix (1542-1591) est le docteur mystique par excellence. Il témoigne par sa vie et ses écrits que l’être humain est pleinement comblé par Dieu caché au centre de l’âme. Seuls la foi et l’amour, ces « deux conducteurs d’aveugle », écrit-il dans Le Cantique spirituel, « te mènent par des chemins inconnus de toi, jusqu’aux secrets abîmes de Dieu ». (Sauf exception, les citations proviennent des Œuvres complètes, Cerf, 1990). Le poète espagnol présente les éléments de la vie intérieure, ses nuits et ses aurores, ses exigences et ses illusions, à travers quatre grands traités spirituels : La Montée du Carmel, La Nuit obscure, le Cantique spirituel, la Vive Flamme d’amour. Ses poèmes et ses paroles coulent de source, c’est-à-dire de l’Évangile. « Là où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour, et vous recueillerez de l’amour » (Lettre 47). Les...

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L'Avent et l'appel à la conversion

Saint Jean Baptiste 3

L’Avent, temps d’éveil au Christ et d’espérance en sa venue. Trois grandes figures bibliques traversent ce cycle liturgique comme des météores : Isaïe, Marie et Jean Baptiste. Les trois ont répondu « oui » à l’appel du Seigneur en vue d’une mission particulière : Isaïe, prophète du Serviteur, qui annonce un rameau sorti « de la souche de Jessé », sur qui « reposera l’Esprit du Seigneur » (Isaïe 11, 1-2) ; Marie, mère de Jésus, Fils de Dieu, dont le « fiat » inaugure la nouvelle création ; Jean Baptiste, précurseur du Messie, qui appelle à la conversion, « car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 2). Trois vocations, trois réponses décisives. « J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! » (Isaïe 6, 8). « Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que...

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Louange au Verbe qui vient

Avent 2

L’Avent marque une nouvelle année du cycle liturgique qui culmine à Pâques. Plus qu'au début janvier, c'est au 1er dimanche de l'Avent que les baptisés devraient se souhaiter "bonne et heureuse année". L’Avent est un temps de vigilance, d'attente joyeuse de la venue du Seigneur. « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » (Mt 24, 44). Saint Bernard (1090-1153) parle des trois venues du Verbe: celle de son incarnation à Noël, de ses visites en l'âme, de sa manifestation définitive dans la gloire. Nous avons donc à sortir de notre sommeil et à revêtir les armes de la lumière, "car le salut est plus près de nous maintenant qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants" (Rm 13, 11).  Le Verbe du Père se manifeste sous les traits de l’enfance à Noël et il reviendra dans la gloire à la fin...

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La miséricorde ne s'arrête pas

Annee de la misericorde

L’Année sainte de la miséricorde se termine à Rome le 20 novembre. Le pape François a voulu que cette année soit un parcours de conversion, un temps de compassion et de dialogue. Comment avez-vous vécu cette année de grâce ? En accomplissant des gestes de miséricorde ? En franchissant une porte sainte ? En contemplant le Christ ? En participant à des célébrations particulières ? En lisant des livres sur ce sujet, comme celui du pape François, Le nom de Dieu est miséricorde, dans lequel il montre que la miséricorde est la manière dont Dieu pardonne, elle est sa carte d'identité : "Notre péché devient alors une sorte de bijou que nous pouvons Lui offrir, pour Lui donner la consolation de nous pardonner" (p. 73). Saint Jean XXIII parlaient de nos misères comme le trône de la miséricorde divine. Cette année jubilaire qui s’achève nous fait prendre conscience que la miséricorde ne finit pas, qu’elle nous unit...

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Amen Leonard Cohen

Leonard Cohen

Il fait novembre et j’ai froid Leonardje me souviens de mes dix-sept ansla première fois que j’ai entenduta voix caverneuse d’outre-tombedevenue berceau de ma vie secrète J’ai voyagé les yeux fermésavec Suzanne et Marianneleurs ombres au Chelsea Hotella fenêtre givrée de ma chambre videmais c’est long et gris la solitude Puis Jésus marchait sur les eauxm’a saisi pour une traversée intimeme réveilla de mon sommeil de neigeme brûla le cœur à son foyer ardentdu fond de mille baisersson Esprit se répandit sur ma peau J’arrivais là où je n’étais plus un étrangerj’ai retrouvé les Sœurs de la Miséricordeet j’ai compris ta chanson perduel'espoir de rencontrer ton âme et la nôtreà la lueur d'une lune tatouée sur ton cœurquand l’amour s’ouvre comme une rose Avec toi je me suis agenouillé dans la nuitj’ai suivi la route intérieure de la libertéde toute l'énergie des esclaves J'ai cherché le mot justepuisé à ma soif d'absolude jeune moine cistercienméditation silencieusede...

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Jacques Grand'Maison (1931-2016): une conscience du Québec

Jacques GrandMaison

Jacques Grand’Maison, illustre théologien et sociologue du Québec, est décédé le 6 novembre à Saint-Jérôme d’un cancer des os. Il avait bien préparé son départ en nous laissant dans un dernier livre son diagnostic sur l’état des mœurs au Québec : Ces valeurs dont on parle si peu. Il signait ainsi son testament spirituel, dénonçant la superficialité et le manque de repères de la société québécoise. Ce constat sévère à la fin de sa vie peut sembler pessimiste, mais l’amoureux du pays s’inquiétait du vide spirituel de ses contemporains et de l’héritage à offrir aux nouvelles générations. Tel un prophète du désert, un veilleur d’aurore, il observait la vie à l’ombre des Laurentides, son puits artésien, pour en chercher le sens et discerner les signes des temps. Lui, le sociologue du quotidien, le théologien du peuple, tenait de ses parents une « espérance têtue », selon l’expression de Gaston Miron. Il partageait avec beaucoup...

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